Importante et stratégique victoire pour le géant pétrolier français Total. Le groupe énergétique et l’Iran ont signé mardi un accord de principe pour le développement de la phase 11 du champ gazier South Pars situé dans le Golfe. C’est en effet ce qu’a annoncé lundi le ministère iranien du Pétrole, un porte-parole du ministère précisant quant à lui que le dossier représentait un investissement de 6 milliards de dollars.
Il s’agit d’un retour en force du groupe français en Iran, pays où la société était fortement implanté, avant que Téhéran ne fasse l’objet de sanctions internationales accrues depuis 2012, les grandes puissances mondiales tentant par ce biais lutter contre le programme nucléaire iranien largement controversé.
Le temps des négociations douloureuses sur les dossiers Eurodif/Sofidif et l’enrichissement de l’uranium semblent n’être que d’un lointain passé. Il est vrai que l’Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz après la Russie, et que le pays pourrait représenter une alternative de tout premier ordre en cas de points de discordes accrus avec Moscou.
En vue de mener à bien le projet, Total dirigera un consortium international avec la participation de CNPC (China national petroleum corporation) (CNPC) et la compagnie iranienne Petropars, dépendant de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC). Selon le porte-parole du ministère, l’accord final sera conclu d’ici six mois.
Le groupe français peut d’autant plus se féliciter de cet accord qu’il s’agit du premier consensus de ce type signé entre l’Iran et une majore pétrolière occidentale depuis l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire et la levée d’une partie des sanctions internationales en janvier dernier.
Autre élément stratégique : rappelons que l’Iran et le Qatar se partagent le champ offshore de Pars South, situé dans les eaux du Golfe, qui contient environ 14.000 milliards de m3 de gaz, soit 8% des réserves mondiales.
L’objectif de Téhéran est notamment de développer la phase 11 du gisement pour le relier à sa première usine de gaz naturel liquéfié (GNL) sur la côte du Golfe.
En 2004, déjà, Total avait conclu un accord de principe avec l’Iran pour le développement de cette phase et pour la construction d’une usine de GNL destinée au traitement de sa production. Cet accord n’avait jamais pu toutefois être finalisé.
L’Iran avait annoncé en février 2006 qu’il allait signer des contrats avec le géant anglo-néerlandais Shell, le français Total et l’espagnol Repsol pour développer des projets à Pars. « Les contrats seront probablement signés » dans les prochains jours, avait alors déclaré Akbar Torkan, le directeur général de la compagnie publique Pars Oil and Gas Company (POGC), en charge du champ pétrolier. Les contrats concernent les phases 11 et 13 du gisement et étaient destinés à la production de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’export.
Total était prévu pour travailler sur la phase 11, avec un projet appelé Pars GNL, tandis que Shell et Repsol devaient travailler sur la phase 13, avec un projet appelé Persian GNL. Les compagnies devaient collaborer avec la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC). L’investissement pour chaque phase était alors estimé entre 1.2 et 1.5 milliard de dollars.
Mais en septembre 2007, le Financial Times avait indiqué que le ministre iranien du Pétrole avait déclaré que l’Iran souhaitait « reconsidérer » un très important projet gazier avec le groupe pétrolier français Total portant sur une usine de liquéfaction de gaz à South Pars.
Le projet portant sur plusieurs milliards de dollars doit « être reconsidéré », avait alors assuré Gholam Hossein Nozari expliquant que les prix que Total souhaitait pratiquer pour la vente du GNL qui sortirait de l’usine étaient trop élevés. Les prix proposés à Téhéran par Total vont forcer l’Iran « à étudier la faisabilité d’un nouveau plan », avait-t-il ajouté.
Le ministre iranien avait également remis en cause une des clauses prévue dans le projet, selon le FT, selon laquelle Total récupérerait pour lui-même 5 millions de tonnes de GNL. Ceux-ci « doivent être remis sur le marché » et ne pas aller au pétrolier français, avait alors estimé le ministre.
L’Iran avait donné jusqu’à juillet à Total pour faire une nouvelle proposition de prix pour pouvoir finaliser ce projet, selon le FT. Total de son côté avait fait valoir que les investissements nécessaires avaient considérablement augmenté depuis les premières négociations.
