Pour un peu, on y croirait !!!
Selon les prévisions du Bureau du budget du Congrès (CBO) publiées mardi, la croissance économique US devrait s’accélérer dans les prochaines années. Arguments invoqués : la baisse des déficits. Une accalmie qui ne pourrait être toutefois que de courte durée avant un retournement de tendance prévue en 2017. Soit juste quelques mois après la prochaine élection présidentielle américaines, fixée au 8 novembre 2016. Simple hasard ?
Selon les projections du CBO, la hausse du produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre 3,1% en valeur glissante annuelle au quatrième trimestre 2014 contre 2,1% en 2013. Valeurs qui correspondent à la fourchette haute des prévisions de la Réserve fédérale américaine (FED).
Résolument optimiste, le Bureau du budget du Congrès prévoit même une accélération de la croissance US en 2015 et 2016, tablant sur une hausse de 3,4%. Oubliant le côté abyssal des déficits, le CBO préfère ainsi parler de tendance, mettant en avant les bienfaits de la cure d’austérité US sur la courbe descendante des déficits publics. Selon lui, le déficit des Etats-Unis ne devrait représenter plus que 3,0% du PIB en 2014 et 2,6% en 2015.
Cette situation ne devrait être toutefois que de courte durée, le Bureau s’attendant à une nouvelle hausse des déficits à terme, provoquée par une « hausse des dépenses plus importante que celle du PIB ». Principaux facteurs invoqués : l’impact financier du vieillissement de la population et le coût de l’assurance-maladie, et les intérêts des emprunts. Selon le CBO, le ratio déficits/PIB devrait ainsi de nouveau s’envoler à 3,1% en 2018 et 3,7% en 2020.
Le Bureau oublie toutefois de rappeler que la trajectoire du PIB a subi un décrochage durant la période 2007-2009. Ainsi, si on extrapole la tendance 1992-2007, le PIB US aurait dû s’établir autour de 15.940 Md$ en 2013, au lieu des 14.460 Md$ estimés par l’OCDE. Au final, sur la période 2009-2013, la perte totale de production intérieure brute s’élève à 6.710 Md$, soit 46% du PIB 2013.
Rappelons également que c’est avec une relative discrétion qu’à compter du 31 juillet 2013, la production intellectuelle est rentrée dans le calcul du PIB des Etats-Unis. Les dépenses en recherche et développement ainsi que la création artistique étant donc désormais considérées comme des investissements. Une mise à jour de formules mathématiques dirons-nous poliment … qui permettra au gouvernement américain d’afficher une croissance de près de 3%. Selon Steve Landefeld, directeur du Bureau de l’analyse économique (BEA) du ministère du Commerce des Etats-Unis, chargé de mesurer le PIB, la créativité et la recherche a été sous-évaluée jusqu’à présent dans les calculs. Ce dernier ajoutant que le produit intérieur brut (PIB), qui, selon lui, « résume à lui seul la taille de l’économie » … est un cas flagrant de manque de pertinence d’indicateur.
Se voulant toujours aussi optimiste, le CBO table également sur une baisse du taux de chômage, lequel pourrait s’établir à 7% en 2013, 6,7% en 2014 et 6,3% en 2015. Selon l’étude, il pourrait même n’être que de 5,5% en moyenne sur la période 2018-2024. Petite ombre à un tableau qui se veut quelque peu idyllique à court terme : le CBO estime que l’économie US devrait encore souffrir pendant longtemps d’une sous-utilisation « considérable » de sa force de travail, regrettant que de nombreux Américains, découragés, se retirent du marché du travail.
Des projections court terme en phase avec les récents propos de Barack Obama. Lequel a affirmé lors de son discours sur l’état de l’Union que l’année 2014 pouvait être celle de la «percée» pour les Etats-Unis. Évoquant «le taux de chômage le plus bas depuis cinq ans», «un marché de l’immobilier en train de rebondir», il a ainsi estimé que les États-Unis étaient « mieux placés pour le XXIe siècle que n’importe quel autre pays sur terre ». Rien que cela …
Il n’en demeure pas moins que les pouvoirs publics américains ont mobilisé d’énormes moyens – fiscaux et financiers – en vue d’éviter une catastrophe sociale, de se prémunir contre l’effondrement du système financier et permettre au secteur bancaire de se refaire une santé.
Au total les concours et garanties de la FED et du Trésor ont atteint la bagatelle de 6.100 Md$. L’endettement public total des Etats-Unis a augmenté de 7.900 Md$, passant de 63% à 101% du PIB. Le bilan de la FED est passé quant à lui de 940 Md$ fin 2007 à 4.100 Md$ fin 2013.
Parallèlement, le taux d’emploi (taux d’activité moins taux de chômage ajusté) a chuté de 9% entre 2000 et 2013. Il est ainsi passé de 64,4% à 58,6% de la population âgée de plus de 16 ans. S’en est suivi une baisse des revenus des ménages.
La durée annuelle moyenne de travail a baissé quant à elle de 1835 heures à 1795 tandis que la part des rémunérations dans la valeur ajoutée des entreprises non financières est passée de 56% à 50%. Au final, le revenu médian des ménages américains a baissé de 10%, passant de 56.700 dollars à 51.000 dollars. Impactant dangereusement leur solvabilité .
