Vers une hémorragie de l’emploi dans l’industrie de l’Hexagone ?

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Voilà qui devrait relancer le débat en pleine période électorale …

Selon la CFE-CGC Métallurgie, laquelle qui s’appuie sur une étude du Bipe, l’industrie de l’Hexagone perdrait entre 13.000 et 18.000 emplois par an d’ici à 2020.

A cette date, l’industrie française pourrait même employer moins de 1,3 million de salariés, contre 1,41 millions en 2010.

Selon l’étude du cabinet conseil en stratégie  spécialisé dans la prévision économique et la prospective appliquée, l’industrie française pourrait ainsi perdre entre 104.000 et 144.000 emplois sur huit ans.

La fédération métallurgie de la CFE-CGC rappelle par ailleurs qu‘un emploi industriel  engendre quatre à cinq emplois connexes.

Rappelons qu’entre 2007 et 2010, l’industrie a d’ores et déjà perdu 12,3 % de ses effectifs.

« Nous sommes très inquiets du trend pris en matière d’emploi dans l’industrie 

» , reconnaît Gabriel Artero, le président de la fédération métallurgie de la CFE-CGC .

Le pire est peut-être à craindre. Car si la France perd actuellement 13.000 emplois par an, elle pourrait en perdre 18.000 en cas notamment de choc pétrolier et/ou de la montée en puissance des pays émergents.

Hasard de calendrier …. électoral ? Selon un communiqué de l’Insee publié mardi … les commandes dans l’industrie française (hors matériels de transport mais y compris l’automobile) ont légèrement progressé en janvier, en hausse de 0,7%, après un recul de 0,2 % observé en décembre.

Les commandes à l’exportation ont en revanche reculé de 0,6% en janvier.

Entre la période novembre-janvier et les trois mois précédents, les commandes ont globalement augmenté de 0,4%. Si elles sont en hausse dans l’automobile (3,7%), elles reculent dans les « autres industries » (-0,2%) ainsi que dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines (-0,5%). Sur cette même période, les commandes émanant de pays étrangers sont en hausse de (1,9%).

Par rapport à la même période trimestrielle de l’année dernière, les commandes reçues sont inférieures de 0,4%.

Sources : La Tribune, AFP, Reuters, Insee