Tour du monde.

Images_2 Il n’y a que moi de bon, nous dis Goldman Sachs.
En effet, le petit élève modèle, goldman, n’a pas voulu dénoncé ses vilains petits camarades qu’avaient mis les doigts dans la confiture (Citigroup, JPMorgan, Lehman Brothers, Merrill Lynch et Morgan Stanley ).
Dépréciations et ventes d’actifs. Et pour sa récompense, GS aura un bon point (un par dénoncé).
Il ne faut pas plaisanter et avoir des faiblesses avec des types capables aussi d’aller fumer une clope dans les chiottes (ça donne meilleur goût).
Bien entendu, on ne peut que mettre le doigt sur l’honnêteté de GS, qui dénonce ses concurrents directs, avec lesquels, bien sûr, il n’a aucune contre-partie dans ses comptes« contes » quasi féériques.

Pendant ce temps, tout va très bien, aussi en Chine. Tellement bien qu’on y prépare un plan de relance de 20 à 40 milliards d’euros et qu’il faut bien voir qu’il risque d’y avoir une capitale complètement sinistrée au niveau de l’immobilier, par la création massive de logements et de bureaux, en même temps que la fin des travaux signifie l’arrêt de 10 000 chantiers.
Pour ce qui est de la France, elle plonge dans la récession à – 0.3 %, ce qui est le résultat direct du grippage immobilier (- 100 000 logements vendus) qui fait perdre 1 % de croissance.
L’union européenne, globalement est en récession.
Dans le contexte actuel, on peut dire que les pays qui ne s’affichent pas en récession, mentent (cas USA et Chine), ou sont des pays qui ralentissent notablement (Brésil, Russie) mais que leurs orientations protègent encore un peu (plan éthanol au brésil, travaux d’infrastructures en Russie).
Au niveau mondial, c’est insuffisant pour maintenir une croissance positive.
La plupart des pays émergents, quand à eux, ne sont que des ateliers de fabrications pour occidentaux.

Dimanche 24 août 2008.

(9 commentaires)

  1. « Pour ce qui est de la France, elle plonge dans la récession à – 0.3 %, ce qui est le résultat direct du grippage immobilier (- 100 000 logements vendus) qui fait perdre 1 % de croissance. »
    Faut-il comprendre que l’économie réelle a elle progressé de 0,7% sur la même période ? Sur un an, ça fait 2,8 %. Comme d’hab, quoi. Sauf que l’argent qui n’ira pas dans l’immobilier restera dans les poches des épargnats.

  2. Le problème est que l’immobilier est principalement financé par le crédit et non par l’épargne et donc c’est surtout de la création monétaire qui va disparaitre et qui donc n’alimentera pas l’économie.
    Ce sont les banques qui créent principalement de la monnaie. En France, la création de monnaie par le crédit représente plus de six fois la création monnaie par la banque centrale. En fait, on est de plus en plus dans une économie basée sur le crédit et non sur la production de richesse. Il n’y a qu’à observer la hausse de l’endettement.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire

  3. Vous parler d’endettement comme si il n’y avait pas d’argent disponible. Or, les liquidités sont pléthoriques.
    Ca fait 40 ans que les Américains épargnent leur argent dans les fonds de pension.
    .
    Ce sont des sommes colossales.
    D’ailleurs, Wall Street a engrangé 1400% de hausse en 25 ans, pourtant la croissance des entreprises est approximativement de 5-6% par an. (cherchez l’erreur…)
    .
    Les Français n’ont pas de fonds de pension, ils ont les retraite par répartition, alors ils achétent des maison avec leur argent, une hausse de 150% en 25 ans,
    (Soit 10 fois moins que le Dow Jones)
    .
    L’argent il y en a tellement qu’on ne sait pas quoi en faire.
    On devrait peut être l’utiliser pour construire des hopitaux, des universités et des centres de recherche.
    Ca serait plus sur que de le confier aux financiers de Wall Street.

