Libye : Cameron (UK) pour des sanctions pétrolières

Cameron-007-british-petroleum.jpgIl est clair que le pétrole est le nerf de la guerre qui frappe actuellement la Libye, la manne pétrolière permettant aisément de s’approvisionner en armes et de recruter des mercenaires.

Une situation qui a poussé le Premier ministre britannique, David Cameron a appelé vendredi l’Union européenne et la communauté internationale à examiner spécifiquement des sanctions pétrolières contre la Libye.

Le  régime de Kadhafi « continue de percevoir d’énormes sommes d’argent, y compris l’argent du pétrole et nous avons besoin d’examiner cette question« , a ainsi déclaré M. Cameron devant la presse.

Reconnaissant que le dossier était certes complexe, le Premier ministre britannique a par ailleurs affirmé que « la communauté internationale » devait « examiner » le dossier.

Des propos qui viennent en appui du chef de la diplomatie hongroise, Janos Martonyi – dont le pays assume la présidence tournante de l’UE – lequel avait préalablement déclaré que l’Union européenne n’excluait pas la mise en place de de nouvelles sanctions, « notamment le gel des avoirs des sociétés productrices et exportatrices de pétrole et de gaz ».

Précisons que selon le Financial Times, les autorités libyennes engrangeraient toujours « des centaines de millions de dollars » en revenus pétroliers, et ce, malgré les sanctions internationales prises contre le régime qui persiste à rester en place. Il est vrai que l’enjeu financier est énorme et qu’il est d’autant plus difficile de « s’en séparer » ….

« Les revenus générés par les exportations de pétrole atterrissent à la banque centrale de Libye, et potentiellement sous le contrôle direct du colonel Kadhafi« , affirmait ainsi début mars le journal britannique. S’appuyant pour ce faire sur une source occidentale travaillant dans le secteur pétrolier et des interlocuteurs commerciaux du secteur.

Selon le Financial Times, au cours des deux dernières semaines de fin février-début mars, les exportations de pétrole libyennes se sont élevées à environ 770 millions de dollars (555 millions d’euros). S’agissant de volumes , la Libye a exporté 570.000 barils par jour la dernière semaine de février, et 400.000 au cours de la semaine suivante

Si les quantités exportées ont certes diminué – compte-tenu notamment de l’impact de la guerre civile sur le trafic maritime et le transit pétrolier via pipeline – des entreprises chinoises et indiennes continueraient à s’approvisionner en pétrole libyen. Rappelons en effet qu’avant la crise actuelle, la Libye assurait environ 2,3% de la production mondiale de brut.