Les vertus salvatrices de Merkel remises en cause par les Allemands

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Nul n’est prophète en son pays, le proverbe vaut aussi pour l’Allemagne !

Alors qu’Angela Merkel est souvent citée en exemple outre-Rhin, ses « aficionados » louant notamment les bons résultats de l’économie allemande, un sondage réalisé par l’Institut Infratest Dimap et diffusé vendredi par la chaîne publique ARD laisse entrevoir que la situation politique de la chancelière n’est pas aussi rose  que l’on voudrait nous le faire croire.

Selon ce sondage, les Allemands douteraient en effet de plus en plus des capacités de la dirigeante à résoudre la crise financière.

Ils sont en effet 55% a avoir « peu confiance » et 20% « pas du tout confiance » dans la coalition gouvernementale conservatrice-libérale pour sortir la zone euro des fortes turbulences qui l’agitent actuellement.

Principaux griefs mis en avant par le sondage : « les Allemands aspirent à des positions claires de la part des dirigeants et actuellement ce n’est pas le cas« , estime Richard Hilmer, directeur d’Infratest Dimap.

En autres termes, les citoyens allemands attendent un plan précis, et leurs exigences ne sont pas satisfaites à l’heure actuelle.

Après la rencontre Sarkozy/Merkel  et la debacle des marchés ces dernières heures, les Allemands auraient aimé que leur dirigenate prenne la parole … et leur redonne ainsi confiance. 

 En réaction peut-être à ce sondage, la chancelière allemande s’est toutefois exprimée vendredi lors d’un rassemblement chrétien-démocrate organisé à Hamelin, dans l’ouest de l’Allemagne. 

A cette occasion, elle a redit son opposition à la mise en place d’un système d’euro-obligations en vue d’apporter une solution à la crise de la dette souveraine de la zone euro. « Nous serions sur une pente glissante et, dans le meilleur des cas, cela nous mettrait à un niveau européen moyen, mais plus probablement, nous serions dans une situation bien pire », a-t-elle déclaré. 

 « Si la dette était mise dans un pot commun, je ne serais jamais en mesure de déterminer d’où elle provient, sans même parler de la manière d’améliorer ma situation » a-t-elle ajouté. Arguant également que « les euro-obligations ne donneraient aucunement le droit d’intervenir pour contraindre les autres à la discipline budgétaire. » 
Rappelons à toutes fins utiles que le début de la semaine, la croissance molle observée chez nos voisins d’outre-Rhin avait eu une influence négative sur les places boursières européennes.

Le PBI allemand n’a en effet augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre, les analystes tablant quant à eux sur une progression de 0,4%.

Sources : AFP, Reuters, La Tribune

(4 commentaires)

  1. Economie : pour Angela Merkel, les euro-obligations ne sont pas la solution.
    Les euro-obligations ne sont pas la r

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