Le conflit du Sahara occidental pourrait-il voir la fin ? Tout espoir est permis, même si cela ne reste qu’un espoir.
Le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri a en effet indiqué dimanche à Tripoli que son pays souhaitait une normalisation « au plus tôt » de ses relations avec l’Algérie ainsi que l’ouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994. Il est permis de rêver …
S’exprimant en marge d’une réunion des chefs de diplomatie des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA), le ministre a ainsi affirmé : « Nous caressons tous l’espoir au Maroc que la possibilité d’une normalisation avec l’Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais« .
Bien évidemment, l’épineux dossier du Sahara occidental ne peut que refaire surface à cette occasion. M.Fihri rappelant ainsi que le Maroc proposait depuis plus de trois ans que le conflit évolue aux Nations unies et que ce problème n’ait plus d’impact direct sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l’UMA.
« C’est une solution +gagnant-gagnant+ à tous les niveaux », a par ailleurs estimé le ministre marocain.
Fondée le 17 février 1989 par l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, l’UMA est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l’Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.
M.Fihri a par ailleurs regretté que la création d’une zone de libre échange ne soit qu’à l’état de projet, tandis que les frontières demeurent fermées entre l’Algérie et le Maroc.
L’accélération de la mise en place d’une zone de libre échange et d’une Banque commune pour l’investissement et le commerce extérieur ont été à l’ordre de jour de la 28e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA.
Rappelons toutefois que selon l’Agence de Presse algérienne, deux jeunes Sahraouis ont été blessés la semaine dernière dans l’explosion d’une mine antipersonnel au Sahara occidental, au cours d’une manifestation dénonçant « le mur de la honte » construit par le Maroc dans les années 1980.
L’explosion s’est produite au moment où des jeunes Sahraouis ont tenté d’enlever une partie du grillage posé le long du mur, au cours d’une manifestation à laquelle ont participé 3.000 personnes pour dénoncer ce que le Polisario qualifie de « mur de la honte ».
Le Maroc avait protesté contre l’entrée la veille « dans la zone interdite près de Mahbès » de « quelque 1.400 personnes, dont des étrangers » (..) « en violation flagrante des accords militaires conclus sous les auspices des Nations unies », dans un communiqué du ministère de l’Intérieur. Il avait alors indiqué avoir saisi le Conseil de sécurité de l’ONU.
En but à des attaques du Polisario, le Maroc a construit dans les années 1980 un « mur de défense » (nord/sud) au Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée par Rabat en 1975. Le Polisario réclame l’indépendance du territoire alors que le Maroc propose une large autonomie sous sa souveraineté.
Dans un rapport publié mardi, le secrétaire général de l
l’algérie aimerait accéder à la baie de Dakhla.