Certains analystes craignent d’ores et déjà que se forme à nouveau une nouvelle bulle immobilière, laquelle pourrait être alimentée en partie par un endettement excessif des ménages.
Sources : AFP, La Tribune, NYTimes, Boursier.com
Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com – 04 février 2014
A lire également :
. USA : les dépenses des ménages ont dépassé leurs revenus, n’en déplaise à la Fed …
. Etats-Unis : le PIB gonflé par un nouveau calcul intégrant la production intellectuelle
Wall Street a chuté lourdement ce lundi, après un indice ISM manufacturier très décevant aux États-Unis, et l’annonce de faibles ventes de Ford et General Motors sur leur marché domestique.
L’indice manufacturier Markit PMI américain pour le mois de janvier 2014 est ressorti à 53,7, contre 53,9 de consensus et 55 pour la lecture finale de décembre 2013. Cet indice manufacturier est au plus bas depuis octobre 2013.
Les dépenses de construction aux États-Unis pour le mois de décembre 2013 se sont établies en timide hausse de 0,1%, proches du consensus à 931 Mds$ environ. La hausse de novembre a été révisée à 0,8%, contre 1% auparavant. Sur un an, les dépenses de construction grimpent de 5,3%.
L’indice ISM manufacturier national américain pour le mois de janvier 2014 a largement déçu ce lundi, à seulement 51,3 contre 56 de consensus. Il traduit un fort ralentissement de l’activité manufacturière en janvier, mais préserve encore la barre des 50 qui signale une expansion. L’ISM ressort au plus bas depuis juin 2013. Le niveau de décembre 2013 était de 56,5.
L’estimation d’économiste la plus basse était de 54 pour le mois de janvier, ce qui montre bien à quel point la statistique du jour surprend négativement. L’indicateur des commandes nouvelles pour le mois de janvier 2014 a dévissé à 51,2, contre 64,4 en décembre 2013. Il s’agit de la plus forte chute du sous-indice des commandes nouvelles de l’ISM en plus de 30 ans ! Il faut en effet remonter à la fin de l’année 1980 pour retrouver un tel plongeon. L’indice de l’emploi, quant à lui, est ressorti à 52,3, au plus bas depuis juin 2013. L’indice des prix a grimpé par contre à 60,5 contre 53,5 en décembre, au plus haut d’un an.
http://www.boursier.com/indices/actualites/news/cloture-wall-street-un-vrai-carnage-564856.html
FINANCES – Les États-Unis auront épuisé leur capacité légale d’emprunt vendredi. Seul le Congrès peut relever ce plafond.
« Le temps presse », a prévenu lundi le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, rappelant au Congrès que le plafond de la dette arrive à échéance vendredi. Il est « impératif que le Congrès agisse immédiatement pour accroître notre capacité d’emprunt », insiste Jacob Lew dans un discours à Washington. Les Etats-Unis auront épuisé leur capacité légale d’emprunt vendredi et seul le Congrès a la prérogative de relever le plafond d’endettement.
Après cette date, « le Trésor sera obligé d’user de mesures extraordinaires pour continuer à financer le gouvernement », affirme le secrétaire au Trésor, ajoutant que ces mesures ne pourront durer « que pendant une brève période » et qu’elles seront épuisées « à la fin du mois ». « Sans pouvoir emprunter, très vite, il ne sera pas possible de faire face aux obligations financières de l’Etat fédéral », avertit-il encore. Il est temps « d’éviter les gesticulations politiques de ces dernières années qui ont fait tant de mal à l’expansion économique », a-t-il assené.
A l’automne dernier, les services administratifs fédéraux ont fermé pendant plus de deux semaines (« shutdown ») à cause d’un bras de fer au Congrès sur le budget et la dette. Le Congrès avait finalement conclu un accord pour la réouverture de l’administration suspendant le plafond de la dette jusqu’au 7 février, à la fin de cette semaine. L’endettement public s’établit actuellement à 17.300 milliards de dollars.
Je ne pense pas que le trucage systématique des statistiques soit sans effet à court terme. Tout comme les écoutes tout aussi systématiques des voisins pour truquer les données financières, économiques et macroéconomiques.
Mais je suis parfaitement sur que celà va mal se terminer pour les tricheurs US.
ERREUR dans le paragraphe 5 ? Perte de 46% du PIB semble beaucoup…
cela me semble aussi énorme, je vérifie les calculs
car il faut tenir compte d’une extrapolation de la tendance
Mais si la perte totale de production intérieure brute s’élève à 6.710 Md$, cela correspond bien 46% de 15.940 Md$ en 2013, au lieu des 14.460 Md$ estimés par l’OCDE.
reste à verifier que ce sont bien 6.710 Md$ qui ont été perdus
j’ai tilté comme vous sur les 46 %
mais le rapport semble juste
reste donc à vérifier que numérateur et denominateur soient OK
« Ainsi, si on extrapole la tendance 1992-2007 » La première tavelure dans la grosse pomme en baudruche US est déjà là ! Comment étaient calculées les statistiques sur cette période? Quel résultat pour nous? par exemple pour les gogos de certaines retraites dites par « capitalisation » françaises dont le magot était entièrement parti aux USA, pour profiter de ce PIB merveilleux.
ou l’on parle de l’importance
du numerateur et du denominateur
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