Le Qatar, troisième actionnaire du groupe Volkswagen (avec une participation de 17 %), souhaite être rassuré sur la situation du constructeur, quitte même à exercer quelques pressions pour pérenniser son investissement. C’est ainsi que Matthias Müller, président du directoire de VW, et Hans-Dieter Pötsch, président du conseil de surveillance, se sont rendus dimanche au Qatar afin de rencontrer les dirigeants du fonds Qatar Investment Authority.
Leur sujet de discussions : les investigations sur le scandale des tests d’émissions, l’enquête interne actuellement en cours concernant les logiciels truqués, la nouvelle structure de l’entreprise et ses activités à venir. Réagissant aux affirmations de la presse allemande laissant entendre le contraire, Volkswagen a toutefois démenti que l’entrevue avec le fonds souverain qatari avait pour objet de réduire l’influence des syndicats et des représentants salariaux au sein du groupe.
– Des conséquences financières du scandale pénalisantes pour le Qatar
Le fonds souverain du Qatar s’inquiète de la chute de la capitalisation boursière du groupe, laquelle a chuté de 31% depuis le 1er janvier dernier. Rappelons que la QIA (Qatar Investment Authority) détient 17% des droits de vote de VW aux côtés de l’Etat de Basse-Saxe (20%) et de la holding Porsche détenue par les familles Porsche et Piëch (52%).
Selon les derniers calculs établis par les analystes, le scandale des véhicules équipés du logiciel truqué devrait coûter au groupe entre 40 et 50 milliards d’euros. D’après l’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement), Volkswagen encourt outre-Atlantique une amende pouvant aller jusqu’à 18 milliards de dollars (17 milliards d’euros). Natixis estime toutefois que les autorités US pourraient transiger autour de 6 milliards.
L’enquête pénale ouverte par le ministère de la Justice américain pourrait coûter quant à elle 1,5 milliard. Les procédures collectives concernant les clients américains représenteraient par ailleurs une charge annexe de 6,5 milliards.
– VW dément toute pression du Qatar pour réduire l’influence des syndicats
Alors que l’hebdomadaire Bild am Sonntag affirmait sans citer de sources, que la QIA comptait profiter de la réunion qui s’est tenue dimanche pour exhorté les dirigeants de VW à réduire l’influence de ses syndicats en tentant notamment d’obtenir une révision à la baisse du rôle du comité d’entreprise, le groupe a assuré ce dimanche que l’émirat ne l’avait aucunement poussé à agir de la sorte.
A noter que le comité d’entreprise de Volkswagen, qui compte autant de représentants que les actionnaires au conseil de surveillance de VW – d’un effectif global de 20 sièges – jouit d’une forte influence au sein du groupe, épargné par les mesures d’économie prises par le passé.
« La co-détermination » (décision prise en commun par l’entreprise et ses délégués du personnel) et le rôle du comité d’entreprise « ne figuraient pas à l’ordre du jour des discussions », a ainsi déclaré un porte-parole de Volkswagen, après avoir indiqué que les discussions de Matthias Müller avec le Qatar « s’inscrivent dans la communication de la nouvelle direction de Volkswagen avec un associé important ».
– Réunion extraordinaire mercredi et Conférence de presse le 10 décembre
Quoi qu’il en soit, le conseil de surveillance de Volkswagen doit tenir une réunion extraordinaire mercredi en vue de discuter des investigations en cours et du volet de l’affaire concernant Audi, dont les moteurs diesel V6 3,0 litres étaient aussi équipés de logiciels truqués.
Lors de sa première conférence de presse internationale qui se tiendra jeudi prochain à Wolfsburg, Matthias Müller devrait rendre publiques les conclusions de l’enquête interne sur le scandale.
Le nouveau président devra également s’expliquer sur ses promesses de décentralisation d’une partie des prérogatives du groupe vers les marques et les représentations régionales, sa volonté affichée de promouvoir une méthode de management moins autoritaire.
Selon Bild am Sonntag, sera également abordé le développement des véhicules électriques, conformément au souhait du Qatar, lequel réclamerait que VW mette en avant ce type de véhicules aux Etats-Unis afin de regagner du terrain sur ce marché, deuxième au niveau mondial.
