Etranges mouvements ces derniers jours concernant les réserves d’or de plusieurs pays européens. Tandis que des rumeurs persistantes circulent autour de l’Ukraine, le journal belge l’Express.be nous apprend que la banque centrale des Pays-Bas (DNB) a rapatrié la semaine dernière – certes en toute discrétion – 120 tonnes des réserves d’or du pays stockées jusqu’à présent aux États-Unis. La valeur totale des volumes transférés dépasserait 4 milliards d’euros. L’information est notamment reprise parallèlement par le site goldcore.com.
Elément notable : seule la partie des réserves détenues aux Etats-Unis auraient été rapatriées, la DNB ayant en toute vraisemblance maintenu inchangées les réserves d’or néerlandaises conservées au Canada et à Londres.
Désormais, près d’un tiers de l’or néerlandais (31%) serait entreposé à Amsterdam. La répartition des avoirs en or de la Banque centrale des Pays-Bas serait désormais la suivante : un autre tiers de ses réserves à New York, 20% au Canada et 18% au Royaume-Uni.
Dans un communiqué, la DNB précise ses objectifs : obtenir une meilleure répartition de ses stocks d’or, tout en souhaitant que cette opération puisse avoir « un effet positif sur la confiance du public ». Ce qui signifie en clair que la banque centrale des Pays-Bas estime que l’or des Pays-Bas se trouve plus en sécurité sur le territoire néerlandais qu’aux Etats-Unis.
Reste à savoir si le rapatriement ne pourrait pas susciter la méfiance des citoyens qui pourraient alors être tentés de réclamer le rapatriement de tout l’or conservé à l’étranger.
A noter que les premières opérations de rapatriement des réserves en or ont début lors de l’époque Chavez, lequel a souhaité dès 2011 que les réserves aurifères du Venezuela retournent à Caracas. Un mouvement suivi par pays et banques centrales détenteurs d’importantes réserves en or, tels que l’Allemagne.
Sources : L’Express.be, goldcore.com
Elisabeth Studer – 25 novembre 2014 – www.leblogfinance.com
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Oui, il nous faut un bon coffre en Europe et surtout protégé par une Grosse Bertha anti américaine. Il nous faut du brillant et du costaud tranquille, mais solide.