Impact sur le cours du pétrole à suivre de très près. Alors que le prix du baril s’est envolé jeudi, les investisseurs redoutant une pénurie d’or noir, compte-tenu du contexte ambiant au Nigeria, un leader syndical nigérian a annoncé la poursuite des mouvements sociaux .
La grève générale actuellement en place au Nigeria devrait ainsi perdurer.
A noter parallèlement que les négociations entre le président nigérian Goodluck Jonathan et les dirigeants syndicaux ont été suspendues jeudi et doivent reprendre samedi.
« Nous n’avons pas encore terminé les discussions, mais elles ont été fructueuses (…) nous devons continuer samedi après-midi »
a ainsi précisé le leader syndical.
« Nous maintenons le statu quo jusqu’à la fin des discussions »
, a par ailleurs poursuivi le président du Congrès travailliste du Nigeria, Abdulwahed Omar.
Un discours qui tient place au sein du quatrième jour de la grève générale contre la hausse des prix des carburants et qui intervient alors que les marchés ont grandement réagi à la menace proférée jeudi par les syndicats du secteur pétrolier de cet important pays producteur d’arrêter la production de brut dès la fin de la semaine.
Mesure qui serait prise – le cas échéant – en signe de soutien à la grève générale http://www.leblogfinance.com/2012/01/le-prix-du-baril-a-londres-booste-par-le-nigeria.html contre la hausse des prix des carburants qui paralyse d’ores et déjà le Nigéria.
Durant la journée de jeudi, les cours avaient atteint à Londres leur plus haut niveau depuis plus de deux mois.
Ainsi en fin d’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s’échangeait à 113,48 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,24 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Vers 14H30 GMT, le cours s’était même envolé pour atteindre jusqu’à 115,12 dollars, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis le 9 novembre, avant de limiter ses gains par la suite.
Parallèlement, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait quant à lui de 88 cents à 101,75 dollars.
Les investisseurs s’avèrent en particulier très inquiets d’un possible arrêt de production au Nigeria, alors que des syndicats brandissent la menace d’une interruption des champs pétroliers de cet important pays membre de l’Opep.
Rappelons à toutes fins utiles que le Nigeria produit actuellement de l’ordre 2,10 millions de barils par jour (mbj), ce qui correspond à environ 2,4% de la consommation mondiale.
Sources : AFP, Reuters