Le peso mexicain victime du discours de Trump

Déjà lourdement impacté par les propos de Donald Trump durant la campagne présidentielle US, le peso mexicain a touché mercredi un creux historique, s’échangeant à 22 pesos pour un dollar peu après le début de la première conférence de presse de Donald Trump depuis sa victoire le 8 novembre dernier. La devise mexicaine a ensuite rebondi légèrement sur ce seuil psychologique, progressant de 0,2% à 21,86 dollars vers 17h20 GMT. Le peso, qui a perdu plus de 10% de sa valeur contre la devise américaine dans les jours qui ont suivi l’élection de Donald Trump, est reparti à la baisse depuis le début de l’année.

Mercredi, Donald Trump a notamment assuré que le Mexique rembourserait le coût de la construction du mur qu’il entend ériger à la frontière mexicaine pour empêcher les migrants clandestins de pénétrer aux Etats-Unis. Selon lui, ce remboursement se fera sous la forme de « taxes » ou d’autres formes de paiement. Le milliardaire a en outre réaffirmé son intention de taxer lourdement les entreprises américaines tentées de délocaliser leur production, visant là encore le Mexique. Le président élu a par ailleurs déclaré qu’il entamerait des discussions sur ce sujet avec le gouvernement mexicain le début de son mandat, lequel prend effet le 20 janvier.

Donald Trump n’a jamais caché son ressentiment sur l’immigration provenant notamment du sud avec le voisin mexicain. Il a même fait de l’immigration clandestine qui « pille les richesses des Etats-Unis » le fer de lance de sa campagne.
En conséquence, il a promis de construire un mur le long de toute la frontière pour un coût de plus de 10 milliards de dollars et il entend faire payer également le Mexique pour cette entreprise de grande ampleur (1600 kilomètres de long). Durant sa campagne, il avait indiqué vouloir se servir des milliards de dollars envoyés par les mexicains vivants aux Etats-Unis pour ce faire. Il s’appuierait ainsi sur la possibilité de modifier une disposition de la loi antiterroriste « Patriot Act » pour bloquer une partie des transferts de fonds à destination du Mexique. Le président mexicain Enrique Pena Nieto a bien évidemment écarté toute idée d’un tel paiement pour la construction de ce mur. Une telle mesure pourrait être une véritable catastrophe économique sur le Mexique. L’argent envoyé au pays par les immigrés mexicains représente en effet l’une des principales sources de revenus du pays avec le tourisme et le pétrole. Selon la Banque mondiale c’est plus de 25 milliards de dollars transférés en 2015 en direction du Mexique.

Elisabeth Studer – 11 janvier 2017 – www.leblogfinance.com

(21 commentaires)

  1. Le Mexique « bien entendu, ne paiera pas le mur » (Nieto)

    Mexico – Le Mexique, « bien entendu, ne paiera pas le mur » frontalier que le nouveau président américain Donald Trump veut construire, a déclaré mercredi le président Enrique Peña Nieto, tout en assurant vouloir oeuvrer à une « bonne relation » avec les Etats-Unis.

    « Il est évident que nous avons quelques divergences avec le prochain gouvernement des Etats-Unis, comme au sujet du mur que, bien entendu, le Mexique ne paiera pas », a-t-il déclaré.

    Quelques heures plus tôt, M. Trump avait une nouvelle fois assuré que les contribuables américains financeraient le budget de construction de ce mur, mais que Mexico rembourserait ensuite.

    « D’une manière ou d’une autre, et il y a plusieurs façons, le Mexique nous remboursera (…), que ce soit à travers une taxe ou un paiement, c’est moins probable que ce soit un paiement », avait affirmé le président américain élu lors de sa première conférence de presse avant son entrée en fonction le 20 janvier.

    Le président mexicain, qui s’exprimait devant les ambassadeurs mexicains réunis au palais national, a affirmé qu’il n’accepterait pas une décision « qui va contre notre pays et notre dignité en tant que Mexicains ».

    « Ce que je peux vous assurer c’est que nous oeuvrons pour avoir une bonne relation avec les Etats-Unis et son président » a-t-il ajouté.

