Décidément France Telecom – Orange multiplie les projets d’acquisition et de partenariat ces derniers temps.
Parallèlement à des tractations avec Canal +, Deezer et Photo Service, l’hebdomadaire Actuel a rapporté samedi que la filiale mobile de l’opérateur historique français avait engagé des discussions avec les actionnaires de Meditel, deuxième opérateur du Maroc.
Si l’on en croit le journal, Orange mènerait actuellement des négociations en vue d’acquérir 40% du capital de Meditel.
Le magazine précise même que les discussions entre Orange et les propriétaires de Meditel, CDG et FinanceCom, auraient atteint un stade avancé. Ajoutant que l’entrée du groupe français au capital de Meditel pourrait lui coûter 650 millions d’euros.
Si un haut dirigeant de Meditel s’est refusé à tout commentaire à l’heure actuelle, une porte-parole de France Télécom à Paris a déclaré pour sa part que l’opérateur « confirmait son intérêt pour le marché marocain, sans pouvoir en dire plus pour l’instant ».
Jeudi, lors de la présentation de ses résultats semestriels, France Telecom a réaffirmé vouloir mener « une politique d’acquisition sélective visant principalement à doubler le chiffre d’affaires du groupe sur les trois à cinq ans à venir dans les marchés émergents (notamment en Afrique et au Moyen-Orient) ».
Précisons que Meditel est en concurrence sur le marché marocain avec l’ex-monopole Maroc Telecom – dont Vivendi est actionnaire – et avec Inwi, propriété du conglomérat ONA.
L’an dernier, l’entreprise a perdu deux actionnaires de poids : l’espagnol Telefonica et le portugais Portugal Telecom. Lesquels ont cédé chacun 32,2% de leur part pour un peu moins de 900 millions d’euros aux groupes privés marocains FinanceCom et CDG, une holding d’investissement publique.
A cette date, FinanceCom et CDG n’avaient pas exclu la possibilité de faire entrer un nouvel actionnaire au tour de table dans la mesure où cela permettait d’augmenter la valeur de Meditel. Envisageant par ailleurs d’introduire Meditel à la Bourse de Casablanca.
Rappelons également, qu’il ya quelques jours à peine, Orange a annoncé qu’il entendait prendre une participation dans le capital du site de streaming musical Deezer. Société , avec laquelle il va s’associer dès le 19 août prochain en incluant les services du site dans ses offres.
D’après le blog Tic et Net de L’Express, via cette opération, Orange pourrait devenir actionnaire de Deezer aux alentours de 20% », avec une « valorisation de Deezer autour de 80 millions d’euros ».
Parallèlement, le 22 juillet, différentes sources concordantes avaient laissé entendre que France Télécom, actionnaire de la chaîne de magasins Photo Service Photo Station (PSPS), envisageait de se renforcer au capital pour devenir majoritaire.
Les syndicats ont d’ores et déjà invités à une « réunion sur une éventuelle prise de contrôle de la maison mère, mais à ce stade aucune décision n’a été prise », a confirmé un porte-parole de France Télécom, précisant par ailleurs que le comité d’entreprise serait informé le premier.
Sources : Reuters, AFP, L’Express, Challenges
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France Télécom va se montrer prudent en matière d’acquisitions
Reuters | 17.11.10 | 22h00
BARCELONE, Espagne (Reuters) – France Télécom fera preuve de discipline au sujet de ses acquisitions sur les marchés émergents et pourrait envisager des rachats d’actions pour restituer du cash à ses actionnaires, a annoncé mercredi son directeur général Stéphane Richard.
Il a également estimé que les opérateurs télécoms allaient devoir encore réduire leurs coûts à l’avenir.
« Nous aurons une stratégie très rigoureuse en matière de fusions-acquisitions avec l’accent mis sur les marchés émergents », a déclaré Stéphane Richard lors d’une conférence sur les TMT organisée par Morgan Stanley à Barcelone.
« Cela ne signifie pas que nous dépenserons nécessairement le cash excédentaire en fusions-acquisitions sur les marchés émergents », a-t-il ajouté.
Il s’agissait pour lui de répondre aux préoccupations des actionnaires qui craignent que France Télécom ne se lance dans des entreprises risquées dans sa recherche de croissance hors d’Europe.
Stéphane Richard a également exclu que le groupe envisage d’utiliser du cash excédentaire pour réduire sa dette, en faisant valoir que les conditions de marché n’étaient pas réunies et que le ratio du groupe en matière de dette rapportée à l’excédent brut d’exploitation lui convenait.
Il n’a en revanche pas exclu de rendre des liquidités aux actionnaires tout en soulignant que les coûts des opérateurs devraient être encore réduits à l’avenir.
« Si nous n’avons pas d’informations qui soient créatrices de valeur pour les actionnaires (…), nous travaillerons sur des rachats d’actions ou d’autres formes de restitution aux actionnaires », a déclaré Stéphane Richard.
« Nous n’avons pas d’autre alternative que de nous concentrer sur l’efficacité en matière de coûts. Nous sommes dans un secteur où le chiffre d’affaires est plutôt stable ou en légère augmentation », a-t-il fait valoir.
Nicola Leske, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Matthieu Protard