L’AIE demande aux pays renonçant au nucléaire un scénario précis de sortie

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On ne peut pas d’un coup de baguette magique passer du nucléaire à une autre source d’énergie …. qu’on le veuille ou non, le transfert – ou la  sortie – étant difficile à réaliser dans les faits.

C’est dans cette optique que la nouvelle directrice exécutive de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient d’exiger des pays renonçant au nucléaire de lui fournir des scénarii de plans de sortie  aussi concrets que précis.

La dirigeante s’interroge notamment sur les moyens et méthodes que devront mettre en place les différents pays concernés pour répondre à leurs besoins croissants en énergie, alors même qu’ils renoncent à une importante source d’aprovisionnements.

« Tous les pays et gouvernements qui veulent abandonner le nucléaire doivent répondre à cette question », a déclaré la directrice exécutive de l’AIE, Maria van der Hoeven.

En avril dernier, Nicolas Hulot avait estimé pour sa part « envisageable » de sortir du nucléaire en « quelques décennies », tout en mettant en garde contre toute « précipitation » et en plaidant pour le « pragmatisme ».

« Il faut faire jaillir un mix énergétique digne de ce nom, orienter les investissements en termes de recherche et de développement des énergies renouvelables, favoriser l’efficacité énergétique », avait-il déclaré.

Précisons que le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Eric Besson a récemment annoncé que le gouvernement avait chargé une commission d’étudier d’ici janvier les scénarii énergétiques envisageables dans l’Hexagone d’ici 2050. Parmi les éventualités étudiées, un recul ou une sortie progressive du nucléaire.

Parmi les scénarii potentiels, figurent notamment la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel, l’accélération du passage à la 3e, voire à la 4e génération nucléaire, mais également la possibilité d’aller vers une sortie progressive du nucléaire à horizon 2050 voire 2040, ou vers une réduction progressive de la part du nucléaire.

La commission sera composée d’experts, d’ONG et de professionnels de l’énergie. Elle sera présidée par Jacques Percebois, professeur d’université spécialiste de l’énergie, avec comme vice-président Claude Mandil, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Rappelons qu’à la suite de la catastrophe de Fukushima auJapon, l’Allemagne a pris la décision de sortir du nucléaire,  la Suisse lui emboîtant le pas, tandis que l’Italie renonçait à s’orienter à nouveau vers une telle solution.

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