Alors que la France ne semble avoir d’autres priorités que le mariage gay et la procréation médicalement assistée, la Banque centrale européenne tente de recentrer le débat, pointant du doigt là où cela fait mal.
Dans un entretien au journal allemand Handelsblatt, le membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) Jörg Asmussen a exhorté Paris à tenir sa promesse de réduction du déficit budgétaire, quitte à prendre des « mesures supplémentaires« . Rappelant que l’objectif de 3% de déficit du PIB en 2013 était loin d’avoir été remis en cause … remettant ainsi les pendules à l’heure.
Des propos qui interviennent alors que le déficit du budget de l’Etat français s’est établi à 87,2 milliards d’euros fin 2012, certes en baisse par rapport aux 90,7 milliards de l’année précédente … mais dépassant d’un milliard les prévisions du gouvernement.
« Il est extrêmement important que la France tienne cette année sa promesse de ramener son déficit en-dessous de la barre des 3% » du PIB, a ainsi déclaré M. Asmussen.
Estimant par ailleurs « il est dans le propre intérêt du gouvernement à Paris de prendre des mesures supplémentaires » si le risque de ne pas atteindre l’objectif se fait de plus en plus évident.
Voire même de l’intérêt de l’Union européenne toute entière, considérant en effet que « l’UE a besoin d’une France forte ». Sous-entendu : il ne faudrait pas que l’Hexagone suive la trace de la Grèce ou de l’Espagne.
Le dirigeant de la BCE se félicitant par ailleurs que le gouvernement français ait « fait de l’augmentation de la compétitivité un thème central« .
Rappelons que fin décembre,le Premier ministre avait affirmé que la France maintenait sa prévision de déficit public (3% du PIB) pour l’année 2013, le Fonds Monétaire International (FMI) estimant pour sa part que Paris ne parviendrait pas à cet objectif.
Le montant du déficit du budget de l’Etat français confirmé vendredi par le ministère du Budget est certes conforme aux chiffres provisoires publiés mi-janvier. A cette date, Bercy avait assuré qu’il pourrait permettre de tenir l’objectif d’un déficit public (Etat mais aussi Sécurité sociale et collectivités locales) ramené de 5,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 4,5% en 2012.
Dans son dernier collectif budgétaire présenté à l’automne, Bercy avait inscrit un déficit de l’Etat de 86,2 milliards d’euros. Le dérapage de 1 milliard d’euros supplémentaire est dû essentiellement à des recettes fiscales moins importantes que prévu si l’on en croit Bercy.
Si les encaissements sont en hausse de 13,4 milliards par rapport à 2011 grâce en partie aux recettes fiscales accrues, ils sont toutefois inférieurs de 1,6 milliard aux prévisions.
La crise sévissant, les recouvrements de TVA ont en effet été « moindres qu’escompté et seulement partiellement compensés par des rentrées d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés supérieures aux prévisions« , explique par ailleurs Bercy.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 10 février 2013
Le FMI révise ses calculs: l’austérité nuit beaucoup plus que prévu à la croissance
Le Fonds monétaire international basait auparavant ses calculs de croissance sur une hypothèse d’impact limité des mesures d’austérité. Il revoit aujourd’hui en forte hausse l’effet multiplicateur -négatif- des politiques de réduction du déficit.
Alors que le gouvernement britannique, face à une économie engluée dans la récession, accentue encore les coupes dans les dépenses publiques, afin de tenter de réduire le déficit public, le Fonds monétaire international se livre à une étude de l’impact des politiques dites de consolidation budgétaire. Sa conclusion, en forme de mea culpa, est sans ambiguïté: l’austérité réduit plus fortement que prévu l’activité économique, et donc les rentrées fiscales, provoquant en fait un creusement du déficit. Le FMI examine ce que les experts appellent les multiplicateurs keynésiens, autrement dit l’impact sur l’économie des mesures d’austérité (ou de relance, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui). Si une réduction de dépense publique d’un euro entraîne une baisse du PIB d’un euro, le multiplicateur est alors estimé à un. Avant la crise, il était d’usage, c’était en tous cas celui en cours au FMI, de considérer que l’effet multiplicateur était limité à 0,5. Mais l’examen de la situation des grands pays industriels depuis le début de la crise conduit à réviser totalement cette estimation. Le multiplicateur serait actuellement compris entre 0,9 et 1,7, écrit aujourd’hui le FMI.