    Concernant l’accord de libre-échange Aléna, que M. Trump s’est engagé à renégocier, voire abroger, Peña Nieto a affirmé que son pays chercherait un accord permettant de donner des garanties aux investissements.

    Il a renouvelé sa demande adressée au gouvernement américain de stopper le trafic illégal d’armes provenant des Etats-Unis ainsi que les flux d’argent d’origine criminelle qui alimentent les cartels au Mexique.

    (©AFP / 12 janvier 2017 00h58)

  2. Trump et le président mexicain tentent de faire baisser la pression bilatérale

    Mexico – Les présidents américain et mexicain Donald Trump et Enrique Pena Nieto ont cherché vendredi à faire baisser la tension diplomatique au sujet du projet de mur à la frontière, tout en reconnaissant leurs divergences lors d’un entretien téléphonique.

    La discussion est intervenue au lendemain de l’annulation par M. Pena Nieto de son voyage à Washington, initialement programmé le 31 janvier, où il devait rencontrer le nouveau locataire de la Maison Blanche qui a réaffirmé son intention de construire le mur pour stopper l’immigration illégale vers les Etats-Unis et d’en faire payer le coût au Mexique.

    Les deux chefs d’Etat se sont parlé durant une heure et ont constaté leurs divergences « très claires et très publiques » sur ce « sujet sensible », selon les deux gouvernements, qui ont qualifié la discussion de « productive et constructive » dans leur communiqué respectif.

    Selon les autorités mexicaines, les deux chefs d’Etat ont convenu « de ne plus parler publiquement » pour le moment du sujet polémique, mais la Maison Blanche n’a pas fait mention de cet engagement de Donald Trump.

    « Ce fut une conversation très, très amicale » a indiqué Trump durant une conférence de presse conjointe avec la Première ministre britannique Theresa May.

    « Comme tout le monde le sait, le Mexique a mieux négocié » et nous « a tournés en ridicule » car le déficit commercial des Etats-Unis envers le Mexique s’élève à 60 milliards par an, a-t-il ajouté.

    Le sujet du déficit commercial américain a également été abordé lors de la discussion avec le président mexicain. Les deux gouvernements ont également convenu de travailler ensemble pour lutter « contre le trafic de drogue et le flux illégal d’armes ».

    – ‘Dans une impasse ‘ –

    Donald Trump souhaite renégocier l’accord de libre-échange nord-américain, vieux de 23 ans, et avait enfoncé le clou tôt vendredi sur Twitter en accusant « le Mexique de profiter des Etats-Unis depuis trop longtemps ».

    « Des déficits commerciaux massifs et très peu d’aide sur la frontière poreuse, cela doit changer maintenant! », a écrit le 45e président des Etats-Unis dans l’un de ses tweets matinaux qu’il affectionne.

    Jeudi, le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, avait évoqué la possible mise en place d’une taxe de 20% sur les produits mexicains pour financer la construction d’un mur à la frontière, promesse de campagne emblématique du magnat de l’immobilier.

    Selon plusieurs analystes, la discorde diplomatique est la plus grave depuis des décennies.

    La dernière crise majeure remonte à 1985, lorsqu’un cartel de drogue avait torturé et tué un fonctionnaire américain de l’agence américaine anti-drogue (DEA) provoquant en représailles une brève fermeture de la frontière.

    « C’est pire maintenant » commente à l’AFP Jesus Velasco, expert en relations américano-mexicaines à l’université de Tarleton au Texas.

    « Trump met dos au mur l’administration Pena Nieto à tel point qu’il n’y a plus d’espace pour les négociations, » a-t-il commenté.

    Le ministre mexicain de l’Economie Ildefonso Guajardo, qui a rencontré des responsables américains cette semaine à Washington, avait indiqué vendredi – avant le coup de fil entre les deux présidents – que les deux pays étaient « dans une impasse ».

    Mais la ligne de communication reste ouverte, maintenant « la possibilité de trouver une solution » a-t-il ajouté.

    (©AFP / 27 janvier 2017 21h48)

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