Ou l’on reparle du Sahara occidental … et de son importance stratégique … sur le plan économique.
Au risque d’alimenter le conflit entre Algérie et Maroc autour de cette région aussi riche en matières premières que convoitée (l’un pouvant être intimement lié à l’autre), le Western Sahara Resource Watch (WSRW) a dénoncé dans son dernier rapport l’augmentation du volume des extractions et de l’exportation du phosphate par les autorités marocaines à partir des mines de Boukraa à El Ayoun, au Sahara occidental.
Alors que les Etats-Unis seraient peut-être enclins à semer le chaos dans la région – voire dans tout le Maghreb et au Moyen-Orient ? – via une politique proche de celle dite de la « terre brûlée » , il serait intéressant de connaitre qui tire réellement les ficelles de cet organisme. Lequel surveille notamment l’exploitation par le Maroc des ressources naturelles du Sahara occidental.
Officiellement, WSRW est « un réseau international d’organisations et de militants qui mènent des campagnes auprès des compagnies servant les intérêts marocains dans le Sahara occidental occupé ». L’organisme identifie les entreprises qui sont impliquées dans le transport, la transformation et la commercialisation des produits qui ont leur origine dans les mines de Bou Craa.
A noter en tout premier lieu que l’organisation s’appuie sur les résolutions des Nations unies qui stipulent que l’extraction et le commerce des phosphates du Sahara occidental sont contraires aux lois internationales.
En tout état de cause, fournissant des éléments statistiques concernant les exportations de phosphate au cours de la période allant du 1er Juin au 31 Août 2012 dernier, le WSRW a affirmé qu’au cours de cette période, il a été procédé au chargement de 20 navires vraquiers, soit un total de 814.000 tonnes. Des quantités bien au-delà de celles enregistrées durant les mois précédents, toujours selon l’organisme.
Lequel indique également que les exportations globales de phosphates du Sahara Occidental via les autorités marocaines devraient s’établir autour de 2,5 à 2,8 millions de tonnes en 2012, en se basant sur cette tendance.
Quoiqu’il en soit, une activité pour le moins « juteuse » pour le Maroc, si l’on considère que la tonne de phosphate est vendue aux alentours de 175 dollars la tonne de phosphate sur le marché international. Ce qui devrait représenter au final pour le Maroc, un gain de 400 millions de dollars pour 2012, toujours selon l’organisme.
« L’exportation de phosphate continue d’enrichir le Maroc comme puissance occupante au Sahara occidental. En dépit de sa valeur, les exportations de phosphate reste inaperçues par les Nations Unies et la communauté internationale« , soutient la WSRW.
Laquelle s’inquiète également du tarissement à long terme, des réserves de phosphate de Boukraa.
On voudrait rajouter de l’huile sur le feu, dans un Maghreb déjà soumis à de fortes turbulences qu’on ne s’y prendrait pas autrement, avais-je indiqué pour ma part en mars 2001 … indiquant que Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, avait confirmé le soutien des Etats-Unis au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental.
« Nous croyons que le plan d’autonomie marocain est sérieux, réaliste et crédible« , avait ainsi déclaré Hillary Clinton, s’exprimant aux côtés de son homologue marocain Taieb Fassi Fihri.
La haute diplomate américaine avait par ailleurs apporté le soutien des Etats-Unis à Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU dans la région.
Rappelons, qu’après avoir été une colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc.
Ce qui est loin de plaire à tout le monde : le Front Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame ainsi un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU, le vote devant permettre aux Sahraouis de choisir parmi trois options : rattachement au Maroc, autonomie sous souveraineté marocaine ou indépendance.
Le Maroc soutient quant à lui l’option d’une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d’indépendance. Mais le 9 mars dernier, un sixième round de discussions sur l’avenir du Sahara occidental sous l’égide des Nations unies s’est achevé sans résultat tangible.
Le 21 février 2011, le commandant du Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM), le Général William E. Ward avait indiqué pour sa part à Washington que « la résolution du conflit du Sahara contribuera à promouvoir la coopération régionale en matière de sécurité et à lutter plus efficacement contre Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ».
« Il est évident que lorsque des pays s’entendent mieux avec leurs voisins, leur capacité à œuvrer conjointement se retrouve renforcée« , avait par ailleurs souligné le Général Ward, lors d’un briefing avec des journalistes.
Le responsable militaire US avait alors souligné que la perpétuation du conflit du Sahara constituait un « sujet d’inquiétude pour l’ensemble des pays de la région« , prônant à cet égard la poursuite du dialogue et des négociations entre les parties à ce conflit, notamment le Maroc et l’Algérie, afin d’aboutir à une solution et faire face aux « défis communs auxquels ils sont confrontés ».
Le commandant de l’Africom s’était par ailleurs félicité du niveau de la coopération militaire avec le Maroc, la qualifiant de « solide et consistante ».
« Mon évaluation de cette coopération militaire est qu’elle constitue une bonne base (…) afin d’aller de l’avant sur la base de nos objectifs communs« , y compris la lutte contre la menace posée par AQMI, avait-t-il affirmé.
Rappelons qu’en janvier 2008, Mary Carlin Yates, adjointe au Commandement américain chargé des activités militaires en Afrique (Africom). avait – suite à des rumeurs persistantes – démenti l’existence d’un plan US relatif à la construction de bases militaires américaines en Afrique.
« Les Etats-Unis n’ont ni l’intention, ni la volonté, et moins encore de plan pour construire un Commandement militaire unifié pour l’Afrique (Africom) » avait tenu à préciser l’ambassade des Etats-Unis à Rabat dans un communiqué.
«Nous n’avons aucune intention d’établir de nouvelles bases militaires ou de mettre en garnison des troupes au continent africain», avait au préalable indiqué Mary Carlin Yates.
Ce haut responsable américain avait également démenti l’existence de pourparlers avec les pays du Maghreb concernant l’établissement d’un quartier général d’un commandement américain en Afrique sur leurs territoires.
«Le transfert de l’Africom vers un pays africain n’est pas encore envisagé», avait-elle toutefois lancé, laissant ainsi entrevoir une telle éventualité.
Attention, merci de rectifier la date :
Le 21 f
[…] le Maroc est accusé d’exploiter les ressources du territoire qu’il occupe au détriment des populations locales, les multinationales qui achètent sa […]
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