L’ »affaire » voyait le jour alors que le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait affirmé quelques jours auparavant que Paris avait « demandé » à de grandes entreprises françaises dont Total, de ne « pas répondre aux appels d’offres » en Iran en raison de la crise autour du programme nucléaire de ce pays.
En juin 2009, Téhéran avait également un accord de près de cinq milliards de dollars avec le chinois chinoise CNPC pour le développement de la phase 11 du champ de South Pars. Mais cet accord avait été annulé fin 2012-début 2013, la compagnie chinoise n’ayant pas honoré ses engagements.
Sources : AFP, Financial Times
Elisabeth Studer – 10 novembre 2016 – www.leblogfinance.com
A lire également :
. Nouvelle fois ferrée pour relier Iran, Turkménistan et Kazakhstan au marché pétrolier de l’UE
Cet accord est on ne peut plus stratégique au niveau mondial …
pour rappel
Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un « mémorandum d’entente » pour la construction d’un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et à la Méditerranée. Plusieurs sociétés européennes devraient être associées à l’exploitation de ce « gazoduc islamique”.
Au final, la Syrie où a été découvert notamment un important gisement près de Homs, pourrait ainsi devenir un noeud de transit de couloirs énergétiques, offrant une alternative aux réseaux de gazoducs qui traversent …. la Turquie et à d’autres réseaux de pipelines …. contrôlés par les majors pétrolières US et européennes. *******
Le projet Iranien de gazoduc “gaz islamique” ou “Islamic Gas Pipeline ” d’un coût estimé à 10 Milliards de dollars devrait ainsi traverser l’Irak et la Syrie afin de proposer des livraisons de gaz liquéfié en Europe via les ports méditerranéens de Syrie. D’une longueur de 5.600 km, ses capacités pourraient permettre le transport de 35 Milliards de m³ de gaz par an.
A terme, le Liban, l’Irak, la Jordanie et la Syrie pourront se raccorder à ce gazoduc. Chose qui déplaît fortement aux Etats-Unis et à leurs alliés occidentaux, qui veulent garder la main-mise sur ce gaz, leur “défaite” sur le projet parallèle du gazoduc Nabucco leur restant encore en travers de la gorge. La Turquie ayant quant à elle tout à perdre de ce nouveau pipeline contournant son territoire.
En juillet 2011, les analystes indiquaient d’ores et déjà que la signature de l’accord sur le « gazoduc islamiste » pouvait être vue comme un échec de la stratégie américaine d’isolement de la Syrie, et comme un geste d’indépendance du gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, en place depuis décembre 2010, à quelques mois du retrait des dernières troupes américaines.
Iran: Washington veut une nouvelle évaluation de la levée des sanctions
Washington – Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a déclaré mardi soir avoir informé le Congrès américain du lancement d’une étude pour savoir si l’allègement des sanctions envers l’Iran prévu par l’accord nucléaire de 2015 correspondait à l’intérêt national des Etats-Unis.
Cette annonce intervient alors que la Maison Blanche a certifié que l’Iran respectait ses engagements aux termes de l’accord négocié par l’ancien président Barack Obama. Il s’agissait de la première certification effectuée par l’administration Trump. Cette certification doit être communiquée au Congrès tous les 90 jours.
« L’Iran demeure l’un des principaux pays qui parraine le terrorisme », a écrit M. Tillerson dans une lettre au président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan.
Le président Donald Trump a demandé un nouvel examen de l’accord de 2015, effectué par différentes agences gouvernementales sous la direction du Conseil national de sécurité, pour « évaluer si la suspension des sanctions (…) est vitale pour les intérêts de sécurité nationale des Etats-Unis », poursuit-il.
Considéré comme l’un des principaux succès diplomatiques de M. Obama, l’accord de juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne, Allemagne), entré en vigueur en janvier 2016, est destiné à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales.
L’accord a permis d’alléger les sanctions internationales contre l’Iran mais Washington a maintenu une partie de ses sanctions.
M. Trump n’a pas réitéré depuis sa prise de fonctions en janvier ses propos de campagne promettant de « déchirer » cet accord. Il a répété mi-février lors de sa première rencontre à la Maison blanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu’il s’agissait de « l’un des pires » accords qu’il ait jamais vus, mais en se gardant d’en annoncer la remise en cause.
