Saïda Agrebi, tunisienne bien connue comme membre pour le moins actif des clans Ben Ali et Trabelsi, a été arrêtée lundi matin en France à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.
Arrivant du Brésil, elle a été interpellée lors d’un contrôle de routine, en exécution d’une demande d’arrestation provisoire diffusée par les autorités tunisiennes.
Saïda Agrebi, qui avait fui la Tunisie l’été dernier, a été remise à la justice française Ceci en vertu d’un mandat d’arrêt international.
Contacté par l’agence TAP, le porte-parole officiel du ministère de l’Intérieur tunisien Khaled Tarrouche a confirmé l’information, précisant que les procédures d’extradition étaient engagées en vue de faire comparaître la prévenue devant la justice.
Rappelons qu’elle avait fui la Tunisie le 30 juillet dernier, provoquant une levée de boucliers dans le pays. Son départ avait en effet suscité une grande polémique et de vives critiques de politiques, de militants des droits de l’Homme et de l’opinion publique.
Quelques jours auparavant, avait été déposée contre elle une plainte pour corruption au sein de l’association qu’elle présidait, l’Organisation tunisienne des mères (ATM). La décision d’interdiction de voyage à son encontre n’avait toutefois été émise que le 3 août.
Sous couvert de son association dite caritative, celle qui fut le bras droit de l’épouse de Ben Ali, Leïla Trabelsi, menait des campagnes de propagande en faveur du régime.
Sources : AFP, TAP