Vinci, Bouygues, Eiffage : la ruée sur les autoroutes

Les privatisations des autoroutes ont donné un nouveau métier, très lucratif, aux entreprises qui les ont construites.

Les autoroutes valent de l’or si j’en juge par la cote atteinte par les Autoroutes du Sud de la France (ASF), notamment. C’est assez logique : l’activité est récurrente, rentable voir très rentable à mesure du désendettement – accélé par l’arrivée de capitaux propres au moment de l’introduction en bourse et la baisse des taux d’intérêt à long terme. Des « rentes de situation », de vraies tire-lire…

Comme Dominique de Villepin a fait savoir la semaine dernière que les privatisations allaient se poursuivre, elles en veulent toutes !

Après ASF, APRR et Sanef, les Autoroutes du Nord et de l’Est de la France pourraient suivre.

A long terme, les actionaires de Vinci, Bouygues et Eiffage peuvent se réjouir de cet appétit autoroutier. Et le gouvernement aussi, car le papier se vend cher et bien. Reste les automobilistes…

(5 commentaires)

  1. Le rachat par Vinci des ASF n’est pas gagné, ou va être cher.
    Le site internet du Ministère des Finances indique que les acheteurs doivent se porter candidat pour un bloc de 22%min jusqu’à 50,4% sur les ASF. Bref même avec ses 20% detenus aujourd’hui, Vinci n’est pas assuré d’en gagner le contrôle. La presse espagnole, italienne et anglo-saxonne est très interessante car elle parle des autres acteurs (espagnols, italiens ou anglo-saxons)interessés par ASF.

  2. Merci pour cette info sur presse étrangère. on va voir si le gouvernement privilégie les consortiums franco-français…

  3. Le problème pour Vinci se pose aussi dans les termes suivants :
    Je détiens 23 % , le business model de la fusion cofiroute-asf est sérieux et porteur, que faire de ces 23 % si je n’offre pas au moins la différence pour controler + de 50 % du capital ?
    Objectivment, vinci ne « peut » pas rater les ASF…

  4. Les autoroutes APRR ont été reprises notamment par Eiffage. Je suis actionnaire d’Eiffage. Je m’interroge sur la rentabilité de l’A404 car c’est une autoroute de montagne avec un prix de revient supérieur à celui de plaine. De plus celle-ci se termine au confins de l’Ain. Pourquoi ne pas programmer le rattachement de l’A404 au réseau autoroutier de l’Est de la France afin d’augmenter le trafic et de désenclaver le Jura voire le Doubs ?

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