L’euro a de nouveau trébuché aujourd’hui face au billet vert en fin d’échanges européens suite à la publication de bons indicateurs économiques venant des Etats-Unis.
En effet, le PIB américain pour le quatrième trimestre a réservé une surprise agréable aux investisseurs puisqu’il a atteint 5,7% par rapport au trimestre précédent, contre 4,7% attendu par les économistes. Cette annonce a de nouveau provoqué un affaiblissement de l’euro qui, pour la première fois en six mois, s’est inscrit en dessous de 1,39 dollar. Toutefois, les économistes font remarquer que les chiffres du PIB américain publiés aujourd’hui ne sont pas très significatifs puisque les dépenses de consommation ont peu compté dans cette remontée du PIB. Par conséquent, la reprise économique outre-Atlantique est toujours susceptible de chanceler, sachant que la consommation intérieure est le principal poste de croissance dans le pays. Afin d’avoir une idée plus précise de la situation économique de la première puissance mondiale, les investisseurs veilleront attentivement la publication de la deuxième estimation pour le mois de janvier de la confiance des consommateurs américains mesurée par l’Université du Michigan.
Outre les bons résultats économiques affichés par les Etats-Unis, l’euro essuie de plein fouet les inquiétudes toujours présentes concernant la situation financière de la Grèce. Le pays, en pleine tourmente financière avec un déficit qui atteint 120% du PIB, fait l’objet d’attaques spéculatives qui ont été condamnées par le Premier ministre depuis Davos, en Suisse. Hier, le marché obligataire grec a connu un jeudi noir à cause des rumeurs concernant une aide directe des pays de l’UE pour la Grèce. Bien que les responsables allemands ont démenti à plusieurs reprises de telles rumeurs, elles continuent d’enfler. Derrière la Grèce, c’est aussi le cas du Portugal qui éveille de plus en plus les inquiétudes, les agences de notation financière ayant mis la pression sur le pays cette semaine alors que le budget pour 2010 était présenté.
Christopher Dembik, forex.fr
La Grèce a placé sa dette souveraine. Tout le monde est soulagé, mais pas nous.