Quelle est la signification de cette fourchette ? Cela veut dire qu’une baisse de dépense publique (ou une hausse d’impôt) d’un euro, destinée à diminuer le déficit, peut entraîner un recul de 1,7 euro du PIB. Dans ce cas, la mesure prise un gouvernement manque sa cible : un recul de 1,7 euro de la richesse produite entraîne un accroissement du déficit public proche d’un euro -cela dépend bien sûr du poids de la sphère publique- , compte tenu des pertes de recettes fiscales et des dépenses sociales supplémentaires (chômage, pauvreté…). Autrement dit, le déficit n’est pas réduit in fine. Et l’économie s’en trouve évidemment plus mal en point.
Sur les raisons de cet effet multiplicateur, le FMI ne s’étend pas outre mesure. Mais il cite le fait que les politiques monétaires n’ont plus guère de marge de manoeuvre (les taux d’intérêt sont partout proches de zéro) et que les politiques d’austérité sont menées partout en même temps.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20121009trib000723708/le-fmi-revise-ses-calculs-l-austerite-nuit-beaucoup-plus-que-prevu-a-la-croissance.html
Et si une erreur de calcul avait imposé la rigueur budgétaire?
Trois économistes américains viennent de démontrer qu’une célèbre étude de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff avait abouti à un résultat faux à cause d’une erreur de tableur Excel. Les auteurs avaient démontré qu’une dette publique supérieure à 90% du PIB engendrait, en moyenne, une récession de 0,1%. Problème, en refaisant les calculs, le résultat serait en fait un taux de croissance de …2,2%. Un « bug » qui tombe à pic au moment où le débat sur les dommages collatéraux de la rigueur budgétaire rebondit.
L’erreur est humaine, mais aussi… informatique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est ce que viennent de démontrer trois universitaires américains au sujet d’une influente étude signée en 2010 par deux économistes de renom qui s’avèrerait être en fait truffée « de graves erreurs ».
L’étude controversée est l’oeuvre de deux économistes de Harvard, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du Fonds monétaire international entre 2001 et 2003. Dans leurs travaux publiés en 2010, les deux experts avaient conclu que les périodes où la dette publique des pays riches avait dépassé 90% de leur produit intérieur brut correspondaient, en moyenne, à des récessions.
Dans le détail, les auteurs assuraient que la dette publique avait un impact limité sur le taux de croissance, tant que celle-ci ne dépassait pas 90% du PIB. D’après leur étude, sur la période de 1790 à 2009, la croissance passerait d’environ 3% à 1,7% une fois le seuil critique franchi. Mais s’agissant de la période d’après-guerre, la chute de la croissance serait plus vertigineuse puisque l’étude montre qu’elle tombe alors à -0,1% lorsque la dette dépasse 90% du PIB.
Publiée en plein coeur de la crise de la zone euro, cette étude a été abondamment commentée. Pour l’économiste Eric Heyer (Observatoire français des conjonctures économiques), l’étude de Reinhart et Rogoff ne repose « sur aucune démonstration sérieuse ». Il s’agit selon lui « d’un résultat issu de données historiques, et non d’une analyse économique ». Pourtant, cette étude a beaucoup servi de référence. Or, c’est cette période d’après-guerre qui a surtout retenu l’attention. A titre d’illustration, le vice-président de la Commission européenne, Olli Rehn, y avait fait référence, dans une lettre datée du 13 février adressée aux ministres européens des Finances. Olli Rehn expliquait ainsi que lorsque la dette dépassait le seuil critique de 90% du PIB, cela avait un impact négatif sur l’économie et entrainait un ralentissement de la croissance pendant de longues années.
