IOR, banque du Vatican : 147 signalements de suspicion de transactions illégales en 2014

Où l’on reparle des richesses et des finances de l’Eglise … voire de ses agissements  peu orthodoxes parfois …

Alors qu’en juillet 2013, les experts du dossier laissaient entendre de plus en plus ouvertement que les démissions  de Paolo Cipriani, directeur de l’Institut pour les oeuvres de la religion (IOR, le nom officiel de la Banque du Vatican), et de son adjoint Massimo Tulli, auraient été plus que forcées … et seraient plus proche en réalité de mesures de limogeages, ces derniers figurant en première ligne d’une enquête sur des soupçons de blanchiment d’argent, le gendarme financier du Vatican, l’Autorité d’information financière (AIF), a annoncé vendredi dans son rapport annuel avoir reçu 147 signalements en 2014 sur de possibles transactions illégales. Durant cette même année, l’AIF a transmis sept dossiers au procureur du Vatican, essentiellement pour des soupçons de fraude et d’évasion fiscale.

M. Tommaso Di Ruzza, nouveau directeur de l’AIF, a reconnu à cette occasion que ce chiffre constituait un nombre plutôt important …. tout en relativisant et tentant d’atténuer les choses.

« Ce total est plus contenu que le pic de 202 signalements enregistrés en 2013, année à partir de laquelle toutes les activités de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR, banque du Vatican) ont commencé à être contrôlées de manière systématique, et de nombreux comptes fermés », a-t-il ainsi précisé.

A noter également qu’en 2014, l’AIF a eu 113 échanges d’informations (contre 81 en 2013) avec des organismes de contrôle de pays ayant signé un accord de coopération avec le Vatican, 20 à sa propre demande et 93 à la demande des partenaires extérieurs.

Le financier – suisse, comme il se doit … – René Brülhart, le président de l’AIF, s’est quant à lui félicité que son institution ait « renforcé massivement » sa coopération internationale. Rappelant à cette occasion les protocoles d’accord signés avec des organismes de 13 nouveaux pays, dont la France, le Royaume-Uni et l’Australie, et avec les autorités régulatrices allemandes, luxembourgeoises et américaines.

« Au premier trimestre 2014, l’AIF a conduit sa première inspection in situ à l’IOR pour vérifier ses mesures concrètes de lutte contre le recyclage de l’argent sale. L’inspection n’a pas montré de dysfonctionnements fondamentaux », a conclu l’AIF.

Si l’on en croit l’autorité financière, les déclarations de transferts de fonds transfrontaliers ont constamment diminué.

Rappelons que l’AIF a été instituée en décembre 2010 et a rallié le groupe Egmont, réseau informel d’intelligence financière au service des gouvernements.

Il n’en demeure pas moins que l’IOR, chargé de gérer principalement les comptes du clergé  et des congrégations, a annoncé lundi avoir enregistré en 2014 une amélioration considérable de son bénéfice net … passé de 2,9 millions d’euros à 69,3 millions d’euros.

La valeur totale des avoirs confiés à l’IOR par ses clients a augmenté légèrement, s’établissant à 6 milliards d’euros en 2014. Il comptait au 31 décembre 2014 15.181 clients, tandis que 4.614 comptes ont été fermés depuis mai 2013.

Sources : AFP, AIF

Elisabeth Studer – 30 mai 2015 – www.leblogfinance.com 

(24 commentaires)

  1. Tout ce qui est « religion » au sens très large bénéficie aux USA du « duty free » depuis bien longtemps, alors les problème de l’état microscopique religieux vaticanesque c’est du pipi de chat à côté des sommes brassées par des « + ou – religions » aux USA.
    Pour ce qui est de la corruption dans le « domaine « sportif » citons tranquillement les jeux olympiques de Salt Lake City.

    Pour faire tout bien et ne pas payer un kopek d’impôt le pape peut délocaliser chez les nains à Washington, la sphère médiatique fera silence !!

  2. Le Vatican est déjà délocalisé aux USA. Où il peut comme les autres religions, ne pas payer d’impôts, magouiller à la mormone, et faire tous les salamalecks possibles.

  3. Le Vatican ferme près de 5000 comptes suspects de sa « banque »

    Le Vatican a annoncé jeudi avoir terminé de faire le ménage dans les comptes suspects de sa « banque », l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR). Il en a fermé près de 5000 alors que le nombre de signalements d’opérations suspectes a triplé par rapport à 2014.

