Alors que l’Espagne est confrontée à un gigantesque taux de chômage, l’Union européenne prise dans son ensemble affiche quant à elle un nombre relativement stable de demandeurs d’emplois au mois de juin.
Reste tout de même que le taux n’est pas des plus satisfaisants.
Selon les statistiques publiées par Eurostat le taux de chômage est resté stable dans la zone euro en juin.
Une – relative – bonne nouvelle donc, puisque ce chiffre laisse entendre que les conditions sur le marché du travail ont cessé de se détériorer. Ce qui ne veut pas dire que la situation est loin d’être préoccupante. En effet, le taux avoisine un plus haut de 12 ans.
En ce qui concerne l’Eurogroupe – les 16 pays qui utilisent la monnaie unique – le taux de chômage est ressorti à 10,0%, un niveau identique à celui observé au mois de mai et conforme aux estimations des analystes.
Par rapport à mai 2010, le nombre des demandeurs d’emplois dans la zone euro a augmenté de 6.000 à 15,7711 millions.
Selon les estimations d’Eurostat, 23,062 millions de personnes étaient au chômage en juin 2010 dans l’UE27. Par rapport à mai 2010, le nombre de chômeurs a diminué de 32 000. Comparé à juin 2009, le chômage a augmenté de 1,466 million au sein du périmètre. Attention toutefois, les calculs globaux aboutissant à une valeur moyenne susceptible de cacher les très bons élèves autant que les cancres.
Ainsi, après analyse, la stabilité du taux de chômage s’explique notamment par la baisse du nombre de demandeurs d’emplois en Allemagne, laquelle a permis de contrebalancer la hausse du taux de chômage en Espagne.
Précisons également que la baisse du chômage en Allemagne est fortement liée à la multiplication d’emplois précaires, l’intérim y étant fortement développé. En effet, de nombreuses entreprises allemandes remplacent leurs salariés en CDI par des intérimaires, baissant souvent au passage les salaires et en reportant sur les salariés les risques liés à la fluctuation de l’activité.
Sources : Reuters, AFP, Eurostat