Si de mauvaise nouvelles assombrissaient lundi l’avenir financier de BPN Paribas, les choses ne s’annoncent guère mieux pour le Crédit agricole.
Le pourquoi du comment ? la situation de sa filiale grecque Emporiki rachetée en 2006.
La Banque estime en effet désormais que le retour aux bénéfices d’Emporiki devrait survenir un an plus tard que préalablement énoncé.
Raisons invoquées : des pertes sur le crédit plus élevées que prévu, ces dernières étant consécutives à la récession qui touche la Grèce actuellement.
Conséquences on ne peut plus négatives sur le Crédit agricole : les déboires de sa filiale grecque vont conduire la banque à passer une nouvelle dépréciation de 400 millions d’euros dans ses comptes du deuxième trimestre. Et ce, alors même que 500 millions d’euros avient d’ores et déjà ét passées l’an dernier.
Selon le Crédit agricole, la perte avant impôt de sa filiale devrait encore s’établir à 130 millions d’euros en 2011, alors même qu’un bénéfice de l’ordre de 10 millions avait été prévu initialement.
Même anticipation pour 2010 : la perte pour Emporiki pour cette année devra également être plsu importante que prévue, estimée désormais à – 750 millions d’euros contre environ – 350 millions.
Résultat des courses : le retour au vert est désomrais repoussé à 2012 au lieu de 2011.
Dans un tel contexte, l’action Crédit agricole abandonnait 4,9% mercredi à la mi-journée, s’échangeant à 9,472 euros, sous-performant l’indice sectoriel Stoxx 600 des banques européennes (-2,13%).
Parallèlement BNP Paribas (dont la note a été dégradée mardi par Fitch) et Société générale (secouée par l’affaire Kerviel) baissaient respectivement de 3,3% et de 4,6%.
Depuis le début de l’année, le Crédit agricole a sévèrement pâti des craintes des investisseurs liées à son exposition à la crise grecque, le titre a ainsi cède plus de 22% depuis le 1er janvier. Sous la pression
Pressée par les marchés, fin avril, la banque a fini par chiffrer à 850 millions d’euros son exposition à la dette souveraine grecque, dont 600 millions pour sa filiale grecque.
Une déclaration qui intervenait alors que l’agence de notation Standard & Poor’s venait d’abaisser la note de la Grèce. Un tel contexte rendant les investisseurs extrêmement frileux face aux banques françaises.
Lourdes pertes pour Geniki, filiale grecque de Soci