55, 55, 55, 55…

Quentin_massys_001 non, au début on croit que c’est une erreur de virgule, et on se dit que  5.5 c’est quand même pas mal.
Et puis on s’aperçoit que ce n’est pas 5.498 mais 54.98 % d’augmentation de la taxe foncière à Paris en 2009.
Le montant global atteindra 10.75 %, ce qui n’est pas en soi énorme, bien d’autres villes ayant des taux bien plus élevés depuis longtemps déjà.
Mais le pourcentage d’augmentation clôt toute discussion.
La crise est carabinée. Et c’est l’image même de « l’immobilier piège« . On ne peut pas partir, on est obligé de payer.
Poussons le raisonnement plus loin. Imaginer ce phénomène dans de petites villes ou villages où la propriété est aussi le fait de gens pas très aisés, et l’on n’est plus très loin des destructions volontaires.

En réalité, c’est le caractère atypique de la fiscalité locale parisienne qui s’atténue sans disparaitre complètement.
Les taux communaux des grandes métropoles peuvent atteindre 30 % (ville seule), le taux régional en IDF est ridicule (1.27) et le taux départemental (qui n’existait pas), passe à 3 %, ce qui est encore, le plus bas.

Donc, personne ne va pleurer pour le contribuable propriétaire parisien, il est des situations plus dramatiques et plus compliquées.
Mais cette sous imposition chronique provenait du montant des droits de mutations encaissés, forts importants et toujours croissants depuis dix ans.
Bien entendu aussi, le début de l’année 2008 fut correct en nombre de transactions, c’est la fin de l’année qui le fut moins, et 2009 sera catastrophique.
On peut donc s’attendre, pour l’année suivante, au même phénomène, en pire.
Bien entendu, les droits de mutations sont mieux acceptés que les taxes foncières. Ils sont payés pour l’accession à un statut et ne reviennent pas éternellement.
Mieux, on ne peut que noter le caractère pervers qu’il y avait à maintenir un taux à 0 % pour la part départementale.

Samedi 20 décembre 2008

Un commentaire

  1. « Donc, personne ne va pleurer pour le contribuable propriétaire parisien, il est des situations plus dramatiques et plus compliquées. »
    Le 93 en est un bel exemple, nous allons devoir payer les incompétences de nos grands gestionnaires qui se sont fait avoir comme des crétins (lien http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/les-finances-locales-dans-la-tourmente-21-10-2008-283692.php ) Dans un département où le social est omniprésent, et pour lequel les municipalités font un énorme travail. Qui va payer la note ? Les impôts sur le revenu n’augmenteront pas cette année, j’attends de voir la taxe foncière et d’habitation pour l’année 2008. Bientôt ce seront les habitants des villes « à problèmes » de payer la paix sociale ? Delanoé me fait bien rire lui qui se vantait de sa gestion de la ville de Paris, et qu’il ferait le même travail avec la gestion de la France. Ouf on a évité un mal pour un pire.

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