Problème: les travaux publiés cette semaine par les trois économistes du Massachusetts aboutissent à une conclusion radicalement différente. Pour l’anecdote, « tout cela est parti du travail d’un de nos étudiants qui n’arrivait pas aux mêmes résultats que Rogoff et Reinhart », a expliqué Michael Ash, professeur d’économie à l’Université Amherst du Massachusetts. Avant de poursuivre: « nous avons travaillé dur sur la question pour finir par découvrir qu’ils avaient commis une série d’erreurs ». En étudiant la même période, les trois économistes estiment que la croissance économique des pays avec ce ratio de dette a en réalité été de +2,2%. Dans leurs travaux, les économistes montrent ainsi que lorsque la dette est comprise entre 90 et 120% du PIB, la croissance serait alors de 2,4% et qu’elle serait de 1,6% lorsque la dette dépasserait 120% du PIB.
Dans leur étude, les trois universitaires accusent leurs collègues d’Harvad d’avoir procédé « à un tri », en omettant de compter certaines cellules du tableur Excel utilisé dans leurs calculs. Les auteurs auraient ainsi laissé de côté certaines données comme le montre le tableau ci-dessous. Par conséquent, les trois économistes assurent que leurs nouvelles conclusions doivent conduire à revoir « les objectifs d’austérité » défendus en Europe ou aux Etats-Unis. « Ce serait vraiment une très mauvaise décision pour un gouvernement d’utiliser ce seuil de 90% », estime Michael Ash.
Mis en cause, Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ont reconnu une erreur de codage informatique, tout en se défendant. Ils ont ainsi justifié l’absence de certaines données en expliquant qu’il s’agissait d’une étude progressive qu’ils avaient d’ailleurs mise à jour avec des données récentes en 2012.
Les auteurs ont également relativisé leur erreur dans le Wall Street Journal, assurant que les résultats de cette nouvelle étude étaient du « même ordre » que leurs propres conclusions s’agissant des données pays par pays. Les auteurs arguent que leurs calculs de taux moyens et de taux médians n’étaient pas en contradiction avec la contre-étude. Les auteurs en profitent ainsi pour rappeler qu’ils avaient calculé que, lorsque la dette dépasse 90% du PIB, le taux de croissance médian était de 1,9% pour la période 1790-2009 et de 1,6% pour la période d’après-guerre.
De son côté, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman a renoncé à prendre leur défense en jugeant, sur son blog, leur réponse « vraiment très mauvaise ».
Une corrélation et non une causalité
Mais comme le rappelle The Economist, plusieurs études ont déjà été faites sans qu’elles ne parviennent à concorder vers un même résultat. Un document du FMI datant de 2010 se présente ainsi comme « une preuve » qu’il existe un seuil de 90%, quand une étude présentée par la Banque des règlements internationaux en 2011 identifie pour sa part un seuil de 85%. En revanche, une autre analyse du FMI publiée en 2012 a finalement conclu qu' »il n’y avait pas de seuil particulier qui précède toujours les performances de croissance inférieure à la normale », note l’hebdomadaire américain.
Reste la question de la causalité. A ce propos, notons que les auteurs incriminés ont tenu à rappeler qu’ils avaient pris garde de ne parler que « d’association » et non de « causalité » pour évoquer l’existence d’une corrélation entre croissance et dette publique. Et justement. Ne serait-ce pas le ralentissement de la croissance qui serait à l’origine d’un accroissement de la dette publique et non l’inverse?
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20130418trib000760224/et-si-une-erreur-de-calcul-avait-impose-la-rigueur-budgetaire.html
Au G20, l’Europe priée d’alléger son austérité
Le G20, dans son communiqué final, demande aux pays à «forts excédents commerciaux», une façon de désigner l’Allemagne et la Chine , de relancer leur demande intérieure. L’Europe tout particulièrement doit se soucier de souternir sa croissance.