  4. Quand on parle de liquidité, on parle d’argent immédiatement disponible. En général, on ne laisse pas beaucoup d’argent dormir sur un compte (ou jamais très longtemps). Il est en permanence placé quelque part (en action, en obligation, compte rémunéré, …).
    « Wall Street a engrangé 1400% de hausse en 25 ans ». Vous parlez de valorisation et non de liquidité. Toutes les actions n’ont pas été acheté en même temps et au même prix. Si demain, si les détenteurs de ces actions vendaient tous en même temps, où trouverait-on l’argent pour racheter ces actions ?
    Contrairement à ce vous pensez, l’argent disponible n’est pas aussi important. La plupart des pays ne peuvent financer leur déficit qu’avec des fonds étrangers, l’épargne des citoyens ne suffisant pas et ils ne peuvent plus depuis 1974 emprunter l’argent directement aux banques centrales.
    Sinon, je parlais d’endettement des ménages et de création monétaire « ex-nihilo » par les banques. Quand vous empruntez de l’argent à une banque, celle-ci emprunte en général cet argent à la banque centrale et inscrit dans ses actifs le bien immobilier que vous avez achetez comme garantie. La banque centrale crée une ligne de compte mais n’emprunte cet argent à personne. Lorsque vous rembourser votre emprunt vous détruisez cette création monétaire temporaire mais les intérêts vont enrichir votre banque et la banque centrale. Cela explique comment la FED possèdait près de 1.000 milliards de dollars avant la crise des subprimes.
    Pour limiter les risques de ce système, il y a bien sûr des garde-fous. Par exemple, il faut garder un certain pourcentage (x) sur un compte courant. Donc une banque avec par exemple x milliards de liquidité pourra emprunter à la banque centrale et donc créer (par un jeu d’écriture) 100 milliards de monnaie scripturale.
    Cet argent va aller dans l’économie et une partie de cet argent va retourner sur un compte en banque et pouvoir créer encore plus de crédit et donc de monnaie scripturale. C’est le fameux effet multiplicateur du crédit.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur_du_cr%C3%A9dit
    Les américains (en tout cas certains) ont de l’argent placé dans des fonds de pension (dont plus de la moitié sont dans des paradis fiscaux). Mais le taux d’épargne des américains est très faible (1% par an contre 16% en France). Les américains s’endettent autant qu’ils épargnent.
    Aux

  5. Quand je parle de valorisation dans les actions, il s’agit belle et bien de dollars sonnant et trébuchant.
    Car si le Dow Jones et le Standard and Poors montent de 1400% en 25 ans, c’est bien que les américains (majoritairement) achétent les actions au prix du marché.
    Donc des Dollars, il y en a beaucoup à Wall Street.
    .
    La loi du marché, c’est la loi de l’offre et de la demande, et les placements de liquidité en produit financier a été et reste trés forte pour provoquer une augmentation aussi importante en si peu de temps.
    .
    Aprés, que les Américains préférent investir dans ces produits financiers plutot que dans l’investissement de leur Sécurité Sociale ou dans la modernisation de leurs usines (exemple parmis tant d’autres de GMC ou Ford), ça c’est leur probléme.
    .
    La crise actuelle, plus qu’une crise des subprimes est une crise du capitalisme financier de Wall Street.
    Les trois bulles successives témoignent que les liquidité pléthoriques ne savent plus où se placer.
    Les Américains devrait ré-investir massivement dans leur outil de production avant que tous cet argent soit gaspillé dans les mains de financiers peu scrupuleux.
    Le temps de 15 % de rendement financier annuel doit se transformer en 5% de rendement productif.

  6. Un petit rappel, on n’échange jamais 100% des titres chaque jour sur le marché. De plus, le même argent peut servir à plusieurs transactions dans une journée.
    Un example, je crée une nouvelle société avec 100 actions à 1$ chacune. Donc cela me coute 100$ de fond propre. Le lendemain un ami m’achète une action à 2$. Donc mon action côte désormais 2$ sur le marché. La valorisation de ces actions est passée à 200$ alors qu’il n’y a eu que 2$ d’échangés et 100 d’investis de ma part. Comme on n’échange jamais toutes les actions à la fois sur tous les marchés, il y a toujours un effet de levier entre les prix et les volumes et le niveau réel de liquidité sur un marché. En fait, il n’y a jamais beaucoup d’argent de disponible (car il est toujours placé) mais beaucoup de valorisation sur les bourses.
    Si demain des gros investisseurs vendent massivement leurs portefeuilles, les cours des actions s’effondreront faute d’acheteurs. Il n’y qu’a voir l’exemple de Jerome Kerviel et de la SG qui a liquidé 50 milliards de positions en 3 jours ce qui a entrainé une baisse en catastrophes des taux d’intéret de 0.75% de la FED aux USA (au lendemain de l’annonce d’un plan de relance de 140 milliards par Bush) parce qu’ils croyaient que le château de carte s’effondrait.
    Concernant les taux de rendement des placements (financier ou productif), on ne renviendra jamais en arrière (sauf en cas de nouvelle révolution comme dirait Patrick Reymond).

  7. Evidemment que l’évolution du cours des actions depuis 25 ans est un apport financier cumulé; le Dow et le S$P ont cumulé 1400% de hausse en 25 ans.
    c’est une sorte de lapalissade
    .
    Les Américains ont épargné jours aprés jours depuis 40 ans de petits investissements qui sont devenu en (ac)cumulant gigantesques: un travail de toute une vie se retrouve placé dans des produits financiers de plus ou moins de bonne qualité.
    Mais tous cela n’a plus grand chose à voir avec la valeur réelle des entreprise cotés.
    Ils auraient peut être du placer chaque dollar épargné jour aprés jours dans le matelas du lit, ça aurait été moins risqué.

Les commentaires sont fermés.