    « Nous avons adopté une ligne très stricte envers tout compte qui ne respecterait pas » la législation vaticane, a déclaré Tommaso Di Ruzza, directeur de l’Autorité d’information financière (AIF) du Saint-Siège, en présentant à la presse le rapport 2015 de l’organisation.

    « Désormais, cette procédure est terminée » et « un total de 4935 comptes ont été fermés », a-t-il ajouté en expliquant qu’il s’agissait d’un « nombre définitif ».

    L’AIF a été créée en 2010 par Benoît XVI pour pousser les institutions financières du Vatican à se conformer aux critères internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    Des signalements qui ont triplé
    Jeudi, l’AIF a annoncé avoir reçu 544 signalements d’opérations financières suspectes en 2015, principalement de possibles évasions fiscales.

    Cela représente plus du triple des 147 signalements de 2014, mais pour le président de l’AIF, René Brülhart, cette hausse est probablement due à une plus grande vigilance.

    « Dans une procédure de ce type, on fixe des seuils de signalement bas pour aider à une prise de conscience. J’espère qu’en 2016 le nombre rentrera dans la normale. Evidemment, nous voudrions arriver au chiffre zéro, mais ce n’est pas réaliste », a-t-il expliqué en conférence de presse.

    Après analyse, les 544 signalements ont abouti à 17 rapports remis en 2015 au parquet du Vatican sur des soupçons d’évasion ou de fraude fiscale, mais aussi au moins une tentative de déstabilisation de marché financier à l’étranger.

    Des scandales retentissants
    Dans le passé, l’OIR a eu parmi ses clients des figures de la mafia, à l’origine de plusieurs scandales retentissants dans les années 1980. Trente ans plus tard, le Vatican ne connaissait toujours pas l’identité de milliers de détenteurs de comptes, dont beaucoup n’avaient pas de lien apparent avec l’Eglise et ses activités caritatives.

    En 2011, le Vatican avait aussi demandé à participer au processus d’évaluation de Moneyval. Cet organe du Conseil de l’Europe de lutte contre le blanchiment des capitaux a estimé dans un rapport en décembre que le Vatican avait remédié à la plupart de ses faiblesses structurelles, tout en appelant à une accélération des poursuites, le suivi des affaires n’ayant encore donné lieu à aucune inculpation.

    (ats / 28.04.2016 18h08)

  4. Le rapport annuel de l’AIF, l’autorité d’Information financière du Vatican, a été présenté ce jeudi matin, 28 avril 2016, en salle de presse du Saint-Siège. L’AIF, instituée par un Motu proprio de Benoît XVI en décembre 2010, est chargée de contrôler la transparence des transactions financières effectuées au Vatican pour prévenir et lutter contre le recyclage d’argent et le financement du terrorisme. En 2015, le nombre de cas suspects a augmenté, comme l’ont expliqué le président et le directeur de l’AIF, le Suisse René Brülhart et l’Italien Tommaso Di Ruzza.
    Marie Duhamel

    36 mois de travail synthétisés en un peu plus d’une heure. En trois ans, 893 signalements d’opérations financières suspectes ont été effectués : 202 en 2013, 147 en 2014 et 544 en 2015. Un chiffre en net augmentation d’abord parce que l’AIF a instauré un seuil de signalement très sévère. Ensuite parce que le système de contrôle est désormais complétement fonctionnel et les institutions concernées, toujours plus conscientes de leur obligation de signalement. Enfin, les dossiers qui n’étaient plus aux normes ont été clos.
    Sur les presque 900 transactions financières repérées, 34 cas potentiellement suspects pour des motifs de blanchissement d’argent ou de fraude fiscale ont fait l’objet d’un rapport présenté au promoteur de justice du Vatican, dont 17 en 2015. Ces rapports sont traités «avec grande sévérité» tant par l’AIF que par la justice vaticane, a assuré Tommaso Di Ruzza. Le directeur de l’Autorité financière du Vatican renouvelle sa confiance en la justice pontificale. Elle suit son cours.
    En 2015, l’AIF a également procédé à des mesures préventives en suspendant huit transactions s’élevant à 8,2 millions d’euros et 1,7 millions de dollars. Quatre opérations ont, elles, été bloquées pour un montant de 7 millions d’euros et 654 800 dollars.
    L’AIF se félicite du jugement positif de Moneyval sur leur travail, et promet de débusquer les vulnérabilité du système en place et les menaces qui pourraient l’atteindre.
    L’Institution se réjouit également d’une plus grande coopération internationale. L’échange d’informations avec l’étranger est trois fois supérieur à celui de 2014. Dans la majeure partie des cas, c’est l’AIF qui sollicite ses partenaires. Elle a une attitude «dynamique» et ne se contente pas de collaborer, a souligné le directeur de l’AIF.
    Concernant les comptes bancaires du IOR, ils ont fini d’être vérifiés en octobre 2015. 4 800 d’entre eux ont été fermés, conformément aux normes adoptées ces dernières années.
    Enfin, la circulation d’argent est quotidienne au Vatican. En 2015, on compte 367 cas d’importation de devise pour un total de 9 697 570 euros. Les sorties de devise sont, elles, au nombre de 1 196 déclarations pour un montant s’élevant à 24 122 412 euros.
    Depuis 2011, 944 activités financières frauduleuses ont été signalées selon le rapport, dont 544 rien que pour l’année 2015, soit le triple par rapport à 2014. Tous les comptes du IOR, la banque du Vatican ont été Vérifiés en octobre dernier a précisé l’AIF. 4800 d’entre eux ont été fermés.
    (CV-MD)

