La crise Ukrainienne rebondit.
je rappelle ici son schéma. Les ménages ukrainiens, friands eux aussi d’immobilier cher, se sont endettés en devises étrangères.
Les taux était en effet, bien meolleur marché en dollar ou en francs suisses qu’en monnaie locale, la hryvnia.
Le tsunami financier a fait chuter un certain nombre de monnaies faibles, dont la hryvnia, qui a perdu 50 % de sa valeur.
Les ménages ukrainiens sont aux abois, surrendettés, la banque centrale d’Ukraine a fait appel aux prêts du FMi, qui comme d’habitude fait sabrer les salaires, bien qu’elle sache délibérément que c’est complètement idiot, accroissant les difficultés internes et le surrendettement.
Le président et le premier ministre se dispute comme des chiffonniers, le dit président étant complètement « Elstinisé » (à 1 % d’opinions favorables).
Elle est incapable de payer régulièrement le gaz au voisin russe, et la crise ukrainienne se transforme en crise d’effondrement.
La crise systémique y atteint son paroxysme.
mais, la crise touche aussi durement un autre pays périphérique : le Canada. La crise politique y est aussi forte (le premier ministre bien qu’en minorité s’accroche) et 4 milliards de $ canadiens viennent d’être débloqués pour les usines locales des constructeurs US implantés en Ontario.
Detroit est en effet frontalier, et la bagatelle de 550 000 emplois y sont menacés.
Dans ce Maëlstrom nord américain, cette récession globale, le Québec seul s’enorgueillit d’être en croissance.
Bien entendu, c’est sans doute du à ce qui faisait son caractère « rétrograde » et « attardé », de périphérie moins intégrée à l’empire.
Le parallèle est donc intéressant avec l’Ukraine. Les deux sont des périphéries dominées, et les deux sont également TRES touchées.
Le Canada vient de faire trépasser l’idée Ukrainienne de 1991.
En effet, à cette époque, elle pensait qu’elle avait tout pour se sortir facilement de l’effondrement de l’Urss.
L’outrecuidance canadienne n’aura pas durée, et la déconfiture de l’outrecuidance Albertienne fait particulièrement plaisir à voir.
Dans ce cas particulier, l’état riche et pétrolier d’hier est en train de virer gueux à une allure supersonique. Son orgueil, l’excédent budgétaire appartient au passé, ses réserves financières vont vite être consommées, les projets pharaoniques disparaissent, certaines unités de production aussi et l’immobilier, inabordable, se sent TRES mal.
Il faut dire que la moindre cahute canadienne valait de l’or en Alberta, la dégringolade économique globale vient de lui rappeller que c’est le trou du cul du monde, perdu au milieu de nulle part.
Samedi 20 décembre 2008