Mieux vaut prévenir que guérir. Fort de ce précepte, l’Irak vient de prendre différentes mesures en vue « d’atténuer les effets d’une potentielle fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran ».
Rappelons que Téhéran brandit la menace de bloquer cette voie stratégique du transit pétrolier mondial en guise de représailles contre la politique menée par les grandes puissances pour tenter de freiner son programme nucléaire controversé.
Les recommandations ont été adoptées dimanche par le conseil des ministres.
Des mesures irakiennes ont ainsi été proposées par les commissions gouvernementales en charge de l’énergie et de l’économie.
Selon le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh, il est envisagé d’accroître les exportations transitant par un oléoduc vers la Turquie et celles transportées par camions. Des travaux de réparation d’urgence des oléoducs actuellement hors service sont également programmés.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’Irak pompe environ 3 millions de barils de pétrole par jour (mbj) dont plus de la moitié est exportée, via principalement des tankers passant dans le détroit d’Ormuz.
Un oléoduc reliant Kirkouk dans le nord du pays à Ceyhan en Turquie et un transport par camions vers la Jordanie constituent deux autres alternatives.
La réouverture de deux oléoducs fait également partie des scenarii envisagés : (Banias-Tripoli) vers la Syrie (simple hasard ? …) et le Liban, fermé depuis 1990, ainsi qu’un pipeline dirigé vers l’Arabie saoudite, également fermé depuis plusieurs années.
35% du pétrole transporté par voie maritime dans le monde transite par le détroit d’Ormuz qui relie le Golfe à la mer d’Oman, offrant ainsi une voie de transit on ne peut plus stratégique aux riches états pétroliers voisins tels que l’Arabie saoudite et le Koweït.
A très court terme, les commissions gouvernementales irakiennes recommandent davantage d’efforts pour convaincre les parties iranienne et américaine de la nécessité d’éviter une fermeture du détroit d’Ormuz.
Fin février, l’Irak avait indiqué qu’elle étudiait différentes options dans le cas où l’Iran bloquerait le passage.
« Nous pouvons augmenter nos exportations via Ceyhan à 1 million de barils par jour », avait indiqué le ministre du Plan Ali al-Choukri lors d’une conférence de presse. Cet oléoduc pompant de 450.000 à 500.000 bj à l’heure actuelle.
« Nous avons discuté d’une activation de l’oléoduc Baniyas-Tripoli avec les parties libanaise et syrienne » avait-il par ailleurs ajouté.
Début février, le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh s’était dit inquiet des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran concernant le programme nucléaire controversé iranien.
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