L’Espagne  exhorte la Grèce à la rembourser : bientôt la zizanie au sein de l’UE ?

Zizanie en vue au sein de l’Europe ?

Alors que l’Espagne semble avoir quelque peu refait surface après la grave crise financière  qui l’a frappée ces derniers mois, elle entend bien ne pas être une victime collatérale du  nouveau gouvernement grec. Et compte bien ne pas y perdre au change.

Vendredi, le ministre de l’Economie espagnol a ainsi affirmé haut et clair qu’elle n’accepterait d’aucune façon de remettre en cause le remboursement par la Grèce des 26 milliards d’euros qu’elle lui avait prêtée, alors même que l’Espagne traversait aussi une grave crise.

Lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres espagnol, Luis de Guindos a par ailleurs tenu à rappeler que Madrid avait prêté cette somme via des prêts bilatéraux et dans le cadre de l’aide apportée depuis 2010 à Athènes par ses partenaires européens et le Fonds monétaire international (FMI).

Madrid et Lisbonne voient ainsi d’un très mauvais œil les revendications des nouveaux dirigeants grecs, souhaitant avant tout que l’équité demeure la règle alors que les gouvernements grecs et espagnols ont du mettre en œuvre de sévères cures d’austérité dans leur pays respectif en échange de plans d’aide de l’Union européenne et FMI.

Rappelons que le nouveau gouvernement grec, dans lequel le parti de la gauche radicale Syriza est largement représenté, souhaite s’affranchir du joug la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) … mais surtout des mesures qui lui sont imposées depuis 2010, demandant un allègement de sa dette.

Desiderata dont l’Espagne compte bien ne pas faire les frais. Ces 26 mrd « représentent approximativement ce que nous dépensons en un an en allocations de chômage dans un pays où le taux de chômage est de 23% », a tenu à souligner le ministre espagnol. Ajoutant que l’Espagne avait dû les emprunter à un taux nettement supérieur aux taux d’intérêts que lui verse actuellement la Grèce.

Contrairement à ce qui était le cas pour d’autres pays européens, Luis de Guindos a par ailleurs voulu démontrer que l’Espagne avait fait preuve de solidarité, rappelant que « l’exposition des entreprises et des banques espagnoles à la Grèce à ce moment là était quasi inexistante ».

« Il y a une ligne rouge », a martelé au final Luis de Guindos, ajoutant qu’en toute logique, l’Espagne souhaitait que ce prêt soit remboursé et allait défendre sa position.

Une affaire à suivre de près alors que l’Espagne a dû elle même emprunter plus de 40 mrd EUR pour soutenir son secteur bancaire, et doit à présent les rembourser. Attention, donc, à l’effet boule de neige, voire à la zizanie que pourrait engendrer l’arrivée au pouvoir parti de la gauche radicale Syriza. Situation qui pourrait rapidement se transformer en aubaine pour les Etats-Unis trop contents de voir la discorde ravageait l’Union européenne et ses finances …

Sources : AWP, Reuters

Elisabeth Studer –  13 février 2015 – www.leblogfinance.com

(16 commentaires)

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