Quand la Grèce veut aider financièrement la Libye

2011-04-03_GREECE_libye.jpg La Grèce   souhaiterait-elle par tous les moyens – ou presque – s’acheter un brevet de bonne  conduite, voire même serait-elle tentée de redorer son blason bien dépoli ces temps derniers en faisant une véritable opération de communication ? Cela y ressemble …. 

 Alors que la Libye est confrontée à un problème majeur d’approvisionnement en eau potable et qu’Athènes est au bord de la faillite, le ministère grec des Affaires étrangères  a annoncé  lundi  que la Grèce allait ravitailler Tripoli.

 

 

Une délégation dirigée par le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Dimitris Dollis, s’est rendue mardi sur place à bord de deux avions militaires C-130 en vue d’acheminer   48.000 bouteilles.

La semaine dernière, déjà, lors de la conférence internationale sur la Libye à Paris, le Premier ministre grec Georges Papandréou avait proposé de ravitailler Tripoli en eau par voie aérienne.

 » Nous pouvons transporter jusqu’à 175.000 mètres cubes d’eau tous les dix jours, ce qui devrait permettre une hausse de 50% des réserves d’eau potable de Tripoli« , avait-il alors précisé.

Dimanche, le Conseil national de transition (CNT) représentant les nouvelles autorités libyennes a déclaré  avoir pris le contrôle d’une partie de la Grande rivière artificielle (GMR), un conduit qui transporte l’eau des nappes aquifères du désert vers les villes côtières.

Rappelons qu’une grande partie des deux millions d’habitants de Tripoli n’ont plus d’eau courante depuis près d’une semaine, le conflit ayant perturbé le système qui alimente la capitale avec de l’eau puisée sous le désert à des centaines de kilomètres au sud.

L’ONU et d’autres organismes ont entrepris d’importer 11 millions de litres d’eau potable pour faire face à l’urgence, tandis que les services techniques tentent de remettre le système en marche le plus rapidement possible. 

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Précisons  que ce projet de Great Manmade River (GMR)  extrait de l’eau de la nappe phréatique enfouie sous le Sahara en vue de l’acheminer à travers le désert vers les villes côtières dans laquelle se concentre l’essentiel de la population. Défini sur 25 ans, de 1985 à 2010, il devra à terme permettre le transfert de 6,5 millions de m3 d’eau par jour, soit 2 milliards par an, pour un investissement global de 33 milliards de dollars. 

En avril dernier, le chef du projet, Abdelmajid Gahoud, avait mis en garde contre un « désastre humain et environnemental » si l’infrastructure était touchée par les raids aériens. 

Selon M. Gahoud, trois conduites de gaz, de pétrole et d’eau, sont enfouies tout au long de 400 km de route menant de Benghazi à Syrte, territoire où se déroulaient alors l’essentiel des combats, les forces de Kadhafi essuyant les tirs des raids aériens de l’Otan.

Or si l’on en croit le chef du projet, en cas de dommage survenant sur un des pipelines, les autres conduites pourraient être impactées, mettant en péril l’approvisionnement en eau potable de 4,5 millions de Libyens et l’irrigation nécessaire pour aller vers la voie de l’auto-suffisance alimentaire du pays.

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(12 commentaires)

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