Compagnies aériennes : le gouffre en 2005

L’Association internationale du transport aérien (Iata) a révisé à la hausse ses prévisions de pertes pour le secteur en 2005 : elles seraient de 7,4 milliards de dollars contre 6 milliards précédemment estimé en mai.

La hausse du prix du carburant explique bien sûr ce trou noir financier. En 2005, le prix moyen du baril serait de 57 dollars contre 40 en 2004 (estimations Iata).

Dans la durée, et depuis l’hécatombe  de 2001, les pertes cumulées s’élèveraient fin 2005 à 43,4 milliards de dollars.

Dans ces conditions, pourquoi le secteur existe-t-il encore ? Pourquoi les compagnies ne cessent-elles de commander de nouveaux avions ? Réponse : parce que le traffic aérien progresse (+5,4% en 2005) et parce que les transporteurs font des efforts de productivité.

Dans ce sinistre tableau financier, les compagnies américaines sont au bord du gouffre tandis que les grandes compagnies européennes et asiatiques devraient être bénéficiaires cette année.

D’ailleurs, l’action Air France-kLM est bien orientée, proche de ses plus hauts annuels. Nuance toutefois : le cours actuel est plus bas que son niveau de cotation en bourse en 1998.

Bref, un secteur ingrat en bourse – même pour les meilleurs.

(2 commentaires)

  1. Pas ingrat pour les compagnie low cost (Ryanair, Southwest…) qui ont une capitalisation boursière très élevée.
    Comme pour tout secteur, faible marge = faible capi, grosse marge = grosse capi.

  2. L’action Northwest Airlines a chuté de 52,57% à 1,57 dollar. Le New York Times écrit que le quatrième transporteur aérien américain pourrait déposer son bilan dès mercredi. Le New York Times mentionne également Delta Air Lines comme candidat au dépôt de bilan. Delta Air Lines a perdu 8,24% à 0,78 dollar.

Les commentaires sont fermés.