L’Italie au bord du gouffre ? Cela y ressemble …
N’hésitant pas un seul instant vant de faire un grand pas en avant, le Trésor italien a annoncé qu’il souhaitait vendre ses titres de dette en ligne aux particuliers. Il est vrai que les investisseurs boudent sérieusement ce type de « placements » actuellement. De là à embarquer cette fois-ci directement les citoyens et néanmoins électeurs dans la tourmente … le gouvernement Berlusconi ne semble pas être arrêté par le moindre scrupule.
« Le département du Trésor examine de nouvelles modalités d’adjudication directe au marché des particuliers des titres d’Etat » qui pourront être souscrits « en ligne à travers les systèmes de négociation des banques » adhérant à la plate-forme du gestionnaires de la Bourse de Milan et « sans se rendre à sa banque« , a en effet indiqué vendredi le Trésor italien dans un communiqué.
Opération de la dernière « chance » alors que l’inquiétude des marchés sur la solidité financière de l’Italie grandit de jour en jour.
Le Trésor indique pour sa part s’agit «
Rappelons que la dette publique italienne est à l’heure actuelle détenue environ à 50% par les investisseurs italiens.
Alors que le pays doit faire face à un endettement colossal, le coût de son financement s’est à nouveau envolé vendredi lors d’une émission obligataire test. Les taux d’intérêt des titres à échéance 2022 ont même dépassé la barre des 6%, seuil considéré comme dangereux par les analystes.
Pire encore, un niveau record a été enregistré avec un taux de 6,06% contre 5,86% le 29 septembre, date de la dernière opération de même type.
Les analystes considèrent la situation préoccupante, estimant qu’un tel niveau ne peut être longtemps soutenable pour l’économie italienne, cette dernière affichant une très faible croissance et le stock de dette demeurant très élevé, s’établissant désormais à 1900 milliards d’euros.
Un malheur n’arrivant jamais seul, la demande n’a guère été satisfaisante, s’élevant au total à 11,35 milliards. De ce fait, le Trésor, qui a émis 7,935 milliards d’euros, n’a pas atteint son objectif maximum fixé à 8,5 milliards.
Au final, les investisseurs ne semblent plus croire à la capacité du gouvernement Berlusconi à redresser la situation, les promesses de réformes annoncées mercredi soir étant plus à leurs yeux un discours tenu sous la pression des partenaires européens qu’autre chose.
Désormais les analystes politiques se demandent même si le gouvernement tiendra jusqu’en 2013, date à laquelle la législature devrait prendre fin.
Sources : AFP, AWP
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