Accord budgétaire US : Moody’s n’est pas rassurée

Décidément. A peine  l’accord budgétaire US – obtenu in extremis et à l’arraché –  a-t-il vu le jour, que les critiques  fusent !

Alors  que le FMI  (Fonds Monétaire International) est loin d’être pleinement satisfait et  en demande d’ores et déjà  beaucoup plus  … les agences  de notation  sont loin d’être rayonnantes.

L’accord conclu pour éviter le « mur budgétaire » est insuffisant à lui seul pour permettre aux Etats-Unis de préserver leur « Aaa », a  ainsi prévenu mercredi Moody’s.

Si l’agence reconnaît certes que l’accord  permet  d’éclaircir l’évolution  moyen terme de la situation  sur le  déficit US  et l’endettement  du pays,  Moody’s considère toutefois   « qu’il n’apporte pas la base suffisante pour une amélioration significative des ratios d’endettement ».

L’agence de notation s’attend désormais à l’adoption de nouvelles mesures budgétaires au cours des mois à venir,  jugeant ces dernières « nécessaires » au retour à ‘stable’ de la perspective de la dette. Prévenant d’ores et  déjà  que l’absence de nouvelles mesures de réduction du budget pourrait à terme  affecter négativement la note.

Vendredi  soir,  l’agence Standard and Poor’s avait  indiqué pour sa part  que la  situation observée   alors sur le  dossier budégatire US ne devrait pas la contraindre à une nouvelle dégradation de la note de la dette US.

Chose que de nombreux investisseurs redoutaient, menaçant d’accentuer la récession dans laquelle les Etats-Unis risquent de plonger si les deux parties ne parviennent pas à se mettre d’accord à terme.

Standard and Poor’s a tenu ainsi à préciser vendredi dans un communiqué qu’elle ne « s’attend pas à que les négociations sur le mur budgétaire aient un impact sur la note » des Etats-Unis (AA+) … tout en prenant acte d’une véritable «  impasse » au Congrès.

Tout n’est pas idyllique pour autant : l’agence de notation a par ailleurs rappelé qu’elle maintenait la perspective négative pour le pays, laissant même entendre qu’elle n’excluait pas devoir effectuer une nouvelle dégradation dans les prochains mois.

Rappelons qu’à l’été 2011, Standard and Poor’s avait retiré aux Etats-Unis leur triple A, justifiant sa position par l’effet négatif du blocage politique observé alors sur le relèvement du plafond légal de la dette publique.

En septembre 2012, l’agence de notation Moody’s a averti pour sa part qu’elle retirerait également son triple A aux Etats-Unis si le Congrès ne trouvait pas en 2013 un moyen de réduire à moyen terme le ratio dette publique/PIB.

Sources : Reuters, AFP

Elisabeth Studer – www.leblogfinance.com   – 02  janvier 2013

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