Le départ de DSK n’aura semble-t-il pas affecté la lucidité du FM.
Dans une mise à jour de ses prévisions économiques, financières et budgétaires semestrielles publiée à Sao Paulo, le Fonds rendu on ne peut plus célèbre par DSK a par ailleurs laissé pratiquement inchangée sa prévision pour la croissance mondiale en 2011, à 4,3% contre 4,4% en avril.
Selon le FMI, l’ « activité est en train de ralentir temporairement ».
Mais le Fonds s’inquiète particulièrement de la situation du pays de l’oncle Sam.
Il estime en effet que depuis le début de l’année, « la croissance a déçu aux Etats-Unis« .
Ses économistes prévoient ainsi 2,5% de croissance sur l’année pour les USA, contre 2,8% en avril et 3,0% en janvier.
Cette « faiblesse de l’activité plus importante que prévu » est « en partie due à des facteurs passagers, dont la hausse des prix des matières premières, le mauvais temps et les perturbations de la chaîne de production dans l’industrie américaine provoquée par le séisme au Japon« , arguent les spécialistes du Fonds.
Mais le nerf de la guerre est bien celui-là … le FMI a a appelé à son tour appelé le Congrès des Etats-Unis à relever le plafond légal de la dette publique de l’Etat fédéral, s’alarmant du « risque d’une réaction négative majeure de la part des marchés ».
Le Fonds emboite ainsi le pas au président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke, qui devant l’ampleur de la situation, avait déclaré mardi que l’absence d’un accord sur le relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis pourrait gravement entacher la crédibilité du pays.
Se voulant encore plus précis, Bernanke avait alors ajouté que sans solution à cette immense difficulté à laquelle doit faire face la Maison Blanche, les Etats-Unis pourraient même perdre leur note « AAA« … tandis que le dollar pourrait voir son statut de monnaie de réserve internationale être remis en cause.
Rappelons qu’au début du mois de juin, l‘agence de notation Fitch Ratings a laissé entendre que les Etats-Unis pourraient difficilement conserver leur note AAA s’ils étaient frappés d’un défaut, même dans le cas où ce dernier se limiterait à un « défaut technique » (technical default).
En une menace à peine voilée, l’agence de notation avait affirmé qu’elle pourrait qualifier la dette souveraine des Etats-Unis en « défaut limité » (restricted default) si le Trésor ne remboursait pas certaines échéances obligataires le 15 août prochain. « Même un ‘défaut technique’ suggérerait une crise de ‘gouvernance’ du point de vue de la note souveraine et de sa notation », précisait ainsi l’agence de notation dans son communiqué.
Se voulant encore plus menaçante, Fitch avait prévenu ni plus ni moins que la note souveraine des Etats-Unis serait placée sous surveillance avec implication négative si le plafond de la dette n’était pas relevé d’ici au 2 août ou d’ici toute autre date limite qui serait fixée par le Trésor.
S’appuyant sur cet avis de Fitch, Ben Bernanke a quant à lui précisé que « même une brève interruption des paiements sur le principal ou les intérêts de la dette du Trésor pourrait provoquer de graves perturbations sur les marchés financiers et les systèmes de paiement« .
Pire encore, selon lui, l’absence d’intervention sur ce dossier « pourrait également susciter des doutes sur la qualité du crédit des Etats-Unis et nuire au rôle spécial dont bénéficient le dollar et les actifs du Trésor sur les marchés mondiaux ».
Rappelons que le département du Trésor US a déclaré que l’Etat américain pourrait faire défaut sur ses obligations si le Congrès ne relevait pas le plafond de la dette d’ici le 2 août.
FMI se joint aux appels
Samedi 18 juin 2011 :
Merkel durcit le ton contre les banques.
La chanceli