La Russie qui préside cette année le G20, et à ce titre en détermine l’ordre du jour, avait formellement demandé qu’on ne parle pas de la «guerre des monnaies». Les grands argentiers des 20 pays les plus importants économiquement de la planète, réunis vendredi à Washington, se sont donc rabattus sur un sujet tout aussi polémique, à savoir le bon rythme de l’assainissement budgétaire.
Trop d’austérité tue les bénéfices de l’austérité? «Le risque est que le serpent se morde la queue. Il faut faire preuve d’une plus grande flexibilité et se donner un à deux ans supplémentaires», nous expliquait vendredi Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, qui participait au G20 de Washington. «Il n’est pas raisonnable d’ajouter l’austérité à la récession. Il n’y a plus de crise de la zone euro, comme il y avait une il y a un an, mais il y a toujours une crise de croissance dans la zone euro», a renchéri de son côté Pierre Moscovici.
Le ministre français des Finances fait bien sûr référence aux prévisions économiques du FMI qui prédit une deuxième année consécutive de récession (recul de 0,3 % du PIB en 2013). Un cas unique dans le monde, alors que tous les autres continents sans exception connaîtront une croissance plus ou moins rapide, en particulier le Japon dont la politique monétaire très agressive a reçu le blanc-seing du FMI et de ses partenaires. L’Europe, quant à elle, devrait-elle desserrer sa camisole de force budgétaire? «Vous prêchez un converti», a répondu Olli Rehn, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, en réponse à l’agence Reuters. Cette conversion est pourtant de fraîche date, car les autorités européennes avaient fait la sourde oreille le mois dernier, lorsque Jack Lew, le secrétaire américain au Trésor était venu leur demander à Bruxelles de mettre un bémol dans leurs programmes de rigueur.
Si l’Europe a été au centre des débats au G20 de Washington, qui s’est tenu dans le cadre des assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, l’examen de la situation a porté sur l’ensemble des pays du G20.
Objectifs de Toronto
Ces derniers se sont référés à la feuille de route qu’ils avaient eux-mêmes établie en juin 2010 au sommet de Toronto. Ils s’étaient engagés alors à réduire de moitié entre 2010 et 2013 leur ratio de déficit public sur PIB, tout en promettant de commencer à diminuer le poids de la dette (en proportion du PIB) à partir de 2016.
Or de cet examen des promesses de Toronto, il est apparu que la zone euro sera la seule à avoir tenu ses engagements. Alors que le déficit public de la zone euro représentait 6,2 % du PIB en 2010 il devrait n’être que de 2,9 % cette année, selon les prévisions du FMI dans l’Union monétaire européenne. Une performance unique, qui tient en très grande partie aux résultats de l’Allemagne. La première économie de la zone euro aura en effet ramené de 4,1 % du PIB son déficit public de 2010 à seulement 0,3 % en 2013.
«En l’Allemagne, le marché domestique nécessite plus d’investissements», a par ailleurs estimé Christine Lagarde, la directrice du FMI pointant ainsi du doigt les «pays à surplus commerciaux», qui disposent de ce fait de marges de relance.
Dans ce débat, austérité versus croissance, le FMI aura pesé de tout son poids en faveur de politiques publiques moins rigides en Europe. Et y compris au Royaume-Uni, auquel il est conseillé «de ralentir le rythme (de l’assainissement budgétaire) si la croissance économique venait à devenir particulièrement faible» et alors que le déficit risque d’atteindre 7 % en 2013.
