Après avoir chuté jeudi à la suite de la réunion de l’Opep, le cours de l’or s’est nettement repris vendredi.
Hier, les investisseurs avaient infligé une sévère correction au prix du brut, sa chute avoisinant 2,50 dollars, les marchés réagissant fortement à la décision du cartel et de 10 autres producteurs de poursuivre jusqu’à fin mars 2018 leurs accords de limitation de l’offre sans toutefois adopter des quotas plus restrictifs.
Vendredi, le prix du baril de « light sweet crude » (WTI) aura gagné 90 cents à 49,80 dollars sur le contrat pour livraison en juillet, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les analystes expliquent majoritairement cette tendance par une volonté des investisseurs de contre-balancer la forte baisse observée hier, laquelle aurait pu être due au final à une sur-réaction de leur part. Un comportement lui même induit par une anticipation de la prolongation de neuf mois, cette éventualité étant déjà considérée comme fortement probable depuis quelques jours. Contexte qui au final aura été source de déception face à l’annonce d’aucune avancée supplémentaire hier.
Même si la décision de l’Opep doit être vue comme positive, les investisseurs se sont montrés quelques peu déçus que les 24 parties prenantes laissent le niveau des quotas de production inchangé. Lequel les contraint depuis le début de l’année 2017 à réduire l’offre de 1,8 million de barils par jour par rapport à octobre 2016, mois servant de référence.
Reste toutefois que les réserves mondiales n’ont à l’heure actuelle que très faiblement diminuées malgré les restrictions de la production. Elles demeurent toujours largement au delà de leur moyenne des cinq dernières années, objectif initialement affiché par l’Opep. Un semi-échec dû en grande partie à la reprise des extractions de pétrole de schiste aux Etats-Unis, lesquels ne sont pas partie prenante aux accords. Selon le décompte hebdomadaire de la société privée Baker Hughes publié vendredi, le nombre de puits de forage en activité a encore augmenté aux Etats-Unis, même s’il s’agit cette fois d’une très légère progression.
La perte d’influence de l’Opep et de ses partenaires sur la fixation du prix du pétrole apparaît de plus en plus nettement chaque jour. Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, a lui-même reconnu qu’il y avait trop de variables que l’Opep ne contrôlait pas, telle que la production de pétrole non-conventionnel.
Si les décisions de l’Opep jouaient un rôle déterminant dans l’équilibre du marché avant que ne se développent les technologies de production de pétrole de schiste, la situation n’est désormais plus la-même. Semble désormais révolu le temps où dans un contexte de coûts d’extractions très bas, le cartel – appuyé par les compagnies nationales de ses différents membres – pouvait se permettre d’inonder le marché en vue de faire chuter les prix ou au contraire de créer la pénurie en vue de les faire grimper.
Les pays exportateurs de pétrole doivent à présent faire face à la concurrence du pétrole de schiste, lequel possède des cycles de production très courts – inférieur à 12 mois – permettant d’adapter avec souplesse les volumes en fonction des évolutions des prix. Certains experts préviennent d’ores et déjà que le schiste américain pourrait profiter de cette prolongation de neuf mois pour pomper sans retenue et prendre encore plus de parts de marché à l’Opep.
Si le cartel parle certes toujours de rééquilibrage, l’objectif officiel de l’Opep de ramener les réserves des pays de l’OCDE à leur valeur moyenne des cinq dernières années, jusqu’alors omniprésent dans le communiqué de novembre a disparu dans celui de jeudi, les ministres ne le mentionnant que dans leurs interventions orales. Chose qui n’aura pas échappé aux yeux avertis de certains analystes qui y voient comme une résignation du cartel à ne pouvoir influer sur les prix comme il le souhaiterait.
Reste désormais à déterminer quel sera l’équilibre des marchés lorsque l’accord prendra fin, après le premier trimestre 2018. Et ce, d’autant plus que nombreux sont les nouveaux projets en voie d’achèvement tant dans le pétrole de schiste que dans les forages en eaux profondes.
Sources : AFP, Nymex, Baker Hughes
Elisabeth Studer – 26 mai 2017 – www.leblogfinance.com
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« . Un semi-échec dû en grande partie à la reprise des extractions de pétrole de schiste aux Etats-Unis, lesquels ne sont pas partie prenante aux accords. Selon le décompte hebdomadaire de la société privée Baker Hughes publié vendredi, le nombre de puits de forage en activité a encore augmenté aux Etats-Unis, même s’il s’agit cette fois d’une très légère progression. »
Cette attitude suicidaire qui correspond à une extraction de brut à un coût au dessus du prix du marché remplit, c’est sur, les stocks mais correspond exactement au moment de sa vente à la définition du dumping:
« Le terme de dumping (de l’anglais to dump, « déverser », « se débarrasser de ») désigne des pratiques commerciales contraires à l’esprit de concurrence. Ces actions peuvent être qualifiées comme étant déloyales, voire comme étant franchement abusives, correspondant à des positions ou agissements interdits par les réglementations nationales ou internationales. »
Les USA sont dans une situation particulièrement critique due aux décisions de la Fed du printemps dernier. Les « accommodements » monétaires inavouables de la FED ne devraient pas être acceptés par nos banques !! Les agissements de Natixis, CA et autres SG dans ce qu’il reste de la « zone $ », sont tout sauf des placements de « père de famille »
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