Selon les chiffres compilés par le cabinet d’études Dealogic, les fusions-acquisions menées en Europe entre entreprises de nationalités différentes ont totalisé 287 milliards de dollars au cours du premier semestre 2005.
Et la France est n°1 avec 59,5 milliards de dollars de « deals », devant les Etats-Unis (55,6), l’Italie (27,9), l’Angleterre (19,8) et l’Espagne (18). C’est vrai qu’avec de grosses opérations comme Pernod-Ricard sur Allied-Domecq, Suez sur Electrabel, France Telecom sur Amena ou Saint-Gobain sur BPB, le compteur tourne vite.
On peut certes applaudir – comme la bourse l’a fait. On peut aussi s’inquiéter à juste titre comme l’hebdo The Economist : les actionnaires ont-ils raison d’avoir confiance ? Ou devraient-ils se souvenir du dernier grand cycle de fusions-acquisitions qui avait détruit beaucoup de valeur ? Et pas seulement dans les TMT (Technologies-Media-Télécoms), mais aussi dans le secteur des services publics, où Suez et Vivendi Environnement avaient très largement surpayées leurs acquisitions aux Etats-Unis.