« Mon administration a déjà imposé de nouvelles sanctions à l’Iran, et je ferai davantage pour empêcher à jamais l’Iran de développer une arme nucléaire », avait alors déclaré M. Trump.
Total, premier pétrolier occidental de retour en Iran
Siège du groupe français Total, le 21 octobre 2014 à La Défense près de Paris / © AFP/Archives / MARTIN BUREAU
Le groupe pétrolier français Total, à la tête d’un consortium international, va signer lundi à Téhéran un accord de 4,8 milliards de dollars pour développer un important champ gazier, devenant la première compagnie occidentale du secteur à revenir en Iran.
« L’accord international pour le développement de la phase 11 de Pars-Sud sera signé lundi en présence du ministre du Pétrole et des directeurs de Total, de la compagnie chinoise CNPCI et de la société iranienne Petropars », a annoncé dimanche à l’AFP un porte-parole du ministère iranien du Pétrole.
Le gaz produit « alimentera le marché domestique iranien à compter de 2021 », a précisé à l’AFP un porte-parole de Total, indiquant que le groupe « mettra en oeuvre le projet dans le respect le plus strict des législations nationales et internationales ».
Le PDG du groupe français, Patrick Pouyanné, assistera en personne à la signature de ce contrat d’une durée de 20 ans, a détaillé le ministère iranien du Pétrole. Un accord préliminaire avait été signé en novembre 2016 à Téhéran.
– Hostilité américaine –
Il devait être finalisé début 2017 et la production – estimée à 370.000 barils équivalent pétrole par jour – commencer au bout de 40 mois. Mais M. Pouyanné avait affirmé en février que le groupe allait attendre pour connaître la politique de l’administration du président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran.
Cette signature intervient malgré la position hostile de M. Trump, qui dénonce régulièrement l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis.
La conclusion en juillet 2015 de cet accord avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, a permis la levée en janvier 2016 d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran.
La position hostile des Etats-Unis a cependant rendu difficile la normalisation des relations économiques de l’Iran avec le reste du monde, notamment à cause de la réticence des grandes banques internationales à travailler avec Téhéran par crainte de mesures punitives de Washington.
Mi-juin, le Sénat américain a voté à une écrasante majorité une nouvelle loi pour adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment en raison de son « soutien à des actes terroristes internationaux ».
La loi doit encore être examinée et adoptée par la Chambre des représentants et signée par le président Trump.
L’Iran a dénoncé ces nouvelles sanctions en les qualifiant d' »illégales et illégitimes ».
Total détiendra 50,1% des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, suivi du groupe China National Petroleum Corporation (CNPCI) avec 30% et de l’Iranien Petropars (19,9%).
– Nouvelles opportunités –
En 2004, Total avait déjà conclu un accord de principe avec l’Iran pour le développement de cette phase et pour la construction d’une usine de GNL censée traiter sa production. Mais il n’avait jamais été finalisé.
En juin 2009, Téhéran avait signé un accord de près de cinq milliards de dollars avec la société chinoise CNPCI pour le développement de la phase 11 du champ de Pars-Sud. Celui-ci a été annulé début 2013 car la compagnie chinoise n’avait pas honoré ses engagements.
L’accord nucléaire a aussi permis à l’Iran de reprendre ses exportations de pétrole vers l’Europe. Le pays entend développer et exploiter, en coordination avec des grands groupes étrangers, ses immenses réserves.
De son côté Total espère que cet accord ouvrira d’autres « opportunités » dans les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique de l’Iran. Téhéran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et des quatrièmes réserves mondiales de pétrole.
Téhéran, qui a besoin d’énormes investissements étrangers, espère que l’arrivée effective de Total encouragera d’autres compagnies occidentales et asiatiques à sauter le pas.
Ces derniers mois, de nombreux protocoles d’accord ont été signés par l’Iran et des compagnies européennes, asiatiques et russes.
Depuis la levée des sanctions, Total est la troisième grande entreprise française à revenir en Iran, après les groupes automobile PSA et Renault
(©AFP / 02 juillet 2017 14h24)
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