  5. 26/04/2016 13:46
    (RV) La Salle de presse du Saint-Siège a tenu ce mardi à faire une mise au point concernant la suspension de la mission d’audit des finances du Vatican, annoncée la semaine dernière dans une lettre de Mgr Angelo Becciu, le substitut de la Secrétairerie d’Etat. Cet audit avait été confié en décembre 2015 à la société Price Waterhouse Cooper (PWC) après la signature d’un contrat de 3 millions d’euros par le cardinal Georges Pell, secrétaire à l’économie.
    Le Saint-Siège précise que cette suspension d’activité, décidée par la Secrétairerie d’Etat n’est pas due à l’intégrité ni à la qualité du travail jusqu’ici effectué par PWC, encore moins à la volonté de la part d’une ou plusieurs entités du Saint-Siège de bloquer les réformes en cours. La décision prise de suspendre la mission est en revanche motivée par une volonté de faire la lumière sur des clauses du contrat et leurs modalités d’exécution.
    La transparence reste une priorité
    La salle de presse du Saint-Siège précise par ailleurs que la suspension de cette mission d’audit a été prise après des consultations appropriées entre les instances compétentes et avec des experts en la matière. Le Saint-Siège souhaite que cette phase de réflexion et d’étude puisse se développer dans un climat de sérénité et de collaboration. L’engagement à réviser de manière adéquate la situation économique et financière du Saint-Siège et de l’état de la Cité du Vatican restent prioritaire rappelle enfin le communiqué.
    Selon plusieurs journaux italiens, le contrat établi fin 2015 entre le Saint-Siège et PWC, comporterait des “anomalies“ dans la procédure, notamment une décision unilatérale du Secrétariat pour l’économie sans l’accord du Conseil pour l’économie, présidé par le cardinal Reinhard Marx. Mais en décembre dernier, le cardinal Marx avait lui-même présenté ce choix devant les membres du C9, le Conseil des cardinaux chargés d’aider le Pape dans la réforme de la Curie.
    (OB)

  6. Après le directeur ivre des Zapprentis d’Auteuil qui « s’autogate manuellement  » dans la cour de récréation maintenant voici le directeur adjoint du lycée de l’archange qui collectionne !!

    https://www.ledauphine.com/haute-savoie/2018/05/07/annecy-le-directeur-adjoint-du-lycee-prive-saint-michel-mis-en-examen-pour-detention-d-images-pedopornographiques

    Ceci dit on ne voit pas beaucoup de représentant des autres religions qui « pèchent ». ES je compte sur toi et tes grandes oreilles pour me fournir quelques tuyaux 🙂 🙂 🙂

  7. Il serait peut-être utile de rappeler que dans l’Apocalypse de Jean (13.17) il est dit que personne ne peut acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom marqué sur sa main ou sur son front.
    Un peu de bon sens et l’on comprend rapidement que toute organisation humaine est corrompue. Pourquoi le clergé alors ? (l’église que Jésus fonde est celle de la communauté des croyants, pas ce monstre titanesque qui cherche à diriger le monde depuis des millénaires…)

  8. Dan, tu es probablement végétarien, voir végan. 🙂 🙂
    Comme cela tu es pèpère avec l’interprétation de ces gribouillis.
    Les textes que tu prétends interpréter t’échappent !! et en plus donner à la moindre écriture une nature divine est, suivant tes croyance, un blasphème. Comment imagines-tu que quelqu’un d’aussi important pour toi se soit compromis dans l’écriture. même une seule fois !! ( deux avec les mormons 🙂 )

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