Imed Trabelsi, neveu sulfureux de Ben Ali est vivant !

A Tunis, et sur le net, les rumeurs courraient bon train, certains doutant  de la mort – proclamée haut et fort – de Imed Trabelsi, neveu on ne peut plus sulfureux de Leïla Trabelsi, surnommée la Régente de Carthage, épouse de l’ancien président tunisien Ben Ali.

Vendredi, les masques sont tombés, le ministre de l’Intérieur annonçant au cours d’une conférence de presse que le « personnage » était non seulement vivant mais également interrogé par la police tunisienne.

« Oui il est vivant, on l’interroge et on enquête sur lui« , a ainsi déclaré Ahmed Friaa, en réponse à une question concernant le sort d’Imed Trabelsi, lequel pourrait symboliser à lui tout seul l’ampleur de la corruption érigée en quasi-dogme d’Etat par Ben Ali mais surtout par le clan Trabelsi, ce dernier jouant de la position privilégiée de l’épouse de l’ancien Président.

Jeudi, les autorités tunisiennes avaient affirmé que 33 membres de la famille de l’ancien président et de son épouse avaient été arrêtés depuis la fuite de Ben Ali, sans toutefois dévoiler leurs identités.

amedi, un membre du personnel de l’hôpital militaire de Tunis avait indiqué qu’Imed Trabelsi avait succombé la veille à une blessure par arme blanche.

« Le chouchou de Leïla a été poignardé ces derniers jours et admis aux urgences. Il est décédé vendredi

« , avait-il affirmé.

« Le voleur de yachts, bombardé homme d’affaire et maire de La Goulette, a été poignardé il y a deux semaines, alors qu’il effectuait une visite au marché municipal de cette ville balnéaire au nord de Tunis, marché qu’il projetait de détruire pour construire à la place un projet immobilier » indiquait encore récemment le site Kapitalis.com.

La presse tunisienne ajoutant qu’Imed Trabelsi « aurait été poignardé lors d’un règlement de compte par l’un de ses anciens collaborateurs. Admis aux urgences d’une clinique de la banlieue nord, il a été transféré ensuite à l’hôpital militaire de Tunis, où il aurai rendu le dernier souffle vendredi soir » ajoutait-elle en début de semaine.

Mais depuis plusieurs jours, des rumeurs le donnaient encore en vie, une diffusion sur internet d’une vidéo le représentant aux mains de la police semant le trouble.

Le site internet TSA affirmait vendredi avoir récemment appris qu’Imed Trabelsi se trouvait encore il y a quelques heures en Algérie, précisant qu’il aurait gagné le pays quelques jours avant la chute du président Ben Ali. Une source tunisienne avait également confirmé au journal en ligne que le neveu de Ben Ali était toujours vivant. Selon TSA, son frère Moez Trabelsi se trouvait encore récemment en Algérie, à Oran, ainsi que plusieurs membres des familles Ben Ali, Trabelsi ainsi que des proches.

Depuis quelques jours déjà, nombre de Tunisiens soupçonnaient le sulfureux personnage de se faire passer pour mort …. histoire d’éviter d’avoir à affronter les justice tunisienne et française.

Précisons en effet qu’Imed Trabelsi avait été poursuivi en France pour « vols en bande organisée« . Les faits qui lui étaient reprochés : le fait de s’être approprié ni plus ni moins que le prestigieux yacht de Bruno Roger, l’un des dirigeants de la Banque Lazard … proche de Jacques Chirac et dNicolas Sarkozy.

Certes, en mai 2007, la justice française avait émis un mandat d’arrêt à son encontre, mais la justice tunisienne avait refusé de l’extrader.

S’en était suivi un simulacre de procès dans son pays …. lui permettant d’être libre comme l’air.

L’homme que certains n’hésitent pas – non sans preuve – de qualifier de quasi-mafieux a fait fortune dans l’immobilier et la grande distribution – s’associant notamment avec la société française Conforama – sa tante (sa mère ? selon certains) lui offrant son appui en toute impunité. Une position de choix lui permettant d’user de méthodes peu au goût de la communauté des affaires.

Méthodes de bandits et rackettage étant visiblement ses deux activités – professionnelles – favorites, « notre » homme n’hésitant pas à s’approprier biens immobiliers et terrains agricoles, « avec la complicité active de l’administration publique ».

Sources : AFP, TSA, Kapitalis.com

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