Wolfgang Schäuble: «La BCE a mis trop d’argent sur le marché»
Le ministre allemand des Finances verrait d’un bon œil une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les liquidités en circulation dans la zone euro, selon un entretien à WirtschaftsWoche, un magazine allemand à paraître lundi. «Il y a beaucoup d’argent sur le marché, selon moi trop d’argent», a déclaré Wolfgang Schäuble. Donc «si la BCE essaie d’utiliser sa liberté d’action pour réduire un peu cette grande quantité de liquidités, je ne pourrais que le saluer», a-t-il ajouté. La BCE a prêté près de 1 000 milliards d’euros à taux très faible aux banques de la zone euro en 2011 et 2012, dans un contexte de crise.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/04/19/20002-20130419ARTFIG00589-au-g20-l-europe-priee-d-alleger-son-austerite.php
La BCE envisage de baisser les taux, Angela Merkel préfèrerait qu’elle les remonte
La chancelière a surpris tout le monde en affirmant que l’intérêt de son pays résidait dans une hausse des taux de la BCE. Une déclaration qui peut remettre en cause la baisse attendue la semaine prochaine du taux de refinancement européen. Mais qui pose aussi le problème de l’indépendance de la BCE.
A peine semblait-elle entendue que la baisse des taux de la BCE est déjà remise en cause. Et sans surprise, cette remise en cause vient d’Allemagne. Ce jeudi matin, la chancelière Angela Merkel a en effet affirmé qu’une « hausse des taux serait meilleure pour l’Allemagne. » Des propos qui ont surpris la plupart des observateurs de la BCE pour qui la baisse des taux avait été décidée après le feu vert implicite de la Bundesbank la semaine dernière.
La BCE refroidit les attentes
Cette déclaration intervient alors même qu’un membre du directoire de la BCE a tenté de calmer les attentes d’une baisse des taux dès jeudi prochain, lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs à Bratislava. Jörg Asmussen, Allemand et nommé par Angela Merkel, a ainsi, mercredi soir à Londres, a clairement rappelé ce que tous les économistes savent : une baisse des taux ne réglerait pas le problème essentiel des économies périphériques : l’accès au crédit des PME. Si, dans ces pays, les banques ne prêtent pas, c’est en raison du risque et de leur bilan, pas de leur coût de refinancement auprès de la BCE. Mais surtout, Jörg Asmussen a insisté sur le fait que « une baisse des taux assouplirait d’une façon inédite les conditions de financement dans les économies centrales de la zone euro ». « Ce n’est pas en soi un problème, mais des taux trop faibles trop longtemps peuvent finalement conduire à des déséquilibres. » Le membre allemand du directoire de la BCE rappelle donc combien il peut être dangereux pour l’économie allemande de baisser trop les taux.
Crainte d’une bulle immobilière en Allemagne
La crainte principale des Allemands est celle d’une bulle immobilière. Les prix de l’immobilier et les loyers ont commencé depuis quelques mois à grimper de façon vertigineuse dans les grandes métropoles allemandes. La faiblesse des taux en période de croissance relative et la recherche de la sécurité dans le contexte de la crise européenne alimentent cette hausse. Evidemment, une nouvelle baisse des taux donnerait encore un nouvel élan à ce marché qui risque de déboucher sur une bulle. C’est en tout cas la crainte des Allemands. Cette crainte est-elle justifiée ? Rien n’est moins sûr. Les dernières enquêtes sur le climat des affaires outre-Rhin se dégradent. Selon les économistes de Natixis, il y a désormais un « vrai risque négatif sur la croissance allemande. » Bref, une baisse des taux pourrait servir à la première économie européenne. Mais, en pleine campagne électorale, la chancelière entend se présenter comme la garante de la politique de « stabilité » en Europe en insistant sur les risques inflationnistes actuellement insignifiants.
La décision de la BCE décidera de son indépendance.
Il sera donc hautement intéressant d’observer si les déclarations de Jörg Asmussen signifient que la BCE a reçu et entendu un message en provenance de Berlin. Et dans ce cas, il faudra bien en tirer les conclusions sur l’indépendance perdue de l’institution de Francfort. Il serait alors piquant de remarquer que la « politisation » de la BCE intervient sur l’insistance de l’Allemagne, pays qui a toujours prétendu être le garant de l’indépendance des banques centrales. La décision du 2 mai sur les taux devra donc d’abord être observée de ce point de vue.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130425trib000761723/la-bce-envisage-de-baisser-les-taux-angela-merkel-prefererait-qu-elle-les-remonte.html
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