Le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, a annoncé samedi à Washington devant le Comité monétaire et financier international (CFMI) que la Commission européenne allait proposer cette année « une réforme ambitieuse » du système financier des 27 membres de l’Union européenne.
Reste à en connaître l’ampleur et le contenu.
« La crise a mis au jour des faiblesses inacceptables dans la gouvernance actuelle et des marchés financiers mondiaux et européens, qui se sont révélées réelles et systémiques à un moment de graves turbulences », indique ainsi le commissaire.
Précisant par ailleurs que dans sa mise en oeuvre du communiqué établi à la suite du sommet des dirigeants du G20 à Londres, la Commission européenne allait proposer une réforme ambitieuse du système financier européen au cours de l’année 2009.
Cinq objectifs ont d’ores et déjà été fixés : apporter à l’UE un système de surveillance permettant d’agir en amont, remplir les lacunes de la réglementation sur certains instruments ou acteurs financiers, renforcer les assurances pour les épargnants, investisseurs et entreprises et avoir accès aux financements, améliorer la gestion des risques et le système de primes, et aggraver les sanctions contre les infractions aux règles des marchés.
Début avril, les ministres européens des Finances, réunis à Prague, se sont entendus pour travailler sur la base d’un rapport publié fin février par un comité d’expert dirigé par Jacques de Larosière, ex directeur du FMI. Ce rapport préconise notamment de créer un « comité européen du risque systémique », qui avertirait les autorités nationales en cas d’éventuel problème économique important détecté dans leur pays. Il serait dirigé par le président de la Banque centrale européenne (BCE) et inclurait les gouverneurs des banques centrales de toute l’UE.
Le rapport propose aussi de renforcer les compétences des autorités européennes chargées de la surveillance des banques, des assurances et des marchés financiers. Et ce en leur donnant notamment le pouvoir d’imposer leur médiation de manière « légalement contraignante » entre les superviseurs nationaux.
Un sujet qui tout comme le rôle nouveau donné à la BCE ne fait pas l’unanimité au sein des pays membres.
Sources : Reuters, AFP.
je n’ai pas l’impression que nous nous dirigons vers une réforme, mais plutôt qu’ils tentent de sauver le système actuelle.
de toute façon que peut on faire?