Sources : AFP, Reuters, BFM TV, Bild am Sonntag
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 08 décembre 2015
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. VW prêt à céder certains actifs pour rembourser un prêt-relai
Passionnant! Plus besoin de regarder la télé…
Toute cette saga laisse quand-même un petit goût de pyromane arrosé: l’intérêt de Porsche au départ semblait évident, tant pour remplacer Mr Winterkorn par son homme lige Müller que pour renforcer à relativement bon compte sa participation dans VW; depuis évidemment, les quelques milliards que cela devait coûter au départ (moins d’une année de bénéfices) se sont multipliés et tout donne à croire désormais qu’une boîte de pandore a été ouverte. On comprend la nervosité des qataris, sans doute peu habitués à ce que tout qu’ils touchent ne se transforme pas systématiquement en or.
On peut comprendre la nervosité des qataris sur le sujet quand on voit les milliards de dollars que va coûter cette crise. VW parvient pour le moment à garder le cap et à rassurer mais la réunion extraordinaire de ce mercredi pourrait encore faire changer les choses…
La nervosité des qataris ne serait-elle pas encore renforcée par la crainte de ne plus être en mesure de financer la sale guerre qu’ils mènent en sous main en Syrie? http://orientalreview.org/2015/12/08/where-will-the-ukrainian-bombs-explode/
Wou-ouy Le Qatar n’est rien, et pour le reste faire de gros tas d’or ou pire de papier édité par la FED est sans espoir.
Pour ce qui est de » financer la sale guerre qu’ils mènent en sous main en Syrie » ils ne sont pas les seuls. Voir Fabius chef des contaminateurs « responsable mais pas coupable »: « Assad ne mérite pas d’être de ce monde »!! A mourir mais de rire de voir ce pingouin suivre comme un toutou le hollandais !!
( Tous ces pseudo sectateurs des rouleaux et des écritures sur os de mouton n’ont encore pas compris que même dans leur gagna dieu est analphabète !!)
je ne pense pas que FAFA suive comme un toutou le hollandais
il suit comme un toutou peut-etre mais pas ceux qu’on croit
je pense surtout que le Qatar investit pour que cela rapporte et que cela lui offre une place stratégique sur les marchés … ce qui n’est plus tout à fait le cas .
Dernière modification : 29/09/2015 France24
La valeur des investissements du Qatar a baissé de 8,4 milliards de dollars, notamment en raison du scandale de la fraude aux anti-polluants, qui ébranle l’empire Volkswagen, d’après le quotidien « Financial Times ».
Le scandale Volkswagen n’en finit pas de faire des victimes. Cette fois-ci, c’est le fonds souverain qatari (QIA) qui pâtit de la fraude aux anti-polluants, dont s’est rendu responsable le géant allemand de l’automobile. La valeur du portefeuille du bras financier de l’émirat du Golfe a baissé de 8,4 milliards de dollars (7,5 milliards de dollars) lors du dernier trimestre, notamment en raison de la chute de plus de 30 % de l’action de Volkswagen, d’après les calculs du quotidien britannique « Financial Times ».
Le QIA est, en effet, le principal investisseur étranger de la marque allemande. Il détient 17 % du capital de VW, d’après les estimations de la chaîne économique américaine Bloomberg. Contacté par le quotidien britannique, le fonds souverain du Qatar n’a pas voulu confirmer ces informations.
Douze milliards de dollars
Cette perte de 8,4 milliards de dollars peut apparaître anecdotique au regard des 250 milliards de dollars dont dispose le QIA. Mais elle est symptomatique d’un très mauvais trimestre pour cette autorité qatarie. En tout, la valeur des investissements du fonds a fondu d’environ 12 milliards de dollars ces trois derniers mois, d’après le « Financial Times ».
Volkswagen est certes sa plus mauvaise affaire du moment, mais parmi ses 10 principaux placements, huit lui ont fait perdre de l’argent. Le géant des matières premières Glencore est l’autre important boulet financier que le QIA traîne. Le fonds qatari possède 8,7 % du capital de ce groupe dont l’action a chuté de 27 % sur la seule journée de lundi 28 septembre. Une dégringolade qui fait perdre 2,7 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) à la valeur du portefeuille du QIA.
L’autorité doit aussi regretter d’avoir investi dans Siemens, Shell ou encore le géant bancaire chinois Agricultural Bank of China. Dans le top 10 des placements qataris, seul le Français Vinci se porte mieux qu’il y a trois mois.
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