Emboîtant le pas à son grand frère, l’or, l’argent a le vent en poupe ces temps derniers. Il faut dire qu’il est doté de précieux atouts : ses qualités de valeur refuge en attirent plus d’un d’autant plus qu’il s’échange tout de même moindre que le métal aurifère. Elément non négligeable : il est également recherché dans l’industrie.
L’once d’argent a ainsi atteint des niveaux record vendredi, s’envolant jusqu’à jusqu’à 21,32 dollars sur le marché au comptant. Une valeur qui représente un plus haut depuis mars 1998, date à laquelle l’once d’argent s’échangeait à 21,35 dollars. Si d’aventure, le cours atteint ce montant, il atteindrait un niveau plus observé depuis 1980.
Le contrat à terme de référence, pour livraison à décembre, a quant à lui d’ores et déjà renoué avec des valeurs records non égalées depuis trente ans sur le Comex de New-York.
En valeur glissante annuelle, les cours de l’argent ont progressé de plus de 26%, ceux de l’or grimpant de près de 29%.
Parallèlement, les fonds cotés spécialisés dans l’argent ont vu le niveau de leurs engagements nettement progresser.
Autre élément haussier : d’importants débouchés industriels qui représentent plus de la moitié de la consommation mondiale d’argent. En dehors de la photographie, de l’électronique, des panneaux solaires, son utilisation pour les batteries électriques automobiles est loin d’être négligeable alors que l’Inde et la Chine développent actuellement leur parc automobile.
Rappelons en effet que l’activité industrielle chinoise est grimpée en août à son plus haut niveau depuis trois mois. Le pays, devenu importateur net d’argent depuis 2008, devrait encore doper le marché mondial.
Néanmoins la prudence reste de mise, le métal étant fortement lié à l’activité mondiale.