En 1980, j’avais visité un chouette lotissement. C’était à Brives-Charensac. Il a pas bien eu le temps de vieillir, comme il était bâti dans le lit majeur de la Loire, le fleuve l’a rasé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Si les habitants (qui s’en sont tous tirés indemnes, en montant sur les toits) avaient eu un brin de jugeotte en regardant le pont de Brives, ils auraient vu que les encoches (dont la première remonte à 1866) avec les dates indiquaient un danger grave et relativement fréquent.
Aujourd’hui, j’ai visité un autre petit lotissement, où, visiblement la vente n’est pas aisée. Ce n’est pas un cas aussi grave que celui de Brives, mais il n’est pas mal non plus. Il est situé en deça d’un béal, (un bief de dérivation) d’un métre environ. Mais comme cela ne suffit pas, le béal, n’est vraiment pas loin : deux métres de distance (bonjour infiltrations et humidité chronique), le débit aujourd’hui 29 mars 2007 était à 20 centimétres du débordement, ce qui est plutôt un débit normal.
Comme il faut une cerise sur le gâteau, il faut compléter le tableau : à cet endroit, sur une cinquantaine de métre, le dit béal est alimenté par deux buses, et l’évacuation se fait par une. Comme le diamètre des buses est le même, à débit maximum, il arrivera 100 et repartira 50. Il faudra donc environ 5 minutes au béal pour sortir de son lit.
S’il y a des acquéreurs (ne désespérons pas, il y en a déjà un), je leur suggérerai de baptiser leur lotissement « et bing abonné » (aux débordements), et ne leur demandez surtout pas qui vient dîner ce soir, ça pourrait les énerver…
Les assurances ont payé j’espère!
Les assurances ont payé j’espère!
en 1980 seule la maif avait indemnisé ses sociétaires au titre de la solidarité, certaines compagnies avaient fait un geste (10 000 francs) les autres avaient tout perdu. Sauf la vie. C’est à la suite de la cata qu’a été voté la loi sur les risques naturelles. En fait, là, le risuqe naturel n’existe pas, l’inondation dans un lit majeur, ce n’est pas un risque, mais une certitude.