Grèce : Bank of Cyprus perd gros

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Le récent accord survenu entre la Grèce et ses créanciers ne fait pas que des heureux. Accentuant les effets négatifs de la dépréciation des actifs placés dans le pays.

Bank of Cyprus

, la première banque de Chypre, a ainsi annoncé mardi une perte d’un milliard d’euros pour 2011.

Impact pour le moins négatif de la dévaluation de son portefeuille d’obligations souveraines grecques.

L’établissement bancaire a indiqué que, après une dévaluation de 60% de son portefeuille d’obligations souveraines grecques, ses pertes s’élevaient désormais, après impôts, à 1,01 milliard d’euros pour 2011, un bénéfice de 306 millions ayant été enregistré en 2010.

Bank of Cyprus précise par ailleurs qu’en faisant abstraction de la dévaluation de son portefeuille d’obligations souveraines grecques, un bénéfice net en hausse de de 2% à 312 millions d’euros peut être observé.

En novembre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) avait indiqué que la République chypriote était confrontée à d’énormes défis économiques, lesquels étant liés notamment à son exposition à la crise grecque.

A la même période, Moody’s avait abaissé de deux crans la note de la dette souveraine de Chypre, la faisant chuter de Baa1 à Baa3, sans exclure de l’abaisser de nouveau.

Raisons invoquées par l’agence de notation pour ce faire : l’exposition du système bancaire chypriote à la dette grecque. Rappelons que plus de 40% des prêts des trois plus grandes banques du pays ont été consentis à des emprunteurs grecs.

Dans un tel contexte, Moody’s estimait comme fort probable que le système bancaire de Chypre ait besoin du soutien de l’Etat pour faire face à cette difficulté. Ce qui aurait le cas échéant un impact négatif significatif sur sa dette. De telles mesures entraîneraient un coût de recapitalisation des banques d’un montant minimum d’un milliard d’euros, augmentant de ce fait de 5 à 10 points le ratio dette/PIB du pays.

En février 2011 pourtant, Chypre  estimait encore que le système bancaire de Chypre demeurait solide, saluant même « le succès des récentes augmentations de capital des deux plus grandes banques (Bank of Cyprus et Marfin Popular) ».

Sources : AFP, reuters