Venezuela : rupture des relations avec la Colombie

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Situation à sur veiller de près en Amérique latine, compte-tenu de ces éventuelles conséquences économiques et financières dans des contrées où rodent de fortes odeurs de pétrole.

Hugo Chavez, le président du Venezuela a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec la Colombie, tout en plaçant son armée en « état d’alerte maximale ».

Les raisins de la colère (enfin celles  avancées  officiellement) : des propos de Bogota réaffirmant que des chefs de guérillas colombiennes se trouvaient au Venezuela. Le chef de la diplomatie vénézuélienne, Nicolas Maduro, a ainsi indiqué jeudi que le gouvernement vénézuélien avait donné 72 heures aux diplomates colombiens pour quitter le pays.

« Nous avons envoyé une note diplomatique au chargé d’affaires de la République de Colombie à Caracas pour qu’ils ferment leur ambassade dans les 72 heures et quittent le pays« , a ainsi déclaré Maduro aux journalistes.

Rappelons  que la semaine  dernière, Bogota a diffusé une liste de cinq hauts dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et de l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste) affirmant qu’ils se trouvaient au Venezuela.

Jeudi, lors d’une réunion de l’OEA (Organisation  des Etats  Américains) convoquée à la demande de Bogota, le représentant colombien Luis Hoyos a réitéré ses accusations, évoquant même la présence de 1.500 guérilleros colombiens et de dizaines de campements au Venezuela. Parallèlement, il demandait la « constitution d’une commission internationale » en vue de se rendre sur les sites où se trouveraient les rebelles. 

En réaction, Hugo Chavez avait  dans un premier  temps rappelé pour consultations son ambassadeur à Bogota. La Colombie faisant de même avec son ambassadeur au Venezuela mercredi.

Pour rappel, en juillet 2009, le président vénézuélien avait d’ores et déjà « gelé » ses relations avec Bogota, après l’annonce d’un accord militaire autorisant l’armée américaine à utiliser sept bases en Colombie, tout en maintenant un ambassadeur chez son voisin.

Car l’enjeu est bien celui-là : tenter de limiter l’influence des USA dans la zone. Vaste affaire …

L’objectif final pouvant être de contrôler une région stratégique, « agitée » notamment par le président « bolivarien » du Venzuela, Hugo Chavez, par des guérillas en Colombie, et des mouvements en Equateur … alors que ces trois pays s’avèrent être par ailleurs des producteurs de pétrole.

Rappelons en effet que la Colombie est un important pourvoyeur de brut des Etats-Unis, alors que l’instabilité du pays menace la stabilité régionale, notamment celle du Venezuela voisin, premier fournisseur de pétrole des USA.

L’économie politique pétrolière des Etats-Unis s’est peu à peu écartée des ressources moyen-orientales pour s’orienter vers une plus grande dépendance vis-à-vis du pétrole de l’Amérique du sud.

L’existence des Insurgés à l’intérieur de la Colombie ne menace donc pas seulement les intérêts économiques des transnationales pétrolières nord-américaines en Colombie même, mais représente également une menace stratégique pour l’économie des Etats-Unis parce qu’ils déstabilisent la région, en raison des contrecoups du conflit, comme les vagues de réfugiés, et en raison de leur potentielle entrée en contact avec d’autres forces insurgées dans la région.

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L’importance du pétrole colombien pour les Etats-Unis s’est clairement manifestée lors de la demande d’aide financière de 98 millions de dollars émanant du gouvernement Bush dans le cadre de l’Initiative Régionale Andine (IRA). Le but : former une unité contre-insurrectionnelle spécialement entraînée. A la différence des autres brigades contre-insurrectionnelles, cette brigade devait se concentrer exclusivement à protéger le pipeline pétrolier (de 800 km) de Caño Limón appartenant à la multinationale nord-américaine Occidental Petroleum …

Petit rappel et non des moindres : en mars 2010, Francisco Alzuru qui dirige le Hansberger Emerging Latin America Fund avait estimé dans un in an interview with CityWireque d’ici dix ans, la Colombie pourrait produire plus de pétrole que son voisin vénézuelién.

Ses arguments : selon lui, la production pétrolière du Venezuela serait en déclin (même avec l’Orénoque ? …) tandis que celle de la Colombie serait en nette progression.

Des propos qui pourraient fâcher un certain Hugo Chavez, surtout s’ils s’avéraient fondés …

(14 commentaires)

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