Le Portugal pointé du doigt par Transparency International.
Selon les conclusions d’un rapport , la lutte contre la corruption demeure insuffisante au Portugal.
Phénomène d’autant plus marquant que le pays, sous perfusion de l’Union européenne, traverse actuellement une période difficile sur le plan économique et financier.
Réalisé par divers organismes privés et publics réunis au sein d’un « Système national d’intégrité » (SNI), le premier rapport de ce type concernant le Portugal fait état d’une corruption massive dans le pays.
Le rapport cite notamment les privatisations opaques, les dépenses ministérielles non budgétées, les ventes frauduleuses du patrimoine public ainsi que des nominations de dirigeants d’entreprises et d’organismes publics sans aucun critère de compétences…
Selon le SNI, les résultats de l’étude pour le Portugal sont « inférieurs à ce que l’on pouvait attendre d’un pays développé, industrialisé et intégré dans l’UE ».
Une situation d’autant plus grave qu’en mai 2011, le Portugal a reçu de l’UE et du FMI un prêt de 28 milliards d’euros, s’engageant parallèlement à mettre en oeuvre un plan de réformes prévoyant d’importantes mesures d’austérité.
Dans ce contexte, « l’austérité, la corruption politique et économique sont au centre d’une indignation croissante des Portugais vis à vis de leur leaders politiques« , estime le rapport. Lequel ajoute que la lutte contre la corruption est affaiblie par « une absence de stratégie nationale pour combattre cette forme complexe de criminalité ».
Le rapport recommande « une reforme complète de la Justice afin de promouvoir la transparence dans le combat contre la corruption ».
A noter que l’ancien Premier Ministre du Portugal lui-même, José Sócrates, est mis en cause dans « l’affaire Freeport », actuellement en cours au Royaume-Uni et au Portugal.
Alors qu’il était ministre de l’Environnement, il aurait, sous pression de sa famille, ôter certaines restrictions justifiées par la protection de l’environnement afin de permettre l’implantation d’un magasin d’usine Freeport sur les rives du Tage.
Charles Smith, consultant et principal mis en cause par les autorités britanniques, a même affirmé que le Premier ministre « [était] corrompu ».
Cette affaire s’est doublée d’un scandale judiciaire, le procureur José da Mota, chef d’Eurojust et ami de Sócrates, aurait fait pression sur les procureurs portugais chargés du dossier afin qu’ils arrêtent leurs investigation.
Jeudi 10 mai 2012 :
Angela Merkel refuse une croissance
Vendredi 4 mai 2012 :
Le fonds souverain norv
[…] Le Portugal est si touché par le phénomène que l’ONG que Transparency International exige une réforme complète de la justice. […]