L’Iran va vendre de l’eau lourde aux USA : les ennemis sont toujours aussi intimes ….

Les affaires sont les affaires … Y compris entre Téhéran et Washington  ! comme quoi, les deux supposés ennemis sont toujours aussi intimes … 

Selon le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Asghar Zarean, l‘Iran va vendre aux Etats-Unis une partie de son stock d’eau lourde, utilisée dans les réacteurs. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’accord nucléaire passée récemment entre Téhéran et les grandes puissances à la suite de son programme nucléaire controversé.

La vente de 40 tonnes d’eau lourde sera réalisée par l’intermédiaire d’un autre pays, sans que de plus amples indications n’aient été données sur le nom de la nation intermédiaire, le montant de la transaction ni la date de l’opération.

Ali Asghar Zarean a toutefois précisé qu’une fois vendues, six tonnes seront utilisées dans les centres atomiques et le reste dans les centres de recherche américains.

Rappelons que l’Iran possède une usine de production d’eau lourde dans son site nucléaire d’Arak, active depuis plusieurs années. Si cette eau lourde devait être initialement utilisée sur place, dans le cadre de l’accord nucléaire conclu en juillet avec des grandes puissances, l’Iran a accepté de le modifier afin de garantir qu’il ne servira pas à fabriquer l’arme atomique. Un engagement qui tombe bien pour les Etats-Unis …

La centrale, qui devait être sous le contrôle de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) comprend une installation de production d’eau lourde et le réacteur proprement dit. L’installation d’eau lourde a d’ores et déjà fait l’objet de plusieurs visites de l’AIEA. Ce réacteur iranien de 40 mégawatts, inspiré de plans russes, aurait été initialement destiné à la production d’isotopes à des fins médicales, isotopes dont l’Iran manque du fait d’un embargo dont il est l’objet. Ce projet avait reçu au départ le soutien technique de l’AIEA avant qu’en 2006, à la suite de la première vague de sanctions, l’Agence a modifié sa position.

En vue d’obtenir désormais la levée de nouvelles sanctions internationales, Téhéran a d’ores et déjà réduit le nombre de ses centrifugeuses. Transférant parallèlement l’essentiel de son stock d’uranium faiblement enrichi en Russie. Autre opération prévue  en coopération avec la Chine et les Etats-Unis : le retrait du coeur du réacteur d’Arak à des fins de transformation.

« Nous devons avoir un accord solide avec la partie étrangère, notamment la Chine » a déclaré M. Zarean à ce sujet. Ajoutant que les documents de l’accord seront officiellement échangés à la fin de la semaine prochaine ou cette semaine.

« Un grand nombre d’inspecteurs de l’AIEA se trouvent en Iran depuis plusieurs jours et nous espérons finaliser les choses au cours des prochains jours », a également affirmé M. Kamalvandi. Refusant de fixer une date précise, il a toutefois ajouté qu’il s’agissait d’une question de jours et non de semaines.

L’eau lourde  est chère : un article du site du réseau savoir.fr en date de 2012 indiquait ainsi qu’elle se négociait à cette date à plusieurs milliers d’euros le litre. Ajoutant que le Canada caracolait en tête de la production d’eau lourde, suivi par l’Inde, l’Argentine et la Norvège, il précisait également que, de fait, toutes les nations qui développent les armes nucléaires en produisent plus ou moins.

Elisabeth Studer – 12 janvier 2016 – www.leblogfinance.com

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(5 commentaires)

  1. L’Iran et les Etats-Unis procèdent à un échange de prisonniers

    Le rapprochement entre l’Iran et les Etats-Unis s’est concrétisé samedi par un échange inattendu de prisonniers. Cette mesure, « facilitée » par la Suisse, a été rendue publique à quelques heures de l’annonce de la levée des sanctions internationales imposées à l’Iran.

    Téhéran a libéré quatre Américano-Iraniens, dont le journaliste du Washington Post Jason Rezaian, détenu à Téhéran depuis plus de 500 jours pour « espionnage ». De son côté, Washington va libérer sept Iraniens, dont six double nationaux, selon l’agence officielle iranienne Irna et des responsables américains. Ces sept personnes étaient incarcérées pour avoir violé les sanctions frappant l’Iran.

    Selon les termes de ce compromis, quatorze autres Iraniens ont vu les poursuites engagées contre eux par la justice américaine être abandonnées, a précisé un responsable américain, au moment où l’Iran et les grandes puissances étaient réunis à Vienne pour la mise en oeuvre attendue de l’accord historique sur le nucléaire iranien.

    Téhéran « s’est également engagé à continuer de coopérer avec les Etats-Unis pour déterminer ce qu’est devenu Robert Levinson », un ancien agent du FBI disparu en Iran il y a plusieurs années.

    Enfin, un cinquième Américain, l’étudiant Matthew Trevitick, dont le nom et le sort n’avaient jamais été rendus publics, a également été libéré par les autorités iraniennes. Mais ce processus diplomatique n’a rien à voir avec l’échange de prisonniers, selon des sources iraniennes et américaines.

    Médiation suisse
    « Les deux pays ont agi pour des raisons humanitaires », a précisé l’ambassadeur d’Iran auprès des Nations unies, Gholam-Ali Koshroo. Selon lui, « les responsables américains avaient demandé la coopération des responsables iraniens et le gouvernement suisse en tant facilitateur a joué un rôle positif » dans cet échange.

    Un responsable américain a confirmé que le Conseil fédéral a « joué un rôle » dans la libération des quatre Américains détenus en Iran. Il a toutefois tenu à souligner qu’il s’agit d’un accord « unique » et qu’il ne doit pas être considéré comme un précédent.

    La Confédération représente les intérêts américains dans la capitale iranienne depuis 1980. Selon les agences de presse américaine AP et iranienne Fars, les quatre hommes devraient être transportés de Téhéran vers la Suisse à bord d’un appareil helvétique. Ils seront ensuite transférés vers la base américaine de Landshut, en Allemagne, pour des contrôles médicaux.

    Vers la levée des sanctions
    Cet échange de prisonniers a été annoncé alors que les grandes puissances et l’Iran s’efforçaient de lancer la mise en oeuvre de l’accord historique de juillet 2015 sur le nucléaire et de lever les sanctions internationales.

    (ats / 16.01.2016 19h44)

  2. Les Etats-Unis vont rembourser 1,7 milliard de dollars à l’Iran

    Washington – Les Etats-Unis vont rembourser à l’Iran un total de 1,7 milliard de dollars de dette et d’intérêts qui remontent à la Révolution islamique de 1979 et à la rupture des relations diplomatiques, a indiqué dimanche dans un communiqué le secrétaire d’Etat John Kerry.

    Ce remboursement, fruit d’un règlement du Tribunal arbitral de La Haye créé pour ce différend, concerne 400 millions de dollars de dette et 1,3 milliard de dollars en intérêts, mais n’a rien à voir avec les dizaines de milliards de dollars que Téhéran doit récupérer à la suite de l’entrée en vigueur samedi de l’accord sur son programme nucléaire et de la levée consécutive des sanctions.

    Mais dans sa déclaration dimanche pour se féliciter des progrès historiques réalisés grâce à l’accord sur le nucléaire et à l’échange de prisonniers entre les Etats-Unis et l’Iran, le président Barack Obama a mentionné ce règlement de La Haye. Il a assuré que le montant de 1,7 milliard de dollars était bien moins que ce que l’Iran cherchait à obtenir.

    Pour les Etats-Unis, le règlement a pu nous faire économiser des milliards de dollars qui auraient été réclamés par l’Iran. Les Etats-Unis n’avaient aucun intérêt à faire traîner les choses, a justifié le président.

    Cette dette et ces intérêts remontent à la période antérieure à la Révolution islamique de 1979 et à la rupture des relations diplomatiques l’année suivante et concernaient notamment des ventes d’équipements militaires.

    Le Iran-US Claims tribunal a été mis sur pied à La Haye en 1981 pour tenter de trouver une issue juridique à ce contentieux entre deux pays qui étaient alors devenus adversaires.

    Dans son communiqué, John Kerry, artisan de l’accord sur le nucléaire et force motrice d’un rapprochement effectif entre Washington et Téhéran, a estimé que le règlement de La Haye était un juste (…) compromis.

    (©AFP / 17 janvier 2016 18h05)

  3. Samedi, 23 janvier 2016 21:52
    MISE à JOUR Samedi, 23 janvier 2016 21:52
    RYAD, Arabie saoudite | L’Arabie saoudite a dit avec force samedi, devant John Kerry, tout le mal qu’elle pensait d’un éventuel rapprochement entre les États-Unis et l’Iran, dans la foulée de l’accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.
    Le chef de la diplomatie américaine est à Ryad jusqu’à aujourd’hui pour tenter de rassurer ses alliés des monarchies sunnites du Golfe, qui redoutent une hypothétique réconciliation entre Washington et leur rival chiite.
    «Je ne vois pas les États-Unis et l’Iran aller ensemble. L’Iran demeure le chef mondial du soutien au terrorisme», a lancé d’emblée le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir lors d’un bref point de presse avec John Kerry.
    «En gros, je pense que les États-Unis sont tout à fait conscients du danger que représentent les méfaits et les activités malveillantes de l’Iran. Je ne crois pas que les États-Unis se fassent la moindre illusion sur le type de gouvernement qu’est l’Iran», a martelé M. Jubeir devant son allié américain, visiblement sur la défensive et moins à l’aise qu’à l’accoutumée.
    Le chef de la diplomatie saoudienne a encore mis en garde contre les «ingérences» iraniennes «dans les affaires des États arabes». Une allusion aux conflits régionaux – Syrie, Irak, Yémen –, où Ryad et Téhéran s’affrontent indirectement.

  4. A suivre …

    Nucléaire : l’Iran se débarrasse de son surplus d’eau lourde

    Reuters 21/11/2016

    Une partie de l’excédent iranien d’eau lourde, relevé cette semaine par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a été transféré dans le sultanat d’Oman, a fait savoir dimanche la République islamique.

    Cette substance est utilisée en tant que modérateur dans les réacteurs comme celui de la centrale iranienne d’Arak, qui est susceptible de produire du plutonium utilisable à des fins militaires.

    L’AIEA avait annoncé jeudi que la limite de production fixée dans le cadre de l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran avait été légèrement dépassée.

    Le stock iranien atteignait selon elle 130,1 tonnes début novembre, alors que la limite est de 130 tonnes. C’est la deuxième fois que l’Iran la dépasse depuis l’entrée en vigueur de l’accord, en janvier. En pareil cas, le texte prévoit la mise sur le marché de l’excédent.

    « Au regard des progrès accomplis dans le cadre de discussions avec des entreprises étrangères sur l’achat d’eau lourde, une partie du surplus de production de l’Iran a été transférée à Oman », a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, cité par l’agence de presse Isna. Le reste sera transféré au fil des progrès dans ces discussions, a-t-il ajouté.

    Le premier dépassement n’a pas suscité de réaction des signataires de l’accord (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne), mais l’ambassadeur des Etats-Unis à l’AIEA s’indigné du second, jeudi.

  5. Tous ces états religieux du Moyen Orient sont des problèmes, il en est de même pour les USA qui devront un jour ou l’autre nationaliser les biens religieux.
    Comment au XXI eme siècle peut-on exonérer toutes ces sectes débiles !!

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