Phénomène fort inquiétant alors que l’Asie demeure à l’heure actuelle une bouffée d’air pour l’économie mondiale, largement atrophiée.
La Chine a annoncé vendredi une croissance trimestrielle qui s’avère être la plus faible en près de trois ans.
Raisons invoquées : l’impact de la crise de la dette qui sévit actuellement en Europe que ne peut compenser la relative faiblesse de la demande intérieure.
Certes, le Produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a augmenté au premier trimestre de 8,1% en valeur glissante annuelle, mais ce résultat qui pourrait satisfaire plus d’un pays européen est loi de provoquer l’enthousiasme des experts.
Il s’agit en effet d’un cinquième ralentissement trimestriel consécutif. Pire encore, il faut remonter au deuxième trimestre 2009, en pleine crise financière mondiale, pour observer une valeur inférieure à 7,9%.
Causes principales d’une telle situation si l’on en croit les analystes : la faiblesse des exportations, les débouchés s’amenuisant compte-tenu des difficultés financières des clients et un ralentissement du secteur de la construction.
Signe qui ne trompe pas : le gouvernement chinois a d’ores et déjà ramené son objectif de croissance 2012 à 7,5%, contre 8% les années précédentes.
« Le développement de l’économie chinoise reste confronté à de nombreux défis et difficultés« , précise par ailleurs un communiqué diffusé vendredi soir à la suite d’une réunion du gouvernement chinois.
« La crise financière mondiale n’est pas terminée, et le problème fondamental de la crise de la dette en Europe n’a pas été résolu« , estime par ailleurs le gouvernement.
La morosité du marché immobilier a eu « un impact certain sur la croissance économique à court terme », a déclaré de son côté le porte-parole du Bureau national des Statistiques, Sheng Laiyun.
Sources : AFP, AWP