Alors que les Japonais redoutent avec effroi qu’une nouvelle secousse frappe à nouveau l’archipel nippon, la Corée du Sud craint d’ores et déjà que le séisme et le tsunami qui ont frappé son plus proche voisin n’ait un impact négatif sur sa propre économie. Le Japon est en effet le deuxième partenaire économique de la Corée du Sud. S’il fallait ne citer qu’un chiffre, précisons que les entreprises sud-coréennes d’électronique importent 25% de leurs composants du Japon.
Si a contrario, les fabricants sud-coréens pourraient dans un premier temps tirer partie des graves diffciultés de leurs concurrents japonais, la situation permettant de doper leurs exportations, ils pourraient être relativement vite être frappés par des pénuries d’approvisionnements.
C’est dans un tel contexte que dimanche, le ministre des Finances sud-coréen a présidé une réunion de crise rassemblant 16 agences gouvernementales.
Objectif : évaluer les conséquences du séisme sur l’industrie sud-coréenne.
A l’heure actuelle, le ministre de l’Economie s’est voulu rassurant, affirmant que l’impact était « limité » pour le moment, mais que « les incertitudes restaient élevées ».
Afin de prévenir de possibles pénuries d’énergie japonaises, Séoul a d’ores et déjà annoncé qu’elle re-dirigerait vers le Japon des cargaisons de gaz naturel liquéfié qui lui étaient destinées. Histoire d’alimenter les biens précieuses usines de ces fournisseurs, ne rêvons pas …
Précisons que les exportations constituent le moteur principal de l’économie coréenne.
En effet, la Corée, contrainte d’importer énergies et matières premières à cause de la pauvreté en ressources naturelles de son territoire, a dû s’orienter vers une économie d’exportation pour équilibrer ses échanges.
Le pays importe ainsi ressources naturelles, biens d’équipements et intermédiaires et exporte des produits finis à haute valeur ajoutée.
Multipliés par 8 en 11 ans, les échanges avec la Chine, premier partenaire commercial de la Corée, continuent de se renforcer. L’Union européenne fait désormais jeu égal avec les partenaires historiques, tels que le Japon et les Etats-Unis.
Sources : RFI, Ubi France
sympa, le copi
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