– 40 % en 2008 en France.

Images_2 La chute des transactions immobilières devraient atteindre 40 % en 2008. Ce qui, vu le recul modéré du début de l’année, laisse prévoir une fin d’année atroce.
Pour les crédits relais, on en est a des mesures défensives, des reports, en attendant des reports judiciaires (24 mois) et qui lui, a l’avantage de se faire sans intérêts.
Mais ce qui n’est sans doute pas abordé, c’est le rôle que jouait ces crédits relais dans le marché immobilier. On parle d’un encours total de 15 milliards.
Sans eux, il est clair que le grippage du marché existe et devient problématique. On a dit qu’il n’y avait pas de subprime en France, il y a du crédit à taux variable et du crédit relais. Entre les 21 % de l’un et les 15 % de l’autre, on tombe dans des ordres de grandeur cohérentes.
Si l’on y rajoute la flambée des taux d’intérêts, remontés au dessus de 5 %, on assiste à la désolvabilisation de 20 % des acquéreurs. Et là, même pas la peine d’aller à la banque, il suffit de lire une table d’annuité.

A cela, on peut ajouter les licenciements économiques, le chômage technique, les embauches inexistantes.
Pour certains marchés, notamment le marché nord-américain, on semble atteindre le point de non-retour de la crise, sa maturation et son point bas.
Les « negative-equities » représentent 10 millions de logements.
La valeur de celui-ci est tombée en dessous du montant de l’hypothèque.
La solution normale est d’envoyer les clés au banquier et celui-ci au diable. Pendant qu’on y est, autant en finir avec les cartes de crédit aussi…
En France, on peut égrener les points noirs où la secousse risque d’être carabinée.
Niort et la Camif (60 000 habitants et 1100 salariés), dans ce coin, on peut dire que l’immobilier vient de décéder.
On peut citer aussi tous les environs des usines automobiles, la Lorraine pour ses aciéries, ainsi que la région de Fos, la Redoute et ses 672 suppressions d’emplois.
On pouvait faire l’impasse sur l’impact des licenciements, quand ils ne défrayaient pas la chronique. Une usine et 60 types, cela passe inaperçu, mais localement, c’est très lourd dans une ville de 6000 habitants.
Bien entendu, à tous ces mastodontes, il faut rajouter la sous-traitance qui vient aussi de trinquer. Un salarié Camif qui disparait, c’est, sur sa région, un sous-traitant qui débarrasse le plancher. S’il était en CDD ou en intérim, il n’y aura pas eu un entrefilet. On ne fait pas d’articles parce que des contrats de missions ne sont pas renouvelés. C’est considéré comme normal. Seulement, tous ces gens vont se venger.
Ils ne vont plus dépenser l’argent absent.
Bien entendu, un décervelé appelé ministre pourra toujours dire que l’état ne peut rien. En attendant, on demande bien à la collectivité de payer la déconfiture du secteur privé.

L’immobilier coulé par une tuile…

Samedi 1°novembre 2008

(8 commentaires)

  1. « autant en finir avec les cartes de crédit aussi »
    La croissance de ce modèle économique (pour nos élites) est du à 70% à la consommation, donc au crédit des ménages.
    Sans crédit, l’économie Us ne vaut rien.

  2. je me suis mal exprimé.
    Si je suis citoyen US ; que je renvoie les clés de ma maison à la banque, n’est il pas logique et dans la continuation de la mesure, que j’aille voir le juge pour me faire mettre en faillite personnelle ? A mon avis si. Et tant pis pour le système économique.

  3. Vous avez voulu Sarkozy ? Eh bien, vous l’avez, profitez-en bien, ça ne fait que commencer. Je ne vais pas verser une seule larme sur les Français : la stupidité de croire une énième fois aux promesses des pitres de l’oligarchie mérite un juste châtiment…

  4. avec Royal : pas mieux…..mais zarko (comme zorro) prônait un système pourri à la base et il faut ne pas remonter tres loin pour voir sa politique. TF1 en était le premier relais en montrant l’Angleterre , l’Espagne, les USA comme des pays modèles.
    ce sont ses mêmes pays qui sont aujourd’hui décrié.
    heureusement que sarko n’a pas pu appliquer son programme : tous propriétaires……
    alors vous savez ce qui vous reste à faire : travailler plus pour gagner plus…hahahaha

  5. Pourquoi à chaque fois qu’on critique le nabot, on a le droit à :
    « vous pensez qu’avec Royal, cela aurait mieux? »
    Allez, on cherche un peu …
    Il y a peut être :
    1. D’autres gens intéressants et plein de bon sens.
    2. Une autre manière de faire de la Politique (remarquez le grand P)
    Quelqu’un a dit un jour : « les Français détestent ceux qui les aiment et aiment ceux qui les détestent ».
    On est en plein dedans !

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