Accord budgétaire US : le Sénat approuve … reste la Chambre des représentants

OUF !!!  le Sénat américain  a  approuvé in extremis dans la nuit de lundi à mardi l’accord conclu avec la Maison blanche, lequel  permettra aux Etats-Unis d’éviter de  foncer tête baissée  dans  le « mur budgétaire »  et de sombrer  dans les abysses surplombant la falaise fiscale ou fiscal cliff.

La chambre haute du Congrès a approuvé par 89 voix contre huit le texte qui prévoit d’augmenter les impôts des  citoyens américains   aux  hauts revenus et de décaler de deux mois toute coupe claire dans les dépenses.

Au terme  de discussions aussi interminables qu’ardues, un compromis a  en effet été conclu lundi soir par le vice-président Joe Biden et le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

Le vote s’est achevé peu après 02H00 du matin heure locale … la  date du 1er janvier 2013   ayant été préalablement fixée  comme date butoir pour la  mise  en oeuvre automatique des premières hausses d’impôts et coupes budgétaires en l’absence de compromis.

Reste  que l’histoire n’est pas finie pour autant : l’accord doit désormais  être soumis à l’examen de la Chambre des représentants où les républicains disposent de la majorité. Etape décisive  qui devrait se dérouler dans la journée de mardi.

Précisons  que l’accord prévoit en tout premier lieu une hausse des taux d’imposition pour les foyers aux revenus supérieurs à 450 000 dollars par an, bien au delà du  seuil de  250 000 dollars souhaité  par Obama lors de sa campagne pour sa réélection à la présidence des Etats-Unis.

Il élargit l’assurance chômage de longue durée à deux millions de personnes durant un an, tout  en exemptant  les foyers de la classe moyenne d’une hausse de leur contribution en rendant permanente une disposition fiscale qui arrivait à expiration.

Autre problème de taille –   et non des moindres  – à venir : le relèvement du plafond légal de la dette US, lequel  est officiellement atteint lundi.

Au final, reculer ne devrait  pas permettre  de mieux sauter  au contraire : la décision de repousser de deux mois les décisions sur les dépenses risque de voir  deux épineux dossiers distincts fournir  ensemble un nouveau mortier pour bâtir  un nouveau « mur budgétaire » encore plus massif.

Sources : ats, AFP

Elisabeth STUDER – 01 janvier 2013 – www.leblogfinance.com