Usa : Geithner redoute les effets néfastes d’une baisse trop rapide des déficits

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Pas belle la vie ? Comment faire pour tenter de justifier que l’Etat américain ne puisse réduire comme il le devrait le déficit budgétaire des Etats-Unis ? Réponse : brandir la menace des affres de la récession. c’est en tout semble-t-il la méthode mise en avant par le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner.

S’exprimant mardi devant les élus de la Chambre basse, Timothy Geithner a ainsi mis en garde contre une volonté de réduire trop rapidement le déficit budgétaire.

Une politique qui risquerait, selon lui, de « mettre en danger la reprise » économique du pays. Certes cela n’est pas totalement faux …. mais l’argument semble un peu gros quand on connaît les difficultés auxquelles est confrontée Washington pour tenter de réduire les dépenses de l’Etat.

Précisons que ces propos du secrétaire au Trésor intervenaient lors de son audition consacrée au projet de loi de finances pour l’exercice budgétaire 2012 (1er octobre 2011 – 30 septembre 2012) publié lundi par la Maison Blanche.

« Nous devons recommencer à vivre selon nos moyens« , a certes reconnu Timothy Geithner, tout en indiquant devoir « choisir la voie de la sagesse ».

« Une coupe trop forte et prématurée dans les programmes de l’Etat et les services publics mettrait la reprise en péril et détruirait des dizaines de milliers d’emplois », a-t-il par ailleurs affirmé, brandissant le spectre d’une nouvelle crise.

Rappelons également qu’en janvier dernier, la Chambre basse est passée sous le contrôle des républicains, lesquels ont fait de la réduction des dépenses publiques le fer de lance de leur programme.

Lundi, le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Eric Cantor, a promis quant à lui que des coupes sombres auraient lieu au sein des programmes de « l’Etat-providence américain », reprochant au gouvernement de n’avoir rien proposé dans ce sens.

Le projet de loi de finances pour 2012 propose de ramener le déficit budgétaire de 10,9% du PIB en 2011 à 7,0% en 2012. Les méthodes que comptent appliquer le gouvernement pour atteindre cet objectif : une hausse des recettes – lesquelles reposent toutefois sur une hypothèse de croissance ambitieuse (3,6% en 2012) – et une baisse des dépenses, hors Sécurité sociale, défense et sécurité.

Les républicains souhaitent quant à eux que soient pratiquées des coupes claires dans les dépenses et qu’une baisse des impôts soit mise en oeuvre.

Jeudi, le secrétaire au Trésor des Etats-Unis a toutefois déclaré que les Etats-Unis devaient ramener leur déficit budgétaire à moins de 3% du PIB afin de réduire la dette nationale.

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