Uranium : inauguration d’une gigantesque mine au Malawi

Malawi_Location-yellow-cake-uranium L’uranium, une affaire qui marche ? Alors que le yellow cake pourrait à terme remplacer le pétrole dans la course aux matières premières stratégiques, une immense mine d’uranium a été inaugurée vendredi dans le nord du Malawi.

« Le début d’une nouvelle ère de développement économique » pour ce petit pays pauvre d’Afrique australe, si l’on en croit les propos de son Président. Vaste défi.

Paladin Africa, filiale africaine du groupe australien Paladin Energy a investi 220 millions de dollars (166 millions d’euros) dans la mine de Kayelekera. Le groupe possède une participation de 85% tandis que l’Etat détient 15% des parts.

La nouvelle mine, qui ne sera opérationnelle qu’à la fin de l’année, devrait produire 1.500 tonnes d’oxyde d’uranium par an au cours des sept premières années d’exploitation, ce combustible étant utilisé dans les centrales nucléaires.

Selon le directeur exécutif de Paladin Africa, le site devrait générer des recettes à l’exportation de plus de 150 millions de dollars par an.

Lors de son inauguration, le président Mutharika a souligné que la mine contribuerait à hauteur de 10% au Produit intérieur brut (PIB) et 20% des recettes d’exportation du Malawi. Jusqu’à présent, le pays dépend surtout de la culture du tabac (environ 70% des échanges extérieurs).

L’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) s’attend pour sa part à un boom de la production d’énergie nucléaire dans le monde entier dans les décennies à venir, 50 à 60 pays envisageant de construire des centrales.

Selon Hans-Holger Rogner, chef de la planification et des études économiques de l’AIEA, en analysant les tendances à long terme de la production d’énergie, on s’aperçoit « qu’il n’est pas possible de se passer de l’option nucléaire ». La problématique est même cruciale pour des pays et des régions qui ont accès à peu d’autres ressources. « La demande conduit à ce développement », ajoute-t-il.

Sources : AFP

 

(3 commentaires)

  1. Et voilà, encore un article qui prétend qu’il y aurait une « renaissance du nucléaire ». Si le ridicule tuait, il ne resterait plus bcp d’éditorialistes ni de blogeurs (euses en l’occurrence).
    Le nombre de réacteurs en serice diminue depuis plusieurs années et ce phénomène va s’accélérer. Ce n’est pas une opinion, c’est une donnée : le nucléaire est en déclin irréversible. Il n’est cependant pas près de disparaitre : avec le démantèlement et les déchets, on en a encore pour des millions d’années…

  2. L’auteur de cet article n’affirme rien, il ne fait que citer des sources qui elles meme enoncent des faits.
    En outre, la tendance dans le nucleaire est aux centrales moins nombreuses mais produisant plus. Et si effectivement 50 a 60 pays envisagent de construire des centrales, on va peut etre observer une redristibution du nombre des centrales a travers le monde.
    A moins que tout le monde fasse marche arriere et decide de suivre la Chine avec ses nombreuses centrales a charbon qui font le bonheur des mineurs.
    Cela dit je me moque un peu du debat pour ou contre le nucleaire, mais je trouve l’information de l’article interessante.

Les commentaires sont fermés.