Cela ne marche pas !!!

Logo_hlm Le plan de soutien à l’immobilier qui tablait sur le rachat par les bailleurs sociaux de 30 000 logements ne fonctionne pas.
Acheteurs et vendeurs ne s’entendent pas sur les prix. Les maires ne veulent pas de logements sociaux.
20 % de baisse pour les promoteurs, c’est leur dernier mot, et cela concerne leur parc inlouable et invendable.
Parce que, pour la partie bien placée et à bon prix, ils ne demandent pas l’intervention des pouvoirs publics, les sociétés HLM étant chargé de ramasser la M…isère, comme toujours depuis 30 ans. Des quartiers HLM sont nés parce qu’une infrastructure avait été mis en place, d’abord destinée au parc privé. Mais, comme, déjà, il y a 40 ans, la commercialisation patinait et que l’individuel prenait le pas sur le collectif, on a crée des quartiers marginalisés dès le début, où la location elle même fut problèmatique d’entrée.

Mais, ici ou ailleurs, la réponse est à côté de la plaque. La bonne réponse, c’est l’emploi.
Je lisais sur un article : « Etats-Unis, la détérioration de l’emploi est plus brutale que prévu ».
Ahhhh Bon ?????
Les banques font faillites, de nombreux états (dont la Californie), villes, comtés, et autres, sont au bord de la cessation de paiement, les big three sont moribonds, les compagnies aériennes en coma dépassé, le gouvernement veut taper les états du Golfe de 290 milliards de $, et « la détérioration de l’emploi est plus brutale que prévu ??? » La seule chose qui étonne, c’est le caractère bénin de l’augmentation du chômage…

Et dans un contexte pareil, en France, on veut « relancer l’immobilier ».
Le journal « Le Monde », annonce une baisse de 10 % cette année. l’année prochaine sera pire, sans aucun doute, et on voudrait que les sociétés HLM surpayent leurs emplettes ?
Il est logique et lucide, pour elles, d’attendre que le fruit mûrisse. Dans bien des endroits d’ailleurs, le logement social sert DEJA de stabilisateur des prix et depuis belle lurette, en surveilant le marché et rachetant terrains et immobilier vétuste.
Mais ce sont des sociétés qui ont du souffle et qui travaillent dans la longue durée. En attendant un peu plus, elles auront tout pour rien, ou presque.
Pourquoi se priver ? Le social, c’est pour les personnes, pas pour les promoteurs. Se plaindraient ils de trouver des capitalistes pur jus ?

Jeudi 20 novembre 2008.

(12 commentaires)

  1. Je comprend mieux maintenant pourquoi tout le monde « trouve ça bien » les HLM !!!

  2. 20% de baisse sur le neuf ? La marge d’exploitation moyenne d’un promoteur (marge brute) est de 11%… Je vous laisse faire le calcul.
    Cela peut se faire sur des queues de programmes là où une bonne partie des lots ont été vendus à prix catalogue car les promoteurs sont prêts à faire l’effort pour vendre les derniers lots et ainsi reconstituer leur trésorerie. En aucun cas sur des programmmes entiers vous aurez compris pourquoi.
    La solution pour faire baisser durablement le prix du neuf ? Revenir à des prix de foncier raisonnables (les communes délirent), baisser les coûts de construction qui ont explosé ces dernières années (carnets de commandes trop remplis ?) et réduire la marge des promoteurs (la latitude n’est pas très importante). C’est un effort collectif à entreprendre et pas des mesurettes.
    Je suis chef de projet chez un promoteur, je n’ai pas la science infuse mais je sais à peu près de quoi je parle.

  3. Qui a dit que les promoteurs ne devaient pas perdre de l’argent sur ce coup là ?
    Le foncier est trop cher d’accord.
    Ils ont fait une mauvaise affaire dommage …
    Ca arrive ca fait parti des risques du metier.
    L’alternative c’est vendre au prix proposer ou pas du tout.
    Un vrai pro pas trop bete sait qu’il vaut mieu perdre 20% que 100%.
    S’il fait encore la fine bouche c’est qu’il peut ce le permettre tant mieux pour lui.
    Mais l’etat n’a pas à lui faire de cadeau.
    Je fais quand même remarquer que un programme qui se vend aujourd’ui 5000 euro du m2 se vendait (prix catalogue) 2500 en 2000 et le promoteur gagnait encore de l’argent.
    Vous allez me dire que les matériaux et la mains d’oeuvre sont plus cher (le double ?) ou surtout le foncier.
    Je repondrait certe le foncier est trop cher il doit donc baisser ou personne ne voudras du produit final, donc les promoteurs ne construiront plus donc le foncier ne se vendra plus donc il baissera….

  4. Tiens, c’est rigolo, il n’y a plus personne pour passer sur ce blog pour nous dire que non, les prix baissent pas, c’est pas vrai tout ce que vous dite etc, etc… Les effets de cette crise se font même ressentir dans les commentaires. Mais au fait, on pourrait arrêter d’associer cette crise financière avec la crise de l’immobilier français ? C’est sûr, la crise mondiale va empirer la situation, mais elle ne fait que s’additionner à une situation déjà existante. Que cette crise cesse comme par enchantement, ça ne résoudra pas la crise immo qui a débuté bien avant. L’immobilier est bouffi de problèmes structurels, démographiques et spéculatifs qu’on ne résoudra pas avec un plan de relance. Il faut une purge profonde et une baisse très nette des prix pour que ça reparte, essayer de « relancer » ce secteur revient à remplir un tonneau dont on a pas rebouché les trous.

  5. Si on dévalue la monnaie à cause de la crise éco le prix de l’immo peuvent monter.

  6. Dévaluer une monnaie n’arrange que les exportations, pas les prix à l’intérieur de sa zone qui ne changent pas. En revanche, l’inflation réclame une augmentation des prix pour maintenir la valeur des biens ; si ceux-ci n’augmentent pas dans un contexte inflationniste, ils baissent en terme de monnaie constante. En d’autres termes, si les prix de l’immo ne bougent pas, tu peux considérer qu’ils baissent en proportion de l’inflation. Après, le chiffre exact de cette inflation est quasiment impossible à obtenir, l’INSEE ne nous donnant qu’un chiffre tronqué, mais tu peux être sûr qu’on est dans les 3/4 % actuellement. Alors, si en plus les prix de vente baissent eux aussi, tu peux combiner les deux (inflation+baisse de prix de vente).

  7. J’oubliai de dire que vu que les salaires ne suivent pas l’inflation, ça nous fait une belle jambe…

  8. malgré les dizaines de banqueroutes, dévaluations, consolidations, etc, qui ont émaillés l’Histoire de France, les créanciers n’ont jamais manqué.

  9. Je vote pour Jeromel en rajoutant que la dévaluation d’une monnaie importe de la hausse des prix.
    la sturcture du système financier avec transfert de création de la monnaie aux banques, de par sa nature propre, ne peut fonctionner que dans l’inflation sauf à terminer en crise insoluble comme en 29 et comme en 2009. A deux zéro prêt on se retrouve au terme de la même logique. La BCE n’aurait jamais dû protéger la valeur de l’argent comme elle l’a fait. On se retrouve dans la même absurdité qu’en Argentine et on vivra les mêmes conséquences en pire et de toute façon comme l’argent va s’effondrer à son tour on aurait pu économiser les drames humains du dogme économique issu d’une rigueur imbécile qui a tout compris sauf l’essentiel : l’argent n’existe pas.

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