Gamelin : c’est la désolvabilisation générale !

Affichemobilisation1939_2 Pardon, je voulais dire J. Sapir. C’est un psalus, un lupsas, bon, une erreur.
Mais en ces temps qui nous évoque financièrement mai-juin 1940 plus que 1929, d’un côté des chars qui avancent à toute allure et de l’autre des fantassins pousse-cailloux, le général commandant en chef des armées de la république ne paraitrait pas plus déphasé que les autres.
Pour J. Sapir, le problème est une désolvabilisation généralisée dans les pays occidentaux, compensée par l’endettement, et un endettement qui s’écroule sous l’effet de la désolvabilisation.
Les taux d’épargne sont fort variables selon les pays, ce qui indique des capitalismes différents : de 23 % en Allemagne, 20 en France et 19 en Italie, à 13 en Grande-Bretagne et aux USA.
On oppose ainsi les pays qui ont clairement basculé dans le libéralisme et les autres qui ont des éléments de résistance, pas forcément conscients.
Les taux d’endettement sont aussi notablement divergents.

L’endettement public est plus faible dans les pays le plus alignés sur la vulgate libérale, mais leur endettement global est nettement plus élevé. Enfin, l’endettement public ETAIT plus faible.
Les charges pesant sur les ménages explosant, leurs revenus stagnant, on arrive logiquement à une variable d’ajustement qui se révèle être immobilière.

Il est donc très logique que la crise soit apparu dans les pays les plus malades : Grande Bretagne, USA, Espagne et Irlande. Combinant un endettement maximal et peu de réserves financières.
On comprend mieux pourquoi N. Sarkozy trouvait que les français n’étaient pas assez endettés.
Mais la désolvabilisation touche aussi la France, même si les ménages se sont montrés plus prudent.
Au pire de la bulle immobilière, l’endettement était beaucoup plus mesuré, les réserves financières plus profondes.
Il n’est pas du tout sur que ce soit une aide pour le gouvernement. Le gouvernement américain pourra faire faillite beaucoup plus aisément.
D’ailleurs, Schwarzenegger fait du chantage à la faillite.

Dimanche 5 octobre 2008

(2 commentaires)

  1. Quel intérêt patrick que le gvt « puisse faire faillite » ? C’est pour pouvoir faire tourner la planche à billet (pas celle des crédits mais celle de la Fed) ?

  2. faire une banqueroute a deux intérêts. A l’exterieur, ça solde les comptes, à l’intérieur cela enlève un poids subjectif certes, mais un poids, celui des intérêts.
    Entre les deux guerres de 1919 à 1939, les 300 milliards de dettes ont été une hypothèque énorme sur la politique française.
    ce n’est, à mon avis qu’une limite subjective, surtout à l’heure actuelle, mais elle paralyse les esprits.
    le traumatisme de 1940 a fait voir ce qu’était le poids réel d’une dette de 1000 milliards : insignifiant.
    D’ailleurs, les « grands financiers » de 1945 voulaient une solution « à l’allemande », c’est à dire 1 pour 10…

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