Le CAC a d’ailleurs ouvert en hausse de plus de 1%, sur un gap haussier. Mais butant dès les premières secondes de cotation sur les 3808/3810, limite définie hier pour passer en tendance horaire haussière, le CAC est tout d’abord revenu combler son gap d’ouverture, avant de faiblir progressivement. Et même s’il est parvenu jusqu’à l’ouverture des places américaines à se maintenir en territoire positif, le flux vendeur était déjà à l’oeuvre. Un travail de sape qui va se solder par un véritable plongeon dès l’ouverture des places américaines et un retour direct sur les 3730. Suivrons quelques hésitations peu après 16h autour de ce niveau là, mais la baisse reprendra rapidement ses droits avec un nouveau plongeon en fin de séance sur les 3700, avant que le CAC ne perde près de 18 pts sur le seul fixing de clôture!
Un sell-off annonciateur d’un rebond imminent ? En temps normal et à proximité d’un support, on aurait pu répondre par l’affirmative. Mais après une telle bougie et alors qu’on vient de casser les 3730, ce qui signifie quand même la fin de la tendance haussière de CT, et le passage en tendance baissière TCT et horaire, il y a de quoi avoir quelques doutes. A moins que ce ne soit la fausse cassure évoquée hier soir ? Si on regarde en tout cas le SBF80, que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois pour identifier des anomalies sur le marché, on notera qu’il n’a cédé que 0.11% aujourd’hui… Simple retard à l’allumage, ou signe d’une baisse orchestrée et destinée à faire lâcher les stops ?
Un rebond dès demain ou lundi n’est en tout cas pas à exclure : les deux précédents marabozu de cette taille en octobre et novembre ont d’ailleurs tous les deux vu naître un rapide rebond, et les indices US se rapprochent sérieusement d’importants supports CT. Pourquoi pas donc un troisième rebond rapide ? D’autant que même en cas de faiblesse persistante demain, le CAC pourra compter sur des supports non négligeables à portée de tir.
Si le support orange des 3670/3680 semble plus constituer un niveau intermédiaire, susceptible toutefois de provoquer un retour contre les 3730/3740, on évoquera surtout la zone de support matérialisée par nos deux tracés bleu foncé (en trait continu et en pointillés), mais également la zone des 3600/3610.
S’il existe quelques incertitudes sur le positionnement exact des supports bleu (d’où notre double tracé), cette zone représente quand même la base du canal haussier MT qui guide la hausse depuis le printemps dernier. Son sommet a été impacté à deux reprises, début mai 2009 et fin septembre. Sa base ne l’a été elle qu’une seule fois, lors du creux de la mi-juillet. Il sera donc intéressant de surveiller les réactions du marché sur ces niveaux là (vers 3630/3650) pour affiner nos tracés.
Quant à la zone des 3600/3610, elle correspond à la fois à un petit gap haussier laissé ouvert depuis le 4 novembre dernier, mais également au point bas du 27 novembre dernier.
Nous surveillerons donc attentivement le comportement du marché par rapport à ces supports s’il poussait jusque là, sachant qu’en cas d’invalidation du petit gap des 3607, le CAC pourrait même mettre un terme à sa tendance haussière MT dès demain! Ce n’est pas le scénario privilégié, malgré la nette dégradation des tendances, en apparence en tout cas, mais si rebond il y a, comme évoqué plus haut, le marché aura fort à faire pour contrer les signaux baissiers de ces derniers jours.
A la hausse, la première résistance se trouvera bien entendu sur la zone des 3730/3740. Un niveau qui sera bien délicat à franchir dès demain, mais si le marché y parvenait, pour un retour en clôture au dessus de ce niveau, ce serait sans doute la confirmation d’un beau bear trap. Il resterait toutefois au marché à s’affranchir des 3810 pour réellement lancer le rebond, et la tendance CT par la même occasion… Un rebond qui n’aurait toutefois qu’une centaine de points seulement à se mettre sous la dent, jusqu’à la zone des 3910…
Terminons comme à notre habitude par un petit coup d’oeil sur notre trio, histoire de voir si on obtient quelques informations complémentaires. Si l’euro, avec une poursuite du repli et un passage sous les 1.40$, semble appuyer le repli des marchés actions (même si, rappelons-le, ce n’est pas une mauvaise chose pour les entreprises européennes dans leur ensemble, au contraire), ce n’est pas vraiment le cas de l’once d’or, quasi stable à l’heure qu’il est sur les 1090$, tandis que le baril s’accroche aux 73$ et tente même un retour sur les 74$. Pas de signal d’affolement donc de ce côté là, à l’image de ce que nous indique le SBF80… L’hypothèse d’un bear trap gagne en tout cas quelques points supplémentaires. Il faudra confirmer demain.
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Depuis 2-3 jours, les niveaux des emprunts grecs « ne correspondent pas à la réalité » et le risque d’un krach obligataire (une déconnection des taux et de la situation du pays) est évoqué, souligne M. Robin, rappelant que le taux de l’emprunt grec était encore à 6 % il y a une semaine.
Jeudi, c’est un article du quotidien français Le Monde qui a semé le trouble, en affirmant que différents gouvernements de la zone euro travaillaient à un mécanisme de « soutien financier » à la Grèce, renforçant l’idée que le pays pourrait faire défaut.
Pourtant démenties par l’Allemagne et la France, ces nouvelles rumeurs ont fait grimper des taux déjà sous pression.
Mercredi, ils avaient déjà bondi à la suite d’un article de presse, du Financial Times cette fois-ci, affirmant que la Grèce avait mandaté Goldman Sachs pour vendre à la Chine des obligations d’Etat pour une somme pouvant aller jusqu’à 25 milliards d’euros.
« Le gouvernement hellénique, en confiant une mission à une banque d’investissement, américaine de surcroît, laisse accroire qu’il juge son pays incapable de se prendre en main tout seul » estiment les analystes d’Aurel ETC Pollak, parlant de « maladresse ».
L’information a également été d’autant plus mal reçue, qu’elle est tombée deux jours après la première émission obligataire du pays, qui a levé 8 milliards d’euros.
« Or, si l’opération était une réussite, pourquoi Athènes aurait besoin de faire un placement privé d’un montant aussi élevé ? », s’interrogent les analystes.
Les inquiétudes sur la Grèce ont ravivé les craintes sur le devenir de la zone euro et sur un possible effet de contagion aux autres pays fragilisés par l’explosion de leurs déficits, notamment l’Espagne et le Portugal.
Ainsi, aux articles de presse sur la Grèce, sont venus s’ajouter les déclarations évoquant, voire prédisant, la fin de la zone euro.
L’économiste américain Nouriel Roubini, connu pour son pessimisme, a notamment fait état mercredi d’une zone euro à deux vitesses, qui se solderait par le départ de certains pays, et le Français Marc Touati écrivait il y a encore une semaine un billet d’humeur intitulé « Et si l’euro disparaissait… »
La Grèce cristallisant la plupart des inquiétudes autour de la zone euro, « il faut qu’elle arrive à rendre crédible le fait qu’elle va s’en sortir toute seule et que son plan (de redressement) va être adopté », juge M. Robin.
http://www.romandie.com/infos/news/201001281858060AWP.asp