Le cours du sucre aura accentué sa dégringolade durant la semaine qui vient de s’écouler.
Il se place désormais à un niveau plus bas, non atteint depuis l’été 2010, flirtant avec le seuil symbolique de 20 cents la livre à New York.
Les investisseurs tablent d’ores et déjà sur un fort excédent de production au niveau mondial, une récolte d’un niveau plus que honorable étant attendu au Brésil, premier pays exportateur mondial de sucre.
Si les pluies tombées durant le mois d’avril ont certes retardé le début de la récolte, elles n’auront toutefois pas impacté les anticipations des opérateurs.
Alors que les résultats concernant la saison 2011-2012 au Brésil s’étaient montrés fort décevants, la récolte de canne à sucre devrait y bondir de 5,7%, à 33,1 millions de tonnes, lors de la récolte 2012-2013, qui vient de débuter. C’est en tout cas ce qu’indiquent les prévisions gouvernementales.
La fédération professionnelle du secteur au Brésil (UNICA) a récemment indiqué quant à elle que la production de sucre tirée de la récolte 2012-2013 devrait représenter une hausse annuelle de 3,2%.
C’est dans un tel contexte que l’Organisation internationale du sucre (ISO) a revu en hausse sa prévision d’excédent sur le marché mondial, la chiffrant désormais à « plus de 6 millions de tonnes » pour l’année 2011-2012, l’estimation précédente tablant sur 5,17 millions.
A noter également que le marché demeure toujours fortement pénalisé par une nette augmentation des exportations de sucre autorisées par le gouvernement indien.
La plupart des analystes estiment que la tendance baissière devrait se poursuivre durant l’été. Ils s’attendent à ce que le seuil symbolique des 20 cents la livre soit rapidement franchi sur le marché de New-York.
Au final, sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 568 dollars vendredi soir contre 572,80 dollars la semaine dernière.
Parallèlement, sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en juillet cotait 20,93 cents vendredi contre 21,05 